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La connaissance historique est-elle essentiellement interprétative ?

Publié le 18/07/2009

Extrait du document

La formulation du sujet laisse penser qu'il y a nécessité ou contrainte d'interprétation. Le présupposé est que les historiens interprètent.  « Historiens « est une expression plus précise que « l'histoire « en tant que discipline générale. Ce sont des hommes particuliers, vivant dans un contexte spécifique d'époque et de lieu, ayant même des faiblesses et des défaillances comme tout être humain. Ils peuvent être sujets aux préjugés, victimes à leur insu ou non de l'idéologie de leur pays, ou d'autre chose du même ordre.  « Interpréter « est à considérer dans son double sens : jugement subjectif, voire éloigné de la réalité. (« Histoire « signifie aussi « plusieurs individus «). Dans le cas de l'histoire, c'est évidemment pertinent.

« Dissertation : La connaissance historique est-elle essentiellement interprétative ? 1.

Une connaissance historique objective A.

Une narration L’histoire prend la forme d’un récit dans la mesure où l’histoire doit raconter un fait.

L’histoire est donc un récit qui narre les évènements dans l’ordre chronologiqueet qui a pour principal but de transmettre un savoir.

Elle traduit les évènements passés en discours, lesquels seront à transmettre aux générations suivantes.

L’histoirepermet donc, sous forme de discours, de former une mémoire collective et connaître l’histoire du monde.

Dès lors, l’histoire contribue donc à notre culture. B.

Une explication L’histoire se doit être objective pour transmettre parfaitement les faits.

Ainsi, l’historien ne se contente pas de raconter ce qui s’est passé mais raconter comment celas’est passé.

Dès lors, l’histoire se présente comme une science dans la mesure où elle constate des faits, les analyse, et conclue sur le lien entre les évènements.

Telleest la démonstration d’un exercice de mathématiques.

Par ce raisonnement, l’histoire prend un caractère de démonstration qui consiste à se rapprocher le pluspossible de la vérité et de transmettre parfaitement les évènements passés. C.

Le rejet de l’interprétation De ce fait, l’histoire doit être objective pour transmettre les faits tels qu’ils se sont déroulés.

Comme le montre Fénelon, l’historien doit faire abstraction de tout cequ’il entoure et de sa propre personne pour être à même de narrer correctement les faits.

Les faits parlent d’eux-mêmes, d’où le refus catégorique de la subjectivité del’historien. 2.

La dimension interprétative de l’histoire A.

L’inexistence des faits objectifs L’histoire se veut donc objective, c’est-à-dire que l’historien doit être impartial pour narrer comme il se doit les évènements passés.

Mais les évènements passés nesont pas toujours facile à décrypter.

La seule manière d’y arriver serait donc d’intégrer la subjectivité de l’homme.

En effet, l’homme doit se poser des questions pourpouvoir comprendre le déroulement des faits qui composent l’histoire.

Dès lors, dès que l’historien commence à analyser les éléments dont il dispose, il commence àinterpréter.

En ce sens, il n’existe pas de véritables faits objectives mais juste des faits avec plus ou moins d’interprétation. B.

Une explication subjective De même, l’explication exige une part d’interprétation dans la mesure où les textes historiques sur le même évènement diffère les uns des autres.

En effet, les parolesdu vainqueur ne sera pas les mêmes que ceux du vaincus.

Ainsi, l’historien se voit obliger de former son propre opinion en fonction de tel ou tel discours. C.

La compréhension du passé Pour comprendre un fait historique, l’homme se doit de se mettre à la place de l’acteur.

Dès lors, l’historien se place à l’époque de l’évènement et dans le même étatd’esprit de l’acteur pour essayer de comprendre le mieux possible la manière dont il a réagi, les causes et les conséquences.

Ainsi, l’historien émet un jugementpuisqu’il fait des hypothèses qui s’avèrent être justes ou pas. 3.

L’interprétation ne nuit pas à la connaissance objective A.

Une objectivité subjective L’objectivité historienne est à distinguer de l’objectivité des sciences expérimentales comme la physiques ou encore les mathématiques.

Elles ont certes un même but,autrement dit comprendre, analyser, déduire, mais l’objectivité de l’histoire est liée à la subjectivité de l’historien.

L’objectivité de l’histoire doit obligatoirementpasser par la subjectivité humaine qui lui apporte une certaine réflexion qui amène à la connaissance. B.

Une interprétation limitée Malgré l’interprétation qui demeure inévitable, elle reste néanmoins limitée.

Ainsi, comme le montre Aron, l’homme ne peut pas émettre telle ou telle hypothèse dansla mesure ou il la juge probable.

Dès lors, les historiens suppriment telle ou telle cause et conçoit ce qui aurait pu se passer sans cette cause.. »

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