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La contradiction n'est-elle que dans les idées, ou peut-elle se trouver également dans les choses ?

Publié le 17/01/2022

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La rigueur veut que l'on passe des prémisses à la conclusion, alors que la passion a déjà souvent choisi la conclusion, et construit à rebours les prémisses dont elle a besoin. C'est la logique de la mauvaise foi. C'est ce que l'on appelle aussi la pétition de principe. Le fondement de l'affirmation ne fait l'objet d'aucune analyse et se retrouve dans l'affirmation elle-même. Pascal, dans les Pensées remarque que le sentiment d'amour que l'on ressent à l'égard de quelqu'un ne peut faire l'objet d'aucune démonstration. 3) LA RAISON EST UNIVERSELLE "Pour la raison ou le sens, d'autant qu'elle est la seule chose qui nous rend hommes et nous distingue des bêtes, je veux croire qu'elle est toute entière en un chacun." Descartes, Discours de la méthode, 1637. Pour Descartes, tous les hommes sont dotés du "bon sens", c'est-à-dire de la raison, faculté de juger. Cette capacité est la caractéristique principale de l'homme. Mais il ne suffit pas de disposer de la raison pour en faire un bon usage : la faculté de bien juger doit s'apprendre, grâce à une démarche méthodique.

     La réalité se trouve tellement multiple et changeante qu’il a été difficile pour les philosophes de la penser et surtout de la réduire à une logique de l’identité. Aussi, le monde des idées apparaît soumis à une quantité de conceptions contradictoires, d’où l’impossibilité d’aboutir à un terrain d’entente (Sophistes, Sceptiques). Des penseurs de l’entendement, qui dissèquent le monde pour mieux le penser, tentent à tout prix d’abolir la contradiction qui structure le réel (exemple du bâton dans l’eau) et de conserver une positivité des phénomènes. C’est Hegel qui marquera un tournant capital en montrant que la contradiction est le moteur de toute vie (matérielle et spirituelle), et que seul son dépassement peut donner la possibilité d’entrevoir une identité parfaite, ou spéculative.   

« "Pour la raison ou le sens, d'autant qu'elle est la seule chose qui nous rendhommes et nous distingue des bêtes, je veux croire qu'elle est toute entièreen un chacun." Descartes, Discours de la méthode, 1637. Pour Descartes, tous les hommes sont dotés du "bon sens", c'est-à-dire de laraison, faculté de juger.

Cette capacité est la caractéristique principale del'homme.

Mais il ne suffit pas de disposer de la raison pour en faire un bonusage : la faculté de bien juger doit s'apprendre, grâce à une démarcheméthodique. C'est par cet énoncé fracassant que Descartes ouvre le « Discours de la méthode, pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences ». Ce texte est le premier livre de philosophie en langue vulgaire, cad en français.

Ecrire en françaisun ouvrage de philosophie et de science, que « même les femmes pourraient comprendre », manifeste une volonté de démocratisation du savoir ; c'est vouloir que le plus grand nombre delecteurs possible soit touché par la véritable révolution qu'il prépare. Nous oublions souvent que le « Discours » n'est qu'une petite préface à trois gros essais scientifiques qui intéressaient les contemporains beaucoup plus que le « Discours ». Cet ouvrage paraît en 1637, à peine quatre ans après le procès de Galilée .

Galilée fut traduit devant un tribunal de l' Inquisition pour avoir confirmé l'hypothèse de Copernic selon laquelle « ce n'est pas le Soleil qui tourne autour de la Terre, mais la Terre qui tourne autour du Soleil, et sur elle-même ». Or, cette révolution scientifique, qui signe une révolution dans la façon de voir le monde et d'y définir la place de l'homme.

Descartes en est partie prenante.

Il pratique la physique comme Galilée et aboutit à des thèses aussi « dangereuses ».

Les résultats scientifiques et philosophiques auxquels il est parvenu, Descartes veut les livrer au public, en français. Le « bon sens » est synonyme de « raison », cela veut dire que « la raison est naturellement égale en tout homme », que chacun possède « la puissance de bien juger et de distinguer le vrai d'avec le faux ».

Car cela signifie, après tout, que si ma mémoire ou mon imagination sont moins étendues que celles de Descartes ou d' Einstein , ils n'ont pas plus de raison que moi ! Cependant, un lecteur scrupuleux du « Discours » est assez vite désarçonné par la justification que Descartes donne de sa thèse : la preuve que la raison est égale en tout homme, c'est que si l'on désire être plus riche, ou avoir plus de mémoire, personne ne désire avoir plus de raison.

C'estnotre orgueil qui fournit la preuve. En fait, ce qui intéresse Descartes , n'est pas cette égalité de la raison.

Ce thème est déjà à l'époque un lieu commun.

Ce n'est pas avec cette thèse que commence le cartésianisme, mais avec le problème suivant : « La diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres » ; ou encore, si la raison est égale en chacun, comment se fait-il que « autant de têtes autant d'avis », que certains se trompent et d'autres pas ? La vraie question est là, la véritable thèse de Descartes suit : « Ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. » L'essentiel réside donc dans la méthode.

« Méthode » est un mot qui vient du grec et qui signifie à l'origine « chemin » : c'est la voie qu'on emprunte pour mener sa pensée, pour ne pas s'égarer.

Si tous les hommes ont une raison égale, savent également marcher, il semble clair à Descartes que certains s'égarent, se perdent, dissipent leurs forces.

Il y a une sorte d'obsession cartésienne à ne pas se perdre.

Pour un savant ou un philosophe qui,comme lui, sort des sentiers battus et balisés de la tradition, rien ne saurait être plus important que de ne pass'égarer dans les terres inconnues à découvrir. 4) LA RAISON ET LA NATURE. »

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