La connaissance du spécifique ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
connaissance du spécifique peut-elle prétendre à la généralité voire àl'universalité ? Quels modes de connaissance spécifiques peuventremettre en cause des modes de connaissance du spécifique ? Une des difficultés première dans la définition de la connaissance estqu'elle se situe d'emblée dans le rapport d'un substantif (« la connaissance ») qui la suppose soit acquise, soit possible en tant quetelle, dans son essence ou sa substance.
Or si nous considérons quela connaissance n'est pas séparable de l'acte de connaître, nouscomprenons que nous ne pouvons définir la connaissance sans nousy inclure et sans y inclure l'acte même qui amène la connaissance.
Lasubstantivation de la connaissance n'est en effet possible qu'àposteriori, car ce n'est qu'après avoir vécu l'actualité du connaîtreque nous pouvons en re-connaître le fruit, et définir éventuellementsubstantiellement « la connaissance » comme telle.Ainsi ce n'est pas l'universalité de la connaissance qui est perceptiblea priori, mais c'est la dynamique même du connaître qui nous invitesingulièrement à nous déterminer universellement dans cet acte.Substantiver la connaissance, c'est déjà en faire un objet potentiel, etdonc du particulier parmi d'autres choses et c'est comme chosifierl'acte de connaître.
Or c'est tout entier que nous sommes pris et quenous émergeons dans l'acte de connaître, qui, comme sonétymologie le suggère, nous fait naître avec (« con-naître » du latinco, avec).
Ce que l'attention investit en quelque sorte, accouchefinalement dans son processus d'un sujet (nous-même) et d'un objetde connaissance, susceptible d'être reconnu et de devenir seulementultérieurement de « la connaissance ».
Nous devons donc distinguerla connaissance du connaître et d'abord porter notre attention auconnaître pour pouvoir ensuite définir la connaissance.
Nom : Brême Prénom : David Indicatif :
Réf.
Matière : Numéro devoir :
La singularité de l'acte de connaître est présente à plus d'un titre.D'abord, c'est en tant qu'individu singulier que l'être humain prendconscience et fait acte de connaître : si la prise de conscience de sonidentité singulière émerge avec l'acte de connaître, il n'empêche quecela est également nécessaire à cet acte même.
Le nourrisson qui viten état de fusion identitaire à sa mère peut être sensible mais nonsingulièrement conscient de lui-même.
Il n'est donc pas en état deconnaître, car il n'est pas encore né clairement à lui-même et donc àce qu'il ressent et observe lui-même.
Ensuite, la prise de consciencede sa singularité propre va de pair avec la découverte de tout ce quel'on n'est pas, et par extension, de tout ce que l'on ne sait pas.
Lebébé découvre qu'il n'est pas sa mère avant de se déterminercomme lui-même.
L'acte de connaître se réaliserait-il par la prise deconscience fondamentale de notre ignorance ? Nous chercherions à
marge.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'interprétation est-elle un mode spécifique de connaissance ?
- « Le grand dessein de l'éducation, c'est l'action, pas la connaissance » Spencer
- Niels Bohr: Physique atomique et Connaissance humaine
- Comment la connaissance du fonctionnement de l’appareil reproducteur mâle et femelle et de la régulation hormonale ont- elles permis la mise au point de méthodes contraceptives ?
- En analysant les documents,en les confrontant et en vous appuyant sur vos connaissances, vous vous interrogerez sur ce qu’apportent les procès à la connaissance historique des crimes contre l’humanité commis par les nazis au cours de la Seconde Guerre Mondiale