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La comédie a-t-elle pour fonction essentielle de faire rire ?

Publié le 18/03/2005

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  III- La comédie rire               A- Le mélange des genres             On ne badine pas avec l'amour : comédie de Musset en trois actes. La fantaisie des personnages grotesques (Maître Bridaine, Blazius et Dame Pluche) atténue la noirceur du drame à de nombreuses reprises par. Musset varie la tonalité de la pièce par une alternance habile de moments pathétiques et comiques dont la combinaison donne au final à la pièce une tonalité shakespearienne.               B- Le rire, vecteur des idéologies, La Folle de Chaillot             En 1939, Giraudoux publie Pleins Pouvoirs, un essai ardu, difficile à lire, dans lequel il exprimait ses idées pessimistes. La Folle de Chaillot : pièce de théâtre très originale qui met en scène des clochardes et des « mecs ». En fait, cette pièce divertissante et amusante met en scène les idées de Pleins Pouvoirs : dans une représentation théâtrale aux personnages originaux et loufoques, Giraudoux a exprimé les mêmes idées que dans son essai. Cette comédie est en même temps une satire qui dénonce les méfaits de l'argent, l'appât du gain qui régit la société moderne.             Amusant de voir/lire La Folle de Chaillot (1945) VS. Pleins Pouvoirs (1939). La comédie entraînante avec l'étonnant personnage d'Aurélie parvient à transmettre le message très pessimiste : critique du capitalisme prend une violence particulière, dénonciation des affairistes dans leur infamie.

 

Comédie : divertissement, moment agréable, rire essentiel. Cependant, le rire est-il gratuit, la comédie = rire pour rire ? NB : un moraliste comme Molière, nous faire prendre conscience de nos torts par le rire. En quoi Molière a-t-il révolutionné la comédie ?

 

            La comédie est un genre très ancien. Elle trouve son origine dans le cadre des Dionysies, fêtes en l'honneur du dieu du vin, où des cortèges burlesques dans lesquels on pouvait entendre des plaisanteries et des chansons défilaient. Ces manifestations se sont développées et ont donné lieu à des farces et des pantomimes. Par la suite, les auteurs se sont souvent inspirés de cette culture populaire pour renouveler, développer et enrichir ce genre de la comédie. Lorsqu'il assiste à une tragédie, le spectateur s'attend à la représentation grave d'une crise, inspirant terreur et pitié alors que, se rendant au théâtre pour voir une comédie, il sait qu'il va passer un bon moment : il est, depuis toujours, à la recherche de distraction et de divertissement. La pièce ne sera pas trop compliquée à comprendre, elle se finira bien et il en sortira content. (VS. La tragédie). La fonction première de la comédie est donc bien de d'amuser. Mais si le rire est le dessein premier, évident de la comédie, est-ce le seul ? La comédie ne doit-elle que faire rire ? Sa fonction est-elle limitée aux éclats de rire du spectateur ?

 

« médical. B- Molière moraliste * Molière : écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.

Il mettaitdonc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions.

Moraliste.

* L'Avare : dans son esprit, le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience du défaut de l'avare, réalise qu'il est lui-même avare et donc décide de ne plus l'être.

Molière veut corriger les vices des hommes par le rire (NB : les témoignages précisent que Molière était unacteur très comique.

Il roulait de gros yeux...) ∆) Avec Molière, la comédie n'est plus un petit genre populaire et uniquement drôle. III- La comédie rire A- Le mélange des genres On ne badine pas avec l'amour : comédie de Musset en trois actes.

La fantaisie des personnages grotesques (Maître Bridaine, Blazius et Dame Pluche) atténue la noirceur du drame à de nombreuses reprises par.Musset varie la tonalité de la pièce par une alternance habile de moments pathétiques et comiques dont lacombinaison donne au final à la pièce une tonalité shakespearienne. B- Le rire, vecteur des idéologies, La Folle de Chaillot En 1939, Giraudoux publie Pleins Pouvoirs , un essai ardu, difficile à lire, dans lequel il exprimait ses idées pessimistes.

La Folle de Chaillot : pièce de théâtre très originale qui met en scène des clochardes et des « mecs ». En fait, cette pièce divertissante et amusante met en scène les idées de Pleins Pouvoirs : dans une représentation théâtrale aux personnages originaux et loufoques, Giraudoux a exprimé les mêmes idées que dans son essai.

Cettecomédie est en même temps une satire qui dénonce les méfaits de l'argent, l'appât du gain qui régit la sociétémoderne.

Amusant de voir/lire La Folle de Chaillot (1945) VS.

Pleins Pouvoirs (1939). La comédie entraînante avec l'étonnant personnage d'Aurélie parvient à transmettre le message très pessimiste :critique du capitalisme prend une violence particulière, dénonciation des affairistes dans leur infamie... B- L'anti-comédie Certains auteurs ont utilisé la comédie comme anti-comédie : le comique, agressif ou burlesque, cherche àdétruire toutes les valeurs humaines pour montrer l'absurdité du monde, tout en faisant éclater les catégoriestraditionnelles de la dramaturgie (personnages, action, etc.) * Alfred Jarry, Ubu roi , 1896 : ce personnage sanguinaire est étrangement annonciateur des dictateurs du XXE siècle.

Ubu : évoquer son fameux « merdre », ses insultes, sa grossièreté, sa méchanceté amusants mais très grinçants...

* Samuel Beckett, En attendant Godot , 1953 : pièce finalement très sombre (constat désespéré sur la condition humaine dans l'attente d'un sens extérieur qui jamais ne vient) mais la veine comique ressort dansl'absurdité de la situation, renforcée par les dialogues de sourds (jeux sur le sens des mots, questions-réponsesdécalées, etc.), la gestualité des personnages, qui tire le deuxième acte du côté de la farce. ∆) Molière a donné ses lettres de noblesses à la comédie qui est devenue un grand genre, un genrerespectable – il en a même écrit en cinq actes et en vers ( École des femmes , le Misanthrope ).

Ce petit genre, méprisé (VS tragédie), est dorénavant doté une fonction morale, celle de dénoncer et même de redresser les viceset les défauts de hommes tout en divertissant le spectateur.

On ne fait pas que rire devant une comédie ; on sedivertit mais, indirectement, on réfléchit.

Comme le disait très justement La Fontaine ( Fables , livre VI, 1) : « Une morale nue apporte de l'ennui :Le conte fait passer le précepte avec lui ». La comédie, permet dorénavant à l'auteur de traduire ses pensées, même pessimistes, mais de manière plusdivertissante.

[1] NB : Molière est un auteur que nous apprécions beaucoup.

Par contre, nous avouons tiquer devant cet homme. »

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