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L' histoire n'est-elle qu'une succession de hasards ?

Publié le 03/10/2005

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histoire

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D'autre part il y a toute la série des événements qui aboutissent à la sortie de M. Dupont (le mal aux dents, le rendez-vous), d'autre part l'enchaînement des faits qui déterminent la chute de la tuile à l'instant t. Le hasard, c'est ici la rencontre d'un déterminisme psycho-patho-sociologique et d'un déterminisme météorologique et mécanique.

b)     Cournot fait donc une place à la contingence sans renier le déterminisme. Toute la théorie repose sur l'idée que les séries de phénomènes déterminées sont indépendantes les uns des autres : si vous tombez malade juste le jour de l'examen vous direz que c'est un fâcheux hasard parce que le déterminisme administratif qui a fixé la date du bac et le déterminisme pathologique par lequel un virus attaque votre organisme sont indépendants l'un de l'autre. en langage leibnizien, on pourrait dire que dans chaque série causale l'ordre des successions est déterminé, les parties du temps sont liées entre elles ; les parties de l'espace au contraire, considérées comme l'ordre des coexistences, ne le sont point. Affirmer le hasard, c'est pour Cournotnier la solidarité des séries causales.  

[L'histoire est soumise à la providence divine. Dieu, qui est tout-puissant, gouverne le cours des événements. Rien, dans l'histoire, ne relève d'événements fortuits.]

  • I) L'histoire dépend en grande partie du hasard.

a) L'avenir est contingent. b) Le nez de Cléopatre ! c) L'histoire résulte d'événements fortuits.

  • II) L'histoire ne dépend pas du hasard.

a) Tout est nécessaire. b) La ruse de la raison historique (Hegel). c) Le plan caché de l'Histoire ou de la Providence.

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histoire

« a) On pourrait cependant concilier la contingence et le déterminisme, admettre l'existence d'un véritable hasard qui ne serait pas seulement l'ignorance dudéterminisme, tout en continuant à affirmer le principe du déterminisme.

Il noussuffirait pour cela d'adopter la théorie de Cournot .

Nous pouvons l'exposer très simplement à partir d'un exemple concret.

M.

Dupont se lève de bon matin et vachez son dentiste ; sa sortie est déterminée : déterminisme pathologique (cariedentaire), déterminisme psychologique (confiance en le dentiste) , déterminismesocial (l'heure du rendez-vous).

Dehors il fait une tempête déterminée par desconditions météorologiques et d'ailleurs prévue.

Conformément aux lois de lamécanique le vent détache d'un toit une énorme tuile branlante.

La tuile selon laloi de la chute des corps.

Seulement et c'est ici qu'apparaît ce que Cournot nomme le hasard, la tuile tombe juste sur la tête de M.

Dupont.

Le hasard seraitdonc d'après Cournot le point de rencontre de deux séries de phénomènes dont chacune est déterminée mais qui sont indépendantes l'une de l'autre.

D'autre partil y a toute la série des événements qui aboutissent à la sortie de M.

Dupont (lemal aux dents, le rendez-vous), d'autre part l'enchaînement des faits quidéterminent la chute de la tuile à l'instant t.

Le hasard, c'est ici la rencontre d'undéterminisme psycho-patho-sociologique et d'un déterminisme météorologique etmécanique. b) Cournot fait donc une place à la contingence sans renier le déterminisme. Toute la théorie repose sur l'idée que les séries de phénomènes déterminées sontindépendantes les uns des autres : si vous tombez malade juste le jour del'examen vous direz que c'est un fâcheux hasard parce que le déterminismeadministratif qui a fixé la date du bac et le déterminisme pathologique par lequelun virus attaque votre organisme sont indépendants l'un de l'autre.

en langageleibnizien, on pourrait dire que dans chaque série causale l'ordre des successionsest déterminé, les parties du temps sont liées entre elles ; les parties de l'espaceau contraire, considérées comme l'ordre des coexistences, ne le sont point.Affirmer le hasard, c'est pour Cournot nier la solidarité des séries causales. [L'histoire est soumise à la providence divine.

Dieu, qui est tout-puissant, gouverne le cours desévénements.

Rien, dans l'histoire, ne relève d'événements fortuits.

La providence divine gouverne ledestin des individus comme celui des peuples.

Il ne peut qu'en être ainsi.

Telle est la marque de la toute-puissance de Dieu.] La justice divine est infaillibleSi l'histoire était, en partie, faite d'événements fortuits, cela voudrait dire que certaines choses échappent à lavolonté divine.

Or, pense Bossuet, voilà qui est parfaitement inconcevable.

Tout ce qui arrive a été voulu par Dieu.Tout concourt à une fin unique, même ce qui peut sembler injuste ou incompréhensible aux yeux de la raisonhumaine.

L'histoire est l'accomplissement de la justice divine. Il existe une ruse de la Providence. »

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