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Johannes Gutenberg (Sciences & Techniques)

Publié le 28/08/2010

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La vie de Johannes Gensfleisch, qui adopta plus tard le nom de naissance de sa mère, Gutenberg, demeure relativement floue. Né avant 1400 à Mayence (Allemagne), sa présence est attestée entre 1430 et 1440 à Strasbourg, où il commença à travailler dans l'atelier d'un joaillier. Considéré comme l'inventeur de la presse à imprimer (1438), il découvrit aussi une nouvelle encre qui lui permettait de noircir les deux faces du papier. En 1448, il s'associa à Johann Fust, qui finança son procédé typographique révolutionnaire basé sur des caractères métalliques mobiles. Mais en 1455, le même Fust le traîna en justice pour tenter de récupérer les sommes qu'il avait investies, assorties d'intérêts. Faute d'argent, Gutenberg perdit le procès contre son commanditaire et dut céder sa presse à Fust, qui poursuivit l'activité avec son gendre, Peter Schöffer. C'est pourquoi le premier ouvrage imprimé mentionnant le nom de l'imprimeur ­ un psautier probablement composé par Gutenberg ­ fut signé Fust et Schöffer. Il s'associa ensuite avec Humery, mais on sait fort peu de choses sur la suite de sa carrière. En 1462, il fut impliqué dans un conflit qui opposait l'archevêque de Mayence à un rival et exilé. L'archevêque l'invita à revenir trois ans plus tard et octroya à l'imprimeur, indigent et presque aveugle, un titre de noblesse et une pension. La bible de Gutenberg, imprimée sur quarante-deux lignes, dont un exemplaire est conservé à la bibliothèque Mazarine, reste son ouvrage le plus célèbre.

Johannes Gensfleisch que l’on appelle Gutenberg met au point dans les années 1430 une presse à imprimer ainsi qu’une encre qui autorise l’impression sur le recto et le verso d’une même feuille. Mais la pression de la presse à imprimer écrase les caractères mobiles de bois qu’il a conçu. L’alliage de plomb, d’antimoine et d’étain qu’il invente à Mayence lui permet de venir à bout du problème. C’est en 1450 et 1455 qu’il imprime une première Bible dont les pages comptent trente-six lignes. Si le livre imprimé semble encore contrefaire les écritures des anciennes copies à la main, un tel livre coûte vingt, cinquante fois moins cher. Au début du XVIe siècle, la technique mise au point par Gutenberg a rencontré un tel succès que déjà près de vingt millions d’exemplaires commencent de circuler dans un monde où l’immense majorité des hommes est illettrée. Pour les hommes du Siècle des Lumières, cette invention de l’imprimerie marque un temps essentiel de l’histoire de l’homme.  

« intéressé par ses activités de miroitier, Gutenberg s'adonne dans le secret à de mystérieuses recherches.

On saitseulement que ses travaux, financés par trois commanditaires, concernaient des "formes" et "une presse" - c'est-à-dire bien évidemment les caractères mobiles et la presse à bras qui seront élaborés aux alentours de 1450 - et qu'ilsvaudront à leur instigateur un premier procès en 1439.

Le refus d'admettre deux nouveaux associés, en place d'undes actionnaires, décédé, semblerait être à l'origine de la plainte.

La seconde série d'expériences, menée àMayence, sera décisive.

Après avoir tâtonné plusieurs années, Gutenberg, qui a fondé en 1450 un atelier àl'enseigne de Das Werk der Bücher (Traduction de Das Werk der Bücher : La Fabrique des livres), parvient finalement à mettre au point ses caractères mobiles, avec l'aide du calligraphe Peter Schöffer et du financier JohannFust - ce dernier lui intentera également en 1455 un procès pour une sombre affaire d'intérêts non remboursés.

Ils'agit de petits parallélépipèdes en plomb et alliage de plomb (très exactement, un mélange de plomb, d'antimoine etd'étain) permettant une impression en relief des caractères typographiques. L'inventeur astucieux imagina, pour actionner le tout, une presse à bras en racine de buis, un bois très dur,généralement employé par les tourneurs et les sculpteurs.

Constituée de deux plateaux, le "marbre" et la "platine", lamachine à imprimer était dotée d'une vis verticale assurant le report de la forme en relief sur le papier. La Bible "à quarante-deux lignes" Johann Genfleisch commence tout d'abord à éditer, avec Fust et Schöffer, des psautiers, des missels, desgrammaires latines - les fameux Donat - et des lettres d'indulgences.

Mais il se fait surtout connaître grâce à la B 42 - la Bible "à quarante-deux lignes", dite encore Bible Gutenberg et Bible Mazarine - , la Bible à trente-six lignes, le Psautier de Mayence , le Missel de Constance , le Türkenkalender et le Catholicon . Première bible imprimée, la B 42 révolutionne en 1455 l'écrit : il s'agit d'un énorme ouvrage en deux volumes,composé sur des pages bichromes comportant chacune deux colonnes de quarante-deux lignes.

Le premier tirage,de cent cinquante à cent quatre-vingts exemplaires, fut très rapidement épuisé ; le succès paraît donc avoir étéimmédiat. La révolution de l'imprimé L'élément essentiel de l'invention de Gutenberg porte non pas sur la presse à imprimer mais sur la machine à fondreou encore sur la technique métallurgique de multiplication des caractères typographiques. Imprimeur respecté et reçu par les grands - l'archevêque de Mayence l'anoblit en 1465 -, Gutenberg finit sa vie dansune aisance relative.

Il mourra pourtant en ignorant la réelle portée de son invention.

Car déjà, un peu partout enEurope, les imprimeries se multiplient : à Mayence, bien sûr, mais aussi à Avignon, à Strasbourg, à Lyon, à Bamberg(en Bavière) et en Hollande.

Les ateliers de copistes, pour leur part, commencent à péricliter ; ils résisteront encoreà peu près un siècle, continuant de fabriquer à l'intention des puissants leurs pièces rares, somptueusementenluminées. C'est de l'époque gothique que datent en effet les manuscrits les plus richement illustrés.

Ainsi, tandis que l'impriméenvahit peu à peu les villes et les campagnes, fleurissent aux XVe et XVIe siècles les derniers "livres d'heures", ourecueils de prières, commandés ou dédiés aux princes et aux souverains : les Heures de Charles VIII, de Charles d'Angoulême, de la duchesse de Bourgogne et de Catherine de Médicis .. »

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