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La culture est-elle identitaire ou humanitaire ?

Publié le 27/11/2013

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Considérée comme un trait caractéristique de l’humanité, la culture, de par son opposition à la nature, appartient à l’ordre de l’acquis, et non de l’inné. Si nous en héritons à titre universel, l’existence même de cette culture reflète pourtant l’identité des peuples et des civilisations qui nous la transmettent. Appartenance commune ou empreinte identitaire, comment définir la culture ?

Survivance de la culture

« La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert «, disait André Malraux. Certes, la culture en tant que manière d’agir et de raisonner s’apprend et se partage au fil des générations. La culture de Malraux est une culture personnelle, ce qu’on appelle communément la culture générale, celle qui nous permet de nous positionner face à l’histoire et à la société. En ce sens, notre culture propre ne peut en effet ne s’acquérir que par nous-mêmes, au gré de lectures, d’échanges et de voyages entre autres. Cependant, la culture en tant que trait commun à un groupe d’individus s’apprend mais s’hérite aussi.

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« perception du temps est linéaire, c'est -à-dire que tout à un début, une existence et une fin.

C’est du refus de cette fin, synonyme de disparition, que nous œuvrons dans la volonté de conserver.

C’est ce que l’on appelle le devoir de mémoire.

Dans d’autres sociétés, la conception du temps est cyclique.

C’est le cas notamment de l’Inde, que nous prenons comme exemple.

En Inde effectivement , tout n’ est que renaissance : l’ importance est donnée au devenir.

Cette perception cyclique du temps s’observe de manière flagrante dans le mode de vie des hindous.

En effet, b eaucoup s’appliquent à vivre en accord avec leur karma , c'est -à- dire que leurs choix, leurs actions et leurs relations passées, actuelles et à venir font partie d’un cycle de vies fait de causes, d’eff ets et de conséquences.

Avoir un bon karma est essentiel aux hindous afin de sortir du cycle des réincarnations (samsara ) pour atteindre la libération (moksha ou nirvana ) Le passé ne peut être réparé ou modifié.

Il peut éventuellement être compensé par des actions sages dans le présent et dans l’avenir. L’importance pour les hindou s n’est donc pas donnée au passé mais bien au futur, au devenir.

Comment alors, au vu de cett e perception fondame ntalement différente de la nôtre du temps et de l’histoire, penser en termes de transmission ? Pourquoi transmettre quelque chose qui finalement n’est pas destiné à être conservé ? C’est en cela que l’on peut se rendre compte que les ef fets de notre conservatisme occidental peuvent agir sur des sociétés éloignées comme des agents d’acculturation.

Mais même si ces populations considèrent l’abandon comme un processus inévitable lié au temps qui passe, n’est -il pas de leur devoir de transme ttre aux générations futures un patrimoine vivant ? N’est -ce pas là une question d’identité ? Identité de l’humanité Cette question d’identité est finalement intimement liée au concept de l’humanité.

Au niveau planétaire, la culture est considérée comme une pluralité de richesses identitaires qui nourrissent l’humanité toute entière.

Peu importe les époques ou les zones géographiques, la culture en tant que « réservoir commun » appartient à tous.

C’est en ce sens que l’UNESCO, concernant les sites culturel s inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, nomme les Etats dans lesquels se trouvent ces biens culturels des « états -partie ».

Cela prend en effet le sens d’hébergeant, et non de propriétaire.

D’un point de vue éthique donc, n ous ne sommes pas plus propriétaire de la Tour Eiffel que l’Inde l’est du Taj Mahal.

Cela s’applique de façon encore plus flagrante à tout ce qui à trait au patrimoine immatériel.

C’est d’ailleurs en ce sens que le synonyme le plus fréquemment utilisé pour désigner la notion de « patrimoine immatériel » est « culture vivante », considérée comme la source principale de notre diversité culturelle.

Selon l’UNESCO toujours, « ce patrimoine culturel immatériel, transmis de. »

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