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La croyance religieuse implique-t-elle nécessairement une démission de la raison ?

Publié le 05/01/2020

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Problème :

 

Le problème est celui de la compatibilité de la foi et de la raison (et non pas celui d'une étude rationnelle, toujours possible, du phénomène religieux).

 

Formulations voisines :

 

- « La philosophie implique-t-elle une critique de la religion ? »

 

- « La science peut-elle se substituer à la religion ? »

 

- « Pourquoi le progrès scientifique n'a-t-il pas fait disparaître la religion ? »

 

N.B. Ces deux derniers énoncés supposent un point de vue positiviste ou matérialiste qui servira de point de départ à la discussion.

 

Chapitres du livre concernés :

 

- chapitre 1 : textes 4 et 5 ;

 

- chapitre 2 : textes 9, 11 et 12 ;

 

- chapitre 4 en entier.

 

Glossaire : athéisme ; idéalisme ; matérialisme ; positivisme ; rationalisme ; spiritualisme ; transcendant.

 

Éclaircissements :

 

La notion de religion est très difficile à définir dans sa généralité (par la distinction du sacré et du profane ?). Il faut se rappeler qu'il existe bien d'autres religions que les monothéismes issus de la Bible et du Coran. La religion n'implique même pas toujours la notion de Dieu (par exemple, dans le bouddhisme ancien). Les aspects politiques, sociaux, psychologiques des religions n'autorisent pas à les réduire à des phénomènes sociaux, psychologiques, historiques, sans vérité propre. C'est aussi une attitude réductrice de ne voir dans une religion que des préceptes moraux. Enfin, il ne faut pas confondre les croyances, les pratiques, avec des théologies qui peuvent être savantes et rationalisées. Le rapport de la vision religieuse du monde à la connaissance rationnelle peut être schématisé en trois positions :

« progrès des sciences substituent des explications pos1t1ves aux conceptions religieuses qui avaient naturellement précédé les sciences (positivisme).

La tâche du philosophe est de déli­ vrer les hommes de la crainte des dieux (Lucrèce).

2.

Les vérités de foi sont distinctes des vérités rationnelles tout en étant compatibles avec elles.

Chez Descartes, par exemple, la métaphysique pose l'existence d'un Être infini, transcendant, qui s'identifie avec le Dieu personnel de la révé­ lation chrétienne.

Peut-on en rester à ce parallélisme ? Ou bien est-ce la rais0n qui doit s'humilier devant une foi supraration­ nelle ? (Pascal).

Ou bien, à l'inverse, est-ce la foi qui est en quête d'une plus haute rationalité? (Malebranche, texte 19).

3.

La religion est la représentation d'une vérité que la philoso­ phie est capable d'élucider, jusque dans les dogmes et le culte.

Cette position de Hegel (texte 21) était déjà celle de Platon (le mythe comme approche de l'idée).

4.

Cependant, le déisme du xv111e siècle ne voulait retenir qu'une religion « naturelle », une religion « dans les limites de la raison », réduite à quelques principes métaphysiques (exis­ tence de Dieu, immortalité de l'âme ...

) sans révélation particu­ lière ni dogmes tirés de livres sacrés.

Ces indications montrent la complexité des implications de ce sujet qu'il faudra bien délimiter.

On remarquera que c'est seu­ lement dans la position 1 que la croyance religieuse apparaît tout à fait incompatible avec le progrès des connaissances rationnelles.. »

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