KIERKEGAARD NIETZSCHE COMTE
Publié le 22/10/2011
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Pendant la plus grande partie de sa vie Comte dut vivre d'expédients divers : des répétitions ou des contrôles d'examen, à l'Ecole Polytechnique notamment, mais il perdit ce poste, pourtant peu reluisant, après s'être fâché avec les autorités de l'Ecole. Dans les dernières années de sa vie, ses disciples et amis subvinrent à ses besoins : Stuart Mill d'abord, puis un petit cercle de positivistes français groupés autour de Littré.

«
gaard.
La mème année il soutient sa thése de docto
rat sur Le concept d'ironie constamment rapporté à Socrate, puis part pour Berlin où il suit un moment
les cours de Schelling.
De retour à Copenhague il mène une vie de dandy et publie un certain nombre
d 'ouvrages: en 1843 Ou bien , ou bien (qui com
prend le célèbre Journal d'un séducteur), Crainte et
Tremblements ; en 1844 Miettes philosophiques,
Le concept d'angoisse; en 1845 Etapes sur le che min de la vie.
Tous ces ouvrages paraissent sous
divers pseudon ymes: Victor Eremita, Johannes de Silentio, Johannes Climacus, H .
H.
Anti -Cl imacu s, Nicolaus Notabene, etc.
En 1846 il fait para ître
sous son vrai nom Post-Scriptum aux Miettes Phi
losophiques : il s'y révèle l'auteur des ouvrages pré
cédents et découvre sa double voie, la critique
d'Hegel d'une part, la défense
du christianisme
contre les chrétiens d'autre part.
Dans la veine
chrétienne il publiera encore, en 1848, La maladie à la mort (ou L'Ecole du Désespoir) et L'Ecole du Christianisme.
Poussant jusqu'au bout de sa
logique la défense du christianisme telle qu' il la
conçoit, il fera peu avant sa mort , scandale en s'at
taquant violemment aux autorités religieuses de son pays.
En 1854 meurt l'évèque Mynster, chef de l'Eglise danoise, que Kierkegaard avait connu per
sonnellement.
Il est enterré en grande pompe et
loué comme un modèle de christianisme.
Kierke
gaard alor s, qui n' en voulait pas à l'homme lui- mè me, mai s à ce qu ' il représentait , dénonça cette
pompe trop temporelle à ses yeux en rappelant la
mort misérable du Christ, nu sur une croix .
En octobre 1855 il est frappé d'une crise soudaine
dans la rue ; transporté à l'hopital , il meurt trois
semaines plus tard.
Une foule nombreuse assiste à
son enterrement , mais le clergé danois n'y est
représenté que par un modeste pasteur.
Après sa
mort paraîtra son Journal qu' il avait commencé à
rédiger vers 1834.
On ne peut aisément séparer, dans l'œuvre de Kierkegaard , la philosophie de la théologie.
Sa pensée, que nous pouvons qualifier aujourd'hui
d 'existentielle, est en fait la pensée tragique du christianisme.
On ne peut la comprendre sans se référer à la notion chrétienne du sujet , totalement
inconnue par exemple de la philosophie antique : le Christ est venu, en s'incarnant dans un individu,
Jésus de Nazareth , fils de Marie, pour sauver non
la collectivité des hommes , mais chaque homme
individuellement.
Le christianisme n'est pas d'égli
se, c'est fondamentalement le rapport direct et
angoissé d'une conscience individuelle avec Dieu.
Lorsque Kierkegaard affirme : la subjectivité c'est
la vérité ,
il s'en prend autant à la foi rationnelle ou institutionnalisée des Eglises qu'à la rationalité de l'histoire hégélienne.
Non qu' il nie cette rationali té, mais parce qu' il ne la juge pas connaissable :
Siiren Kierkegaard (à droite), philosophe et théologien,
l ' un des grands anc6tres de l' existentialisme moderne.
( Photo Collection Viollet)
seul Dieu peut la conna ître, et l'homme n'est pas
Dieu.
C'est pour cela précisement que la subjectivi
té c'est aussi l'erreur : erreur de l'homme qui cher
che , face à la transcendance de Dieu.
Tout passe
par ce rapport individuel à Dieu : l'homme n'est
pas un objet dans le cours d'une histoire , ni un élé
ment d' un troupeau qui s'appelle église, mais un sujet.
Dans les pays chrétiens, remarque Kierke
gaard, on naît chrétien, comme on naît Danois ,
Suédois ou Allemand -comble de l'absurdité , car
le christianisme n'est pas un acte de baptème et un cortège de rites, mais une foi vécue ; il y a des fonc tionnaires de la foi, prètres ou pasteurs, comme si la proximité de l'homme et de Dieu était affaire de fonction sociale.
La subjectivité est à la fois vérité
et erreur , mais en tout état de cause , il n'y a pas de vérité en dehors du sujet.
Le concept de souffrance
n 'existe pas, mais des hommes qui souffrent ; ainsi
de tout.
La tâche
de l'homme c'est donc la recherche de soi , qui s'identifie avec la recherche de Dieu.
Sur ce.
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