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« Je vois le meilleur et je l'approuve, je fais le pire. » Comment comprendre cette citation d'Ovide

Publié le 15/07/2015

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ovide

Kant définit le devoir en distinguant l'action accompliepar conformité à la loi de l'action accomplie pour la loi. Dans le premier cas, le devoir est accompli par intérêt et n'est pas moral ; je fais mon devoir parce qu'un intérêt m’y pousse ou par peur de la sanction en cas de désobéissance. 

La faculté qui perçoit le meilleur est d'ordre intellectuel et

non sensoriel. Pour parler de la raison, Platon utilisera une métaphore éclairante : elle est « l'oeil de l'âme « qui a pour

fonction de voir les Idées : le Bien, la Vérité, la Beauté, la

Justice... La vue du meilleur serait ainsi la connaissance du Bien absolu, incomparable parce qu'il transcende tous les

autres biens. A la vue du meilleur, le moi y souscrit. Cette

approbation du meilleur est un acte du jugement par lequel

le moi reconnaît l'excellence du meilleur comme valeur régu­latrice pour mobiliser la volonté à agir. Approuver le

meilleur, ce n'est donc pas seulement constater que c'est le

meilleur ; en approuvant, comme le note Austin, je m'engage plus ou moins directement. Il peut s'agir, dans une certaine

 

mesure, d'un énoncé performatif

                                                                                                                                                      Pour faire le meilleur, la raison doit humblement reconnaître qu'elle n'a pas accès au meilleur en tant qu'Idée absolue. Le meilleur pour l'homme consisterait plutôt en l'exigence morale qui prescrit le bien comme objet de visée. Non

seulement voir le meilleur ne suffit pas à le l'aire, mais encore

une telle vision semble même illusoire et suspecte. En effet,

le pire peut résulter de l'illusion d'une raison dogmatique

..  qui affirme voir le meilleur alors qu'elle ne voit que son intérêt. Comme le reconnaît Leibniz, seul tut être parfait comme

Dieu peut voir le meilleur et le faire en créant « le meilleur des mondes possibles « (Discours de métaphysique,§ 1 sq.)

ovide

« un bit ou une action («je cours»).

Les énoncés pnfonnaltjs ne disent pas seulement une action.

mais exécutent plus ou moins expli­ citement une action :«je jure, (aflirmation qui est un acte} et «j'ap­ prouYe, (aflinnation qui peut être, suiYant le contexte, 1111 acte).

b.

Du dn•oir moral Ainsi, quand Antigone enterre son frère malgré l'interdic- tion de Créon, elle accomplit un commandement auquel elle ne peut résister.

Le meilleur s'impose à elle sous la f(mne d'une loi morale qui commande immédiatement son action.

Selon la théorie morale de Kant, on pourrait dire qu'elle fait ainsi son demir puisque plication de celle rè)!;le ntorale.

ScullïntpLTatif calé)!;oriquc est principe de la !!\Oralité.

d'où rextrênte rigorisnte de la tnorale kantienne.

• Ou jllllliTII ajijnoji111dir alle rnta(rst du dn•oir l'li lisant les Fondements de la métaphvsique des mœurs cl, au moins, ft chajnh"f 1 .....

du li1•rt Jnnnin de la Critique de la raison pratique.

Dans cette perspectiYe kantienne, on peut penser .....

qu'Antigone accomplit une action morale, c'est-à-dire .....

qu'elle agit. »

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