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Kant et les Lumières : La science et la morale

Publié le 22/03/2015

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kant

Un mot, pour conclure, sur ce basculement civilisa-tionnel que représente la révolution des Lumières.

 

La philosophie contemporaine sera plus pessimiste, plus tragique, davantage animée par la problématique de l'absurde ou de l'angoisse.

 

critique de l'idée de progrès, de sorte que l'optimisme des Lumières, avec ses belles idées indissolublement républicaines et scientistes, pour sympathique qu'il puisse paraître, nous semble aujourd'hui un peu lointain.

 

Peut-on vraiment établir un lien indissociable entre progrès des connaissances et progrès de la civilité, progrès des sciences et progrès de la morale et de la politique?

 

Telle est sans doute la plus grande question philosophique, encore non résolue, qu'adresse la fin du xxe siècle à l'héritage des Lumières.

 

À vrai dire, comme je tâcherai de vous le montrer dans une prochaine leçon, il n'y a aucune raison véritable de céder au pessimisme.

 

Simplement, nous ne vivons plus au temps de Kant.

 

Nous entrons aujourd'hui, je tenterai de vous expliquer comment et pourquoi, dans un nouvel humanisme, qui n'est plus celui des Lumières, du droit et de la raison, si grandiose fût-il, mais qui apporte des valeurs nouvelles et qui, lui aussi, mais pour d'autres raisons, nous invite à ne pas désespérer, quel que soient ses côtés obscurs, de l'être humain.

 

Emmanuel Kant est né le 22 avril 1724, a vécu et a rendu son âme le 12 février 1804 à Kiinigsberg, capitale de la Prusse orientale.

 

Sa vie, presque exclusivement vouée à l'étude et à la création d'une oeuvre monumentale, est d'une régularité absolue : un lieu commun de toutes les notices biographiques veut qu'il n'ait modifié son emploi du temps qu'à deux reprises, l'une pour se procurer, en 1762, le Contrat social de Rousseau, qu'il admirait profondément, l'autre pour aller acheter le journal après l'annonce de la Révolution française, qui, malgré son aversion pour la Terreur de 1793, suscita dans un premier temps son enthousiasme.

 

Sa famille est extrêmement modeste et nombreuse (onze enfants).

 

Sa mère, une femme très pieuse dont il vantera plus tard la grande intelligence, est piétiste.

 

L'amitié qui la liait au pasteur Albert Schulz permet au jeune Emmanuel d'entrer, en 1732, au Collegium Fredericianum que dirige Schulz.

 

Dans son enseignement passe sans cesse l'idée luthérienne selon laquelle la rectitude du coeur est qualité plus importante que l'intelligence.

 

Kant fréquente le Collegium pendant sept années, mais, en dépit de sa reconnaissance pour la solide culture latine qu'on lui a transmise, il en gardera un souvenir «de terreur et d'angoisse« qui le rendra définitivement opposé à toute manifestation extérieure de la religion.

 

En 1740, il entre à l'université de Kônigsberg pour suivre des études de théologie, de philosophie et de sciences.

 

Kant deviendra assez bon mathématicien et excellent géographe --- ce qui peut faire sourire quand on songe qu'il n'a jamais quitté une seconde sa ville natale.

 

Il a cependant voyagé beaucoup, mais seulement en pensée.

 

La mort de son père, en 1746, l'oblige à interrompre ses études et, pendant neuf ans, il devient précepteur dans des familles aisées de la région.

 

Chez la comtesse de Keyserling, il prend même un certain goût à la vie mondaine et aux conversations spirituelles.

 

En 1755, il débute une carrière d'enseignant à l'université de Kônigsberg --- carrière qui se poursuivra durant les décennies qui suivront.

 

À partir de 1770 et de la publication de sa fameuse Dissertation de 70, qui esquisse déjà quelques thèmes essentiels de son oeuvre majeure, la Critique de la raison pure (1781), sa pensée prend un tournant.

 

Kant publiera encore, jusqu'à la fin de sa vie, d'autres ouvrages importants, sur l'histoire et sur le droit notamment.

 

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