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La civilisation est-elle en constant progrès ?

Publié le 16/03/2004

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constant

Celui-ci avance que ce dont il est question dans les sciences est l'être le plus réel qui soi : l' « Humanité « (au double sens d'ensemble des hommes et de ce qui est humain). L'humanité, chez Comte, est le composé de l'ensemble des groupes humains passés, présents et futurs. Sa progression se lit effectivement dans le processus historique qui fait passer l'homme d'un état à peine supérieur au singe à celui, moderne, où la science et l'industrie lui indiquent les voies de la parfaite réalisation de son humanité. L'Humanité est certes en crise à l'époque de Comte. Se déchirent des forces rétrogrades (ordre réactionnaire et aristocratique) et des forces destructrices (révolutionnaires). Mais Comte y voit non un chaos, mais un « progrès continu « de l'histoire humaine car, de ses propres mots, « on ne détruit que ce que l'on respecte «. L'ordre particulier, ici, détruit, est la promesse de recréation d'un nouvel ordre plus adéquat. L'histoire semble, en effet, lui donner en partie raison. Il faut, à la lecture de ses pensées traversant l'histoire jusqu'à la modernité, admettre une progression de l'humanité. Celle-ci semble, en outre, continue.

L'histoire des civilisations est l'histoire de leur progrès. Les hommes, depuis l'origine, n'ont cessé de découvrir, d'inventer, de se perfectionner.

MAIS...

La civilisation n'est pas une marque du progrès de l'esprit. Les grandes cultures meurent après une période de déchéance et de décadence.

  • I) La civilisation est en constant progrès.

a) Humanité et progrès. b) L'homme est perfectible. c) Le progrès de l'humanité est continu.

  • II) La civilisation n'est pas en constant progrès.

a) Il n'y a pas de progrès, mais seulement des ruptures. b) Grandeur et décadence des civilisations. c) La guerre est une négation de l'idée même de progrès.

.../...

constant

« cheminement continu d'un progrès effectif, sur les plans matériel et moral.

C'est une philosophie de l'histoire« optimiste » que nous propose Condorcet.

Il divise l'histoire de l'humanité en dix périodes successives qui sont,selon l'auteur, les marques objectives d'un « progrès indéfini » de l'espèce humaine.

C'est pour cela que Condorcetestime qu'il s'agit d'un progrès constant : celui-ci ne peut connaître l'achèvement puisque l'univers est fait d'unerichesse qui dépassera toujours les capacités de l'esprit humain.

Cependant l'histoire montre que l'humanitéprogresse (apparition de l'écriture, de l'imprimerie contre l'oubli des vérités, les grandes révolutions scientifiques etculturelles en appelant de nouvelles...).

Mais le progrès n'est pas en comprendre en lui-même comme processuscumulatif de connaissances.

En effet il est en rapport constant avec l' « humanité ».

C'est bien l'esprit humain quiprogresse, et non seulement les résultats qu'il engrange.

De sorte qu'il faille bien parler, au sens propre, d'un progrèsconstant et indéfini (dans le domaine pratique, technique et moral) de l'humanité, avec Condorcet. Comte n'est pas très loin des thèses de Condorcet et fonde, en philosophie, le « positivisme » (Cf.

Cours de philosophie positive ).

Celui-ci avance que ce dont il est question dans les sciences est l'être le plus réel qui soi : l' « Humanité » (au double sens d'ensemble des hommes et de ce qui est humain).

L'humanité, chez Comte, est lecomposé de l'ensemble des groupes humains passés, présents et futurs.

Sa progression se lit effectivement dans leprocessus historique qui fait passer l'homme d'un état à peine supérieur au singe à celui, moderne, où la science etl'industrie lui indiquent les voies de la parfaite réalisation de son humanité.

L'Humanité est certes en crise à l'époquede Comte.

Se déchirent des forces rétrogrades (ordre réactionnaire et aristocratique) et des forces destructrices(révolutionnaires).

Mais Comte y voit non un chaos, mais un « progrès continu » de l'histoire humaine car, de sespropres mots, « on ne détruit que ce que l'on respecte ».

L'ordre particulier, ici, détruit, est la promesse derecréation d'un nouvel ordre plus adéquat.

L'histoire semble, en effet, lui donner en partie raison. Il faut, à la lecture de ses pensées traversant l'histoire jusqu'à la modernité, admettre une progression del'humanité.

Celle-ci semble, en outre, continue.

Mais l'histoire de l'humanité ne s'arrête pas à l'époque moderne... II.

La fin du positivisme téléologique ? L'opinion commune à certes vécu, depuis le 18 ième siècle, sur la conception naïve d'un progrès continu et total apporté par les sciences et la raison humaine et non plus sur l'espérance religieuse.

Cela amenait à concevoir une foien l'homme et en ses capacités propres à construire un monde meilleur à tous les points de vue.

Ces visionsoptimistes du devenir humain n'ont pas, tant s'en faut, résisté aux heures sombres de l'histoire contemporaine (ducommunisme et de l'horreur nationale-socialiste).

Comment l'idée d'une humanité « programmée » au « toujoursmieux » aurait pu rendre compte des catastrophes de l'histoire contemporaine ? Guerres, idéologies abominables,massacres successifs et à tous les endroits de la terre, crises économiques...

Ajoutons encore la fin du rêvecartésien de maîtrise et de possession de la nature avec les phénomènes de surpopulation, de pollution, deréchauffement climatique...

L'avenir s'est plus qu'assombrit, disons-le, et les thèses positivistes sur l'avenir humainsont tombées avec nos vieux rêves.

Nombreuses et redoutables furent les critiques à l'encontre d'une penséetéléologique positive envers l'humanité. Hegel a bien, par sa philosophie spiritualiste, tenté de justifier le mal et laviolence historiques au nom d'une « Raison » plus haute, celle de l'Esprit (Cf.La Raison dans l'histoire ).

Cette pensée a eu pour effet de repenser l'histoire humaine au regard d'une force qui donne un sens nouveau, métaphysique, audevenir de l'humanité.

L'humanité c'est l'Esprit, incarnation de celui-ci luipermettant de prendre conscience et possession de lui-même dans le temps.Sa « philosophie de l'Histoire » nous apprend, en outre, à saisir l'ambivalencequi se cache derrière la notion de « sens de l'Histoire ».

Affirmer un « sens del'Histoire », c'est dire, premièrement, que celle-ci n'est pas absurde (le mot« sens » d'un point de vue linguistique).

Mais cela peut aussi conduire àaffirmer une « orientation » humaine (« sens » est alors égal à trajectoire,téléologie).

Hegel a chercher à déterminer les deux dans une pensée del'Histoire qui affirme une progression constante de l'humanité vers...

elle-même ! Cependant, si progrès il y a bien chez Hegel, celui-ci n'est pasdépendant de l'action humaine, mais de l'Esprit, véritable moteur de l'humanitéet donc de l'Histoire.

En outre, Hegel n'aurait-il pas renoncer à cette pensées'il avait été confronté aux horreurs de l'extermination juive ? Reconnaissons cependant que l'on ne peut se contenter d'affirmer l'absurditéet le chaos de l'histoire de l'humanité.

Toute l'histoire de la philosophie reposesur cette volonté de donner un sens à l'histoire de l'humanité.

Cette volontén'est pas morte mais demande à être réaffirmée en fonction des faits historiques.

Il s'agit alors d'inclure ceux-ci dans une pensée moins naïve mais pour autant toujours engagée vers unsens à donner à l'histoire.

La première évidence tient à la notion de constance du progrès.

Si l'humanité progresse, iln'est plus, dès lors, envisageable de le concevoir de manière constante et harmonieuse à partir du 20 ième siècle. C'est bien en termes de crises qu'il faut repenser l'histoire de l'humanité.

C'est ainsi que Koyré (1892-1924.Philosophe français historien de la pensée scientifique, philosophique et religieuse) va appliquer sa méthode. »

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