La colère est-elle philosophique ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Contrairement à la volonté qui est le désir d'un bien accompagné de
raison, la colère est irraisonnée. Elle est un désir de vengeance, secondaire à
une marque de mépris, et, comme tout désir de vengeance, elle s'adresse toujours
à quelqu'un en particulier : On n'agit jamais avec colère contre une personne
sur qui l'on ne peut exercer sa vengeance. Le plaisir qui l'accompagne vient de
l'espoir de cette vengeance. Aussi, par mépris, il faut entendre le dédain, la
vexation et l'outrage. Le mépris n'assigne aucune valeur à celui qui en est
l'objet. L'outrage est de causer de la honte à quelqu'un, et d'y trouver de la
jouissance, en se fondant dans la croyance qu'il y a un avantage sur celui qui
est déshonoré. On pense devoir être honoré, de ceux qui sont inférieurs dans un
système hiérarchisé (richesse, rang de naissance, pouvoir ...) ou de ceux dont
on croit devoir attendre un bon office. Ainsi on ne peut ressentir une colère
contre ceux qui peuvent nous être supérieurs ; dans ce cas, ou bien on n'agit
pas avec colère, ou bien on le fait d'une manière moins énergique. La colère est
le contraire du fait d'être calme.
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