Devoir de Philosophie

La connaissance du spécifique ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Dans le premier cas, il est intéressant de remarquer que la connaissance singulière de notre existence provient d'une méthode de connaissance par le doute qui s'en trouve de ce fait aussi probante. Et c'est une méthode de connaissance spécifique puisqu'elle va s'attacher à faire douter des « fondements » ou « des principes sur lesquels toutes mes anciennes opinions étaient appuyées » (méditation première,14).   marge Nom : Brême Prénom : David   Indicatif :   Réf. Matière :   Numéro devoir :     Autrement dit, ce qui est visé par cette méthode n'est pas anodin, elle va rechercher précisément ce qui jusqu'alors a été considéré comme condition de la connaissance. Cette méthode suppose donc au préalable qu'un « édifice » du savoir, de la connaissance ait été établi. Descartes référait quant à lui explicitement à ses années d'étude passées, mais pas seulement : la jaquette originale d'une publication de Descartes assis à une table et écrasant de ses pieds sous la table un ouvrage d'Aristote en témoigne. Ainsi en remettant en cause la fiabilité et la validité des cinq sens qui nous assuraient de la connaissance, c'est l'ensemble aristotélicien de la connaissance possible du spécifique qui s'écroule, et avec lui, c'est le paradigme d'une connaissance de l'extériorité qui cède le pas à un paradigme naissant du sujet connaissant. Nous pourrions donc presque dire que la connaissance spécifique du sujet par lui-même (de son existence, du fait qu'il pense) a rendu comme périphérique et incertain tout autre objet de la connaissance et donc la connaissance du spécifique en général. Presque, car les méditations ultérieures de Descartes conduiront à rétablir la vérités de certaines connaissances scientifiques, mathématiques notamment du fait qu'elles ne dépendent justement que de notre entendement et apparaissent évidentes et certaines. L'exigence de précision descriptive qui était requise dans l'établissement d'une connaissance du spécifique, dans ses rapports au particulier et au singulier passe provisoirement au second plan par rapport à la nécessité d'établir une précision logique et méthodique requise pour pouvoir établir la connaissance dans un juste rapport à la pensée et à elle-même.

« connaissance du spécifique peut-elle prétendre à la généralité voire àl'universalité ? Quels modes de connaissance spécifiques peuventremettre en cause des modes de connaissance du spécifique ? Une des difficultés première dans la définition de la connaissance estqu'elle se situe d'emblée dans le rapport d'un substantif (« la connaissance ») qui la suppose soit acquise, soit possible en tant quetelle, dans son essence ou sa substance.

Or si nous considérons quela connaissance n'est pas séparable de l'acte de connaître, nouscomprenons que nous ne pouvons définir la connaissance sans nousy inclure et sans y inclure l'acte même qui amène la connaissance.

Lasubstantivation de la connaissance n'est en effet possible qu'àposteriori, car ce n'est qu'après avoir vécu l'actualité du connaîtreque nous pouvons en re-connaître le fruit, et définir éventuellementsubstantiellement « la connaissance » comme telle.Ainsi ce n'est pas l'universalité de la connaissance qui est perceptiblea priori, mais c'est la dynamique même du connaître qui nous invitesingulièrement à nous déterminer universellement dans cet acte.Substantiver la connaissance, c'est déjà en faire un objet potentiel, etdonc du particulier parmi d'autres choses et c'est comme chosifierl'acte de connaître.

Or c'est tout entier que nous sommes pris et quenous émergeons dans l'acte de connaître, qui, comme sonétymologie le suggère, nous fait naître avec (« con-naître » du latinco, avec).

Ce que l'attention investit en quelque sorte, accouchefinalement dans son processus d'un sujet (nous-même) et d'un objetde connaissance, susceptible d'être reconnu et de devenir seulementultérieurement de « la connaissance ».

Nous devons donc distinguerla connaissance du connaître et d'abord porter notre attention auconnaître pour pouvoir ensuite définir la connaissance.

Nom : Brême Prénom : David Indicatif : Réf.

Matière : Numéro devoir : La singularité de l'acte de connaître est présente à plus d'un titre.D'abord, c'est en tant qu'individu singulier que l'être humain prendconscience et fait acte de connaître : si la prise de conscience de sonidentité singulière émerge avec l'acte de connaître, il n'empêche quecela est également nécessaire à cet acte même.

Le nourrisson qui viten état de fusion identitaire à sa mère peut être sensible mais nonsingulièrement conscient de lui-même.

Il n'est donc pas en état deconnaître, car il n'est pas encore né clairement à lui-même et donc àce qu'il ressent et observe lui-même.

Ensuite, la prise de consciencede sa singularité propre va de pair avec la découverte de tout ce quel'on n'est pas, et par extension, de tout ce que l'on ne sait pas.

Lebébé découvre qu'il n'est pas sa mère avant de se déterminercomme lui-même.

L'acte de connaître se réaliserait-il par la prise deconscience fondamentale de notre ignorance ? Nous chercherions à marge. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles