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Kant: mûrir pour la liberté

Publié le 02/03/2020

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«Les Lumières se définissent comme la sortie de l’homme hors de l’état de minorité, où il se maintient par sa propre faute. La minorité est l’incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre. Elle est due à notre propre faute quand elle résulte non pas d’un manque d’entendement, mais d’un manque de résolution et de courage pour s’en servir sans être dirigé par un autre. Sapere aude! Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise des Lumières.»

Kant affirme donc dans ces divers textes l’existence de la liberté pour laquelle, comme il l’écrit, Dieu a créé l’homme. 11 souligne également que cette liberté, c’est seulement par l'usage qu'elle prendra sa signification véritable. La liberté ne peut en effet être donnée de l’extérieur — quelle valeur aurait-elle alors? — elle doit être l’objet d’une expérience personnelle il faut prendre le risque de sa liberté afin de pouvoir en découvrir la nature et en éprouver la réalité.

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« ment le moment' de l'émanc ipation des peuples et des individus.

En effet, il poursuit : «Mals suivant une telJe hypothèse la lif?erté ne surgira jamais.

Car on ne peut pas mflrir polir la liberté si l'on · n'a pas été préalablement mis en liberté (on doit être libre pour .se servir utilement de ses forces dans la liberté).

» Les idées exposées ici sont extrêmement proches de celles déve loppées par Kant dans des textes an térieurs comme Qu'est-ce qu e s'orienter dans la pen sée? (1786) et surtout Qu'est- ce que les Lumièr es? (1784).

Répon ­ dant dans le Berlinis che Mona tssc hrift à une question posée .

par le pasteur Zôllner, Kant avait tracé un bref tableau d'une hu~an.ité confi né e dans la servitude et la minorité par la mauvaise foi .

de tuteurs décrivant la liberté comme le plus .

dangereux de s états et cec i afin, bien entendu, d'asseoir leur propr e pouvoir: «Que la plupart des hoinmes (et parmi eux le sexe faible tout entier) finissent par ~o~dérer le pas qui conduit à la majorité, et.

qui est en soi pénible, égale­ ment comme très dangereux, c'est ce à quoi ne man­ quent pas de s'employer ces tuteurs qui, par bonté, ont assumé la tâche de veiller sur eux.

Après avoir rendu tout d'abord stup ide leur bétail domestique, et soigneu­ sement pris garde que ces paisibles créatures ne puis- · sent oser faire le moindre pas hors du parc où ils les ont .

enfermées, .ils leur montrent ensuite ie danger qu'il y aurait à essayer de marcher tout seul.

Or le danger n'est sans doute pas si grand que cela, étant donné q1,1e quelques chutes finir aient ·bien par leur apprendre à marcher; mais l'exemple d'un tel accident rend malgré tout thµJde et fait généralement reculer devant toute autr e tentative.

,.

Kant défi nit donc les Lumi ères comme le mouv ement d'émancipation par leque l les indiv idus aliénés retrou­ vent en eux l'usage propr e de leu r raison et donc leur .

liberté: '. »

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