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la conscience que j'ai de moi me permet-elle de me connaitre moi même?

Publié le 04/02/2015

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conscience
75407678214665478215 Il s'agit tout d'abord de définir le terme de « conscience de soi » : elle se construit à partir du rapport de soi à soi, la capacité de l'homme à prendre conscience de ses sentiments, de ses pensées mais aussi la capacité de l'homme à pouvoir effectuer un retour sur ses pensées ou ses actions. Mais aussi elle se construit à partir du rapport de soi aux autres, le regard que porte les autres sur nous-même, l'impact de la société chacun de nous, mais aussi le fait de se connaitre soi-même par rapport aux autres, leurs souvenirs de nous par exemple. Prenons le cas d'une personne atteinte d'amnésie, la personne n'a plus conscience d'elle-même mais peut apprendre à se connaitre par le rapport aux autres. Nous pouvons aussi prendre le cas de la société d'aujourd'hui, il est incontestable de dire qu'elle peut modifier la perception et la connaissance que l'on a de soi-même ; l'image de la femme/homme idéal avec les mensurations idéales, la mode ou encore la télévision sont tous des facteurs de ce problème. L'homme, doté de conscience, a la faculté de savoir qui il est mais aussi quel homme il doit être. Aussi, est-on le mieux placé pour se connaitre par sa conscience ? La conscience de soi, seule, est-elle suffisante pour se connaitre soi-même ? Est-elle fiable ou est-elle détournée par d'autres facteurs liés à la société dans laquelle nous vivons, liés à notre culture occidentale ? comme la société ? Qu'en est-il de celui qui n'a plus conscience de lui-même ? Perd-t-il pour autant la c...
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« La conscience que j’ai de moi me permet­elle de me connaitre moi­même        ?   d'être capable d'avoir la notion de lui-même, du Je » ici, Kant met en exergue la capacité unique de l’homme, celle qui le différencie, qui est de dire Je, de prendre du recul par rapport à lui-même afin de se créer une conscience de soi.

Contrairement à l’animal, l’homme est un sujet qui est capable de dire Je, et qui garde donc une forme de dignité propre à l’humanité.

Mais en plus de placer l’homme en supériorité par rapport à toute autre espèce, pouvoir dire le « Je » lui fait avoir une raison, la capacité à présenter un jugement et de se rendre compte de ses actes.

En plus d’une conscience immédiate, l’homme est doté d’une conscience réfléchie qui lui permet de prendre du recul sur sa façon d’analyser et de réaliser ainsi une introspection.

L’homme est capable de faire évoluer sa conscience à plusieurs niveaux afin de s’analyser lui-même et approfondir sa connaissance de soi.

Cependant, l’homme n’acquiert que peu à peu : dans la petite enfance par exemple, l’homme est réduit à l’état animal, il est simplement capable de se sentir, se percevoir, « il parle de lui à la troisième personne » comme le souligne Kant.

Apparition du langage Mais lorsqu’il commence à employer le Je, lorsqu’il commence à prendre conscience de lui-même et à ce moment-là, quelque chose change en lui, à la place de simplement se sentir, il se pense.

L’homme est à présent doté de la capacité intellectuelle de prendre du recul vis-à-vis de lui-même.

L’homme ne nait pas homme, il le devient, on peut dire que la conscience de soi est le signe de l’humanité de l’homme.

Mais se connaitre soi-même est-il suffisant pour prendre connaissance de soi ? En effet, avoir conscience de soi n’est pas suffisant et a ses limites.

Les autres et la société interfèrent dans ce parcours vers la conscience de soi.

L’homme ferme les yeux sur sa vérité et ne cherche pas à l’entendre, il se laisse prendre au piège par les idéaux de la société et tombe peu à peu dans l’illusion de lui-même.

La vérité est utile et bénéfique pour celui à qui on la dit mais désavantageuse pour celui qui la dit car il se fait haïr.

Mais l’homme est un être de désir, il est poussé à se confronter à la réalité extérieure.

Finalement, l’homme est un animal sociable ayant pour milieu naturel la société qui l’entoure.

L’homme humanise le milieu dans lequel il vit, crée un monde artificiel, un monde peu fiable qui conduit à l’erreur et à une fausse interprétation de la conscience que l’on a de soi et ainsi à la connaissance de soi.

D’autres facteurs rentrent en jeu et nous font sortir du droit chemin de la conscience de soi comme le regard des autres ou encore le temps qui passe et qui modifie la perception que nous avons de nous-même.

Le regard critique de la société peut modifier la conscience initiale que l’on a de soi et ainsi nous écarter de notre connaissance de soi.

Chacun aspire à être détourné de lui-même.

On se perd intérieurement et nous ne savons plus vraiment qui nous sommes.

Finalement, l’homme est son propre obstacle vers la connaissance de soi, il s’instaure lui-même des barrières entre sa conscience et sa connaissance de soi en se laissant entrainer par le rapport aux autres.

Comme le disait justement Lao Tseu, un philosophe chinois du Vème siècle avant J.C : « Connaître autrui n’est qu’une science ; se connaître, c’est l’intelligence.

» En fait, la conscience de soi permet-elle réellement la connaissance de soi ? Pour Pascal, l’homme est en fait condamné à la méconnaissance de lui-même : « L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres.

Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité.

Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur » L’homme ment aux autre mais il se ment également à lui-même.

L’homme vit dans une illusion perpétuelle où tout n’est qu’hypocrisie et tromperies.

Les dires à notre sujet SIGRONDE Salom é Vendredi 7 novembre 2014. »

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