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La connaissance de l'inconscient apporte-t-elle quelque chose d'essentiel à la connaissance de l'homme ?

Publié le 27/02/2008

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Deuxième partie : La psychanalyse apporte cependant quelque chose d'essentiel à la connaissance des hommes a) Dans la Doctrine de la vertu, Kant, prolongeant le célèbre « Connais-toi toi-même », note toutefois : « II n'y a, dans la connaissance de soi-même, que la descente aux enfers qui puisse conduire à l'apothéose. » La psychologie des profondeurs peut être considérée comme cette nécessaire descente aux enfers, non plus pour la connaissance de l'homme en général, mais pour la connaissance de soi-même, des autres, de tel ou tel homme dans ses relations avec autrui. b) La psychanalyse apporte en ce sens un éclairage essentiel, non seulement pour la compréhension des phénomènes psychopathologiques, mais aussi pour la compréhension du fonctionnement des groupes sociaux, de la pratique religieuse, de la création artistique, etc. Troisième partie : La psychanalyse opère une mutation de l'anthropologie a) Parler de connaissance de l'inconscient est un abus de langage. Au sens strict, l'inconscient ne se laisse pas connaître, puisque Freud réserve le nom d'inconscient aux « faits psychiques refoulés ». L'inconscient en effet ne se fait connaître qu'à travers un manque ou une malformation du discours. b) « La psychanalyse n'a qu'un médium : la parole » et « la parole en tant qu'elle confère aux actions de l'individu un sens » (Lacan). La psychanalyse est donc la reconnaissance de la parole, mais qui n'est nullement celle du discours absolu du rationalisme. Car la pensée n'en est pas tout entière maîtresse : dans toute parole parle le « discours de l'Autre » (Lacan), qui est l'inconscient. La parole est donc marquée par la primauté du signifiant, dont relève l'inconscient, sur le signifié, primauté qui oriente malgré lui le sujet parlant.

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