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« La Bruyère était un grand peintre et n'était peut-être pas un philosophe. Le duc de La Rochefoucauld était un philosophe# mais n'était pas peintre. » (Vauvenargues.)

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rochefoucauld
1. La Rochefoucauld n’a fait qu’un portrait, qui est le sien, réussi, quoiqu’un peu flatté, mais dans son livre il s’attache seulement à rendre sa pensée d’une façon aussi concise que possible; il ramasse, il concentre, il résume une multitude d’observations en une formule qui se grave facilement dans l’esprit. Jamais rien de concret ni de pittoresque. Quelquefois une comparaison éclaire l’idée. (Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement.. La reconnaissance esl comme la bonne foi des marchands.) D’autres fois il procède par antithèse et établit une sorte de proportion (La bonne grâce est au corps ce que le bon sens est à l'esprit...).
rochefoucauld

« 66 XVIIe SIÈCLE et Maximes, d'un côté, et de l'autre : Les Caractères elles moeurs de ce siècle.

La Rochefoucauld étudie le coeur humain et prètenI juger tous les hommes à la fois.

Il donne à ses pensées un tour général.

La Bruyère est plus modeste.

il rend au public...

il trace des portraits individuels ou peint une classe d'hommes (traitants).

C'est la société de son temps qu'il veut faire con- naître, non l'homme en général.

2.

Chercher les raisons profondes des choses est encore le propre d'un philosophe; c'est bien ce que fait La Rochefoucauld.

Il analyse nos actions, nos vertus, y démêle les éléments impurs, le mobile secret quiles vicie.

(Exemples).

La Bruyère peint surtout l'extérieur, la mine, le geste, l'habit, etc., qui révèlent l'âme et les sentiments Giton, Phédon, etc.

3.

Enfin, La Rochefoucauld ramène ses observations à l'unité, il a un système.

Toutes ses maximes tendent à prouver la même chose, que l'amour-propre nous inspire toujours « Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves dans la mer.

On chercherait en vain un plan dans le livre de La Bruyère; sa philosophie est banale pessimisme tempéré par le christia- nisme.

La Rochefoucauld est donc plus philosophe, ce qui ne veut pas dire qu'il soit plus vrai; il est même injuste en génôra- lisant comme il le fait, mais il faut avouer qu'il fait plus réflé- chir en démasquant nos petites hypocrisies.

II.

La Bruyère est plus peintre.

1.

La Rochefoucauld n'a fait qu'un portrait, qui est le sien, réussi, quoiqu'un peu flatté, mais dans son livre il s'attache seulement à rendre sa pensée d'une façon aussi concise que possible; il ramasse, il concentre, il résume une multitude d'observations en une formule quise grave facilement dans l'es- prit.

Jamais rien de concret ni de pittoresque.

Quelquefois une comparaison éclaire l'idée.

(Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement..

La reconnaissance est comme la bonne foi des marchands.) D'autres fois il procède par antithèse et établit une sorte de proportion (La bonne grâce est au corps ce que le bon sens est à l'esprit...).

Ailleurs, constatation ou définition piquante : (On ne donne rien si libéralement que ses conseils...

L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu).

2.

La Bruyère, au contraire, s'attache à peindre.

Il concrétise les vertus, les vices, les travers dans un individu auquel il. »

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