Justice et inégalités sociales ?

« , _ f Les inégali tés socia les ne peuvent pas être justes J •U ·H• Le prog rès social passe par une réduction des inégal ités naturelles et par des lois qui garanti ssent à tous des avan­ tages identiques.

Une socié té jus te est une société égal itaire.

Chaque citoyen, sans excepti on, contr ibue au bien collectif.

L'égalité des chances aboutit à des inégalités de fait D ans une société libre, tout le monde peut en principe faire des études supérieures.

Dans les faits, toutefois, ocLa dénllappement graduel de 1'6gall t6 des conditions est ( ...

) un fait providentiel ( ...

).

Il est universel, il est durable.• Alexis de Tocq ueville, De la d6mocralie en Amérique un individu issu d'un milieu social aisé a beau­ coup plus de chances de réussir qu'un autre, issu d'u n milieu défavo risé.

S'i l existe des inégali­ tés de départ, on ne peut pas parler d'éga­ lité des chances.

Le sens même de la justice repose sur l'idée d'égalité 1 'h omme n'est plus un L animal.

Il n' agit plus par instinct.

La loi du plus fort, comme le pense Rousseau, n'est pas une loi légitime.

Une société véritablement libre et ju ste doit garantir à tous les mêmes avan­ tages.

Au plus faible comme au plus fort, au tra vailleur manuel comme à l'i ngénieur, aux hommes comme aux femmes.

L'égalité renforce le lien social U ne société juste est une société forte.

Si tous ses membres béné­ ficient d'une égale recon­ naissance, s'ils tirent tous de leur travail de ju stes bénéf ices, ils auront le sentimen t d'a ppartenir à une même communauté, dont l'effort tend à un bien commun.

Chaque membre de la société a une fonction précise et nécessaire.

Le directeur d' entreprise a autant be soin de l'ingénieur que l'ingénieur a besoin de l'ouvrier.

Les inégalités engendrent les inégalités.

To us les membres qui composent une société sont utiles les uns aux autres.

Pour que justice il y ait, tous doivent bénéficier des mêmes avantages, d'une même reconnaissance.. »