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La beauté ou la laideur sont-elles naturelles ?

Publié le 27/02/2008

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Le beau comme le laid sont utilisés afin d'apprécier une chose, mais ils sont avant tout les critères de la production artistique. Mais que signifie pour une être oeuvre d'être considéré belle ou laide? On mettra du côté du beau ce qui exprime une certaine harmonie, et du côté du laid un certain désordre, une violence monstrueuse qui ne suscite, au contraire d'une chose belle, aucun plaisir esthétique. Est-ce à dire que le laid comme le beau soient naturellement dans les choses et qu'il y aurait des choses par essence belles ou laides. Mais le laid et le beau peuvent-ils être dans la nature? Ce qui est beau ou laid n'est-il pas le fait d'une oeuvre, et donc d'une intention? Et le beau comme le laid n'ont-ils pas d'existence en tant, uniquement, qu'ils sont avant tout l'expression d'un jugement de goût? Et d'ailleurs, si le beau est l'affaire de l'art, n'est-ce pas qu'il est l'expression de la vérité, de l'état d'une certaine culture? Dés lors, le beau ne serait-il pas tout sauf naturel? Mais l'art transpose le réel, représente l'homme; ses passions; et donc sa nature. L'appréciation esthétique est affaire de nature humaine qui apprécie, sympathise avec l'oeuvre d'art. Il y a donc du naturel dans la représentation esthétique. La représentation de la laideur comme de la beauté suscite en chacun de nous pitié, frayeur, admiration. Le beau et le laid sont alors le reflet qu'une oeuvre produit naturellement en nous, en tant que humains.

« comprendre leur sagesse et leur religion; », page 13 Le beau et le laid comme expression de la nature humain Selon Aristote, l'essence de l'art est mimétique mais l'imitation n'est pasmauvaise.

C'est le moyen d'une déposition des passions par un transfert surun objet fictif.

Le laid moral, ce qui suscite la pitié et la frayeur peut être toutautant le lieu d'une expérience esthétique.Dans La poétique , il définit la tragédie comme ce qui actualise et parfait cette disposition naturelle de l'être humain au plaisir de l'imitation.

« La tragédie estla représentation d'une action noble, menée jusqu'à son terme et ayant unecertaine étendue, au moyen d'un langage relevé d'assaisonnement d'espècesvariés, utilisés séparément selon les parties de l'œuvre; la représentation estmise en œuvre par des personnages du drame et n'a pas recours à lanarration: et en représentant la pitié et la frayeur, elle réalise une épurationde ce genre d'émotions.

».

Le beau comme le laid peuvent être l'objet d'uneappréciation esthétique, la tragédie représente la pitié et la frayeur, c'est-à-dire ce qui est objet de laideur moral.

Ce que permet la tragédie, c'est que àtravers elle le spectateur élève, met hors de soi des passions de la pitié et lacrainte.

Elles sont purifiées et transformées en plaisir.

Il précise: « Lareprésentation a pour objet non seulement une action qui a son terme maisdes évènements qui inspirent la frayeur et la pitié, émotions particulièrementfortes, lorsqu'un enchaînement causal d'évènements se produit contre touteattente: la surprise sera alors plus forte que s'ils étaient produits eux-mêmes,ou par hasard, puisque nous trouvons les coups du hasard particulièrement surprenants lorsqu'ils semblent arriver à dessein ».

La tragédie doit faire naître la crainte et la peine, maisparadoxalement le poète « doit procurer le plaisir qui, par représentation procurent de la pitié et de la frayeur »,53b12.

La représentation est la cause de l'affect et de la mutation de la peine en plaisir.

Par médiation mimétique, lespectateur est mis à distance de ses passions.

Avec la représentation on passe de la vision des choses effrayantesou pitoyables au regard qui s'accompagne d'intelligence et de compréhension.

L'œuvre d'art est ainsi l'occasiond'une sublimation de l'affect et de la sensibilité qui, sans procéder de la raison lui est pourtant conforme.Il y a donc une fin éthique de l'art.

En tant que l'art permet de nous mettre à distance de nos affects, de lesordonner.La fin de l'art est également thérapeutique puisque ce qui serait vécu comme souffrance dans le régime de l'être, etdu vécu immédiat devient source de plaisir et de joie dans le régime de l'imitation. Conclusion -Le beau et le laid ne sont pas dans les choses mais toujours le produit d'une intention.

Le beau comme le laid nesaurait exister sans une subjectivité qui les juge et les apprécie.

Le beau et le laid ne sont donc pas naturels. -C'est ainsi que l'art, lieu même de la production du beau, est le lieu d'une manifestation de la culture, et non de lanature. -Pourtant dans l'appréciation de la difformité ou de l'harmonie d'une chose, il se joue toujours quelque émotion.

C'estainsi que le beau et le laid se fond prédicats de la nature humaine et non prédicats naturel à une chose.. »

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