La foi et nietzche
Publié le 22/11/2012
Extrait du document
«
Quand Nietzsche parle d’un besoin de foi puissante, il intègre une dimension de la
raison.
En effet le terme besoin fait appel à une notion d’absence qui s’oppose à la
foi, le besoin fait appel à la raison, il nécessiterait donc de vouloir accéder à la foi par
intérêt, ce ne serait donc pas l’exercice d’une foi qui serait un sentiment premier
présent ou acquis par la grâce de Dieu.
Ce sentiment serait une sorte de révélation
pour celui qui y accède.
Lorsque cette foi est acquise, pour l’expliquer, on peut la
soumettre au doute et donc remettre remonter a son origine même par induction.
Nietzsche oppose ici les termes de « besoin » et de « preuve ».
Pour lui la démarche
de celui qui a besoin d’une foi puissante s’oppose à celui qui a la foi, une foi
désintéressée et pure que l’on pourrait rapprocher de la morale kantienne.
Celui qui a besoin de croire n’est pas celui qui croit de la « bonne façon » c’est-à-dire
de façon désintéressée.
Nietzsche présente ici la foi comme une sorte d’innéité que
l’on peut remettre en cause uniquement quand on la détient.
Il critique les croyants
dont la religiosité ne se restreint qu’à un dessein égoïste c'est-à-dire par l’exercice de
la faiblesse humaine qui a besoin de croire en une force supérieure et
transcendantale.
Celui qui recherche la foi ne serait donc pas apte à recevoir celle-ci
car le processus est hypocrite.
Seul celui qui a la foi peut se permettre de la
soumettre au « luxe du scepticisme ».
La vraie foi est un phénomène premier, une
expérience pure qui peut en second lieu être remise en cause et non pas le
contraire.
La notion d’apollinien et de dionysiaque est un des concepts fondamentaux dans
l’œuvre de Nietzsche.
En effet, il distingue deux mouvements en art qui sont à la fois
complémentaires et opposés.
L’art apollinien est un art d’apparence, une vision
cosmique du monde valorisé, l’être apollinien contemple le mode de façon
imperturbable, Apollon nous propose un monde rêvé, un rêve d'apparences, un
monde d’apparence individué.
Apollon face au vide de sens du monde nous aide à
mettre en forme.
Néanmoins il faut ajouter à cela la « sereine sagesse du dieu
sculpteur », son « absence d'émotions les plus violentes », ces caractéristiques nous
montrent que le monde apollinien est un monde rempli de calme de sérénité, et de
certitude.
Nous pourrions retenir d'Apollon les quelques lignes de la volonté de
puissance : « le mot apollinien exprime le besoin de s'accomplir en soi-même, d'être
un individu type ; le goût de tout ce qui simplifie, souligne, rend fort, distinct, net,
caractéristique ; la liberté sous la loi ».
Il reste à ajouter que c'est la beauté qui
préside dans le monde apollinien, beauté qui nous incline à aller dans le monde de
l'apparence, à épouser les principes de l'individuation, à rester calme et mesuré, en
bref à être un homme apollinien.
L’art dionysiaque, quant à lui, naît d’une force
créatrice, irrationnelle qui est porteuse de souffrance, cette souffrance est la
contrepartie de la vie.
L’art est plein d’énergie et va se retourner contre elle –même
pour devenir néant.
Si Apollon désigne plutôt le monde de l'apparence et par là de là
stabilité, Dionysos désigne plutôt l'ordre du mouvement, du sans-fond, l’inverse de
l’individuation, une ivresse artistique vécue sous le signe du démembrement.
C'est
dans ce sens que nous pouvons dire qu'au contraire d'Apollon Dionysos instaure le
règne de la démesure, de la folie.
En réalité, le démembrement dionysiaque permet
à l'humain d'accéder par un état mystique à une réalité plus proche de la fracture
souffrante (et parfois plaisante !) du monde.
La musique est l’art suprême, l’art
premier, l’art qui le plus directement touche le monde.
Ici, Nietzsche s’attaque ici à la philosophie socratique, la question qu’il pose
implicitement est de savoir si la dialectique ne serait pas, finalement qu’une forme
de la vengeance chez Socrate.
Pouvoir raisonner c’est se détacher d’un moi premier
ce qui ferait que nous serions accédés à l’idée de vertu et que nous l’appliquerions.
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