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La foi est-elle l'ennemie de la raison ?

Publié le 11/03/2012

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La raison est ce qui différencie les hommes des animaux. Il s’agit d’une faculté propre à l'homme par laquelle il peut penser, il est conscient de lui même. Mais la pensée et le comportement des hommes ne sont pas seulement régis par cette raison. Les passions et les croyances sont deux autres facteurs de nos vies. De ce fait, il est courant d'entendre que nous ne pouvons agir avec foi et rationalité dans le même temps. Mais pourquoi envisageons-nous ces rapports comme antagonistes ? La foi n’est elle pas compatible avec une attitude rationnelle, le croire et le savoir ? La raison est-elle réellement l'ennemie de la foi ? Dans leurs définitions, ces deux termes se réfutent. Néanmoins dans la vie quotidienne, ces deux idées peuvent cohabiter. Aussi, nous verrons dans un premier temps, la définition de la raison et celle de la foi ainsi que l’autonomie de la raison. Puis, dans un second temps, nous verrons que les deux peuvent coexister et même être lié.

 

« principe d’un collaboration entre la foi et la raison en cherchant à mettre la philosophie « au service de la théologie ».

Mais il reste que du point de vue religieux, c’est incontestablement sur la faiblesse de la raison que se fonde la nécessité de la foi.

Les religieux peuvent ainsi voir un risque de profanation dans la prétention de la philosophie à déblatérer sur Dieu, sur l’origine du monde ou sur l’âme.

Cela relève des mystères de la révélation.

Inversement, la philosophie a eu à secouer les entraves que des siècles religieux du Moyen Âge ont fait peser sur elle, et à revendiquer son autonomie, c'est-à-dire le droit de la raison à réfléchir librement, sans être limitée ni contrainte par les dogmes religieux. Cependant, nous savons aussi que l'idée de rationalité et de foi peuvent exister sur le même plan, et dans le même temps.

En effet, il n'est pas absurde d'être un être raisonné, de faire appel à sa raison et d'avoir foi en les propos de quelqu'un, ou en un dogme religieux.

Par exemple, Hegel est un philosophe croyant.

Il a fait appel à sa raison pour servir sa foi et s’interroger sur les croyances.

Il existe donc un autre aspect de la définition du mot foi.

Nous pouvons avoir foi, c'est à dire croire, accepter pour vrai quelque chose qui l'est réellement. Avoir confiance en les propos d'un individu peut être une preuve de raison.

Aussi, nous plaçons notre confiance en le diagnostic d'un médecin.

Ce dernier a fait des études, expérimenter des choses, il est muni de preuves et de faits concrets, se base sur des raisonnements scientifiques prouvés et rendus logiques.

C'est un être rationnel en qui nous avons foi, nous l’écoutons et appliquons ces méthodes de traitements.

Cela ne fait pas pour autant de nous des êtres irrationnels mais conscients de la réalité et du fait que nous ne pouvons pas tout contrôler, tout savoir. Par ailleurs, tout comme la philosophie et la religion, la foi peut apporter des réponses là où la science et la raison n'ont pas encore fait leurs preuves.

La question de la vie après la mort, le sens de la vie et plus généralement les questions existentielles n'ont pas de solutions, pas de réponses.

Peut-être est-ce même absurde d'en chercher un fondement rationnel.

Mais il est aussi rationnel pour l’homme de savoir, de connaître puisqu’il mène sa vie avec ses passions et ses transports.

Aussi dans un souci de rationalité, l’homme cherche des réponses et se découvre une foi pour l’une d’entre elle.

Il se crée une opinion, quelque chose qu’il croit vrai.

Nous estimons alors qu’il est peut-être nécessaire de garder une part de nos croyances, de nos convictions et de nos opinions pour se construire.

En ce sens, la raison et la foi cohabitent dans notre esprit sur le même plan.

Notre recours à l’un ou l’autre est donc déterminé par une situation précise, par une volonté de savoir et de croire. En définitive, la foi et la raison sont des termes fondamentalement opposés mais qu'on ne peut voir pour autant comme des ennemis.

Ainsi, seulement certains aspects de ces deux termes subissent « un rapport de guerre ».

Les aspects paraissent non pas indissociables mais tout au moins fortement liés.

Ce lien entre la raison et la foi relève peut-être de la formation de notre esprit très complexe et encore mal connu.

En ce sens, nous pourrions en venir à nous demander, si un être faisant une action irrationnelle agit-il forcément avec sa foi ? N’existe-il pas d’autres explications à nos comportements déraisonnables ?. »

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