Devoir de Philosophie

La curiosité est le premier pas vers la philosophie ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

philosophie
Avide de savoir, la philosophie est ainsi définie par sa curiosité insatiable. A cela s?oppose la conception cicéronienne du philosophe lors d?une description (ou relation d?une anecdote) du personnage de Pythagore. Dans ce cadre, le philosophe est caractérisé par l?absence de possession d?art spécifique, c?est-à-dire son absence de savoir propre, et son désintéressement à l?égard des choses naturelles contemplées, son désengagement et son désir de pure abstraction, sans autre fin que son propre prolongement. Cette opposition dans la détermination de la figure du philosophe (désir de l?amassement des contenus distincts du désir de la forme) structure l?ambiguïté de l?appréciation de la valeur de la curiosité en termes épistémiques. En effet, réduit à la prolifération anarchique de la curiosité, le commencement de la philosophie comme avidité de savoir se trouverait indistinct du simple amateur d?opinion (doxosophos) dont la préoccupation pour la vérité est finalement indifférente. Telle apparaît avec Platon la détermination péjorative (relativement à la valeur de vérité) et antiphilosophique du sophiste. Bien que, comme Aristote le souligne, philosophe et sophiste se ressemblent dans leur prétention à l?universalité, le désir de savoir propre au sophiste, qui est celui de la sommation conséquence de l?intérêt pour la totalité dans sa multiplicité, est implicitement mû par l?intérêt pécuniaire, et ainsi se dévalue. Avec Platon et Aristote, le sophiste n?est plus l?expert en généralité possesseurs de savoirs multiples, mais le suppôt de l?erreur. La curiosité, condition certes nécessaire à l?entame philosophique, ne saurait dès lors suffire.   II.

Liens utiles