Devoir de Philosophie

LA GENÈSE D'UNE CONNAISSANCE DE L'HOMME ET SES OBSTACLES

Publié le 25/03/2015

Extrait du document

Commentaire

Ce devoir a la particularité d'être en forme de dialogue; c'est sous cet angle assez spécial que nous allons l'examiner. Comment faire un bon devoir de baccalauréat en le dia¬loguant?

Le candidat qui se lance dans une telle entreprise doit bien se rendre compte qu'il entreprend une double tâche. Il faut que son devoir soit une dissertation et obéisse donc à toutes les exigences inhérentes à ce genre. Il décide en plus d'en faire un dialogue, et donc, de satisfaire également à toutes les exigences de cet autre genre. S'il bronche soit d'un côté soit de l'autre, il s'effondrera. Avant de se lancer dans une dissertation-dialogue, il faut donc bien s'assurer qu'on sera capable d'affronter les difficultés sur deux fronts à la fois. Si on a suffisamment confiance en soi pour cela, et suffisam-ment de connaissance des deux genres, courage donc, et en avant!

Pour que ce soit une dissertation, il faut qu'on se pose un problème précis, et qu'on réfléchisse dessus avec méthode afin d'arriver à sa solution. C'est bien ce que fait le candidat, et on peut dégager de son devoir une démarche de pensée assez nette. Il pose son problème dans les deux premiers alinéas, mettant les deux interlocuteurs en pré¬sence et formulant la question qu'ils vont débattre. Il analyse alors les concepts essentiels du problème et définit deux manières de connaître l'homme : se connaître soi-même, connaître un autre que soi; toute la première partie est consacrée à cette clarification de la question. Maintenant qu'on sait bien ce qu'on cherche, on va examiner si la connaissance de 

La connaissance de l'inconscient est-elle nécessaire à la connaissance de l'homme ?

« -Qu'entends-tu par cette utilisation rationnelle? 20 - Tu connais certainement, Noûs, !'Apologie de Socrate de Platon.

Souviens-toi de Socrate, déambulant dans les rues d'Athènes à la recherche d'un homme plus sage que lui! Il fut bien déçu! Car la seule chose dont il s'aperçut, c'est qu'il était le plus sage, parce que 25 lui au moins savait une chose, c'est qu'il ne savait rien.

Et c'est peut-être cette connaissance qui est une des plus belles essences que puisse fournir la sagesse.

Ainsi, la connaissance se ramènerait à une idée prin­ cipale, qui consiste à se connaître soi-même avant 30 d'essayer de connaître autrui.

« Gnôthi séauton » avait écrit Platon.

Ce « connais-toi toi-même » est une phrase pleine de vérité et c'est certainement par là que l'homme pourra cumuler les connaissances sur l'homme.

Car la connaissance ne doit pas être envi- 3 5 sagée comme une finalité.

On ne connaît jamais un objet ou un homme entièrement.

Et c'est chaque jour aussi que l'homme multiplie ses connaissances.

- Mais, ne considères-tu pas, Psychè, deux sortes de connaissances? La première serait celle que j'aurais de 40 moi-même, et la seconde celle que tu aurais, toi, de moi.

Il y a en effet une certaine distinction possible; cependant, tu t'apercevras qu'en fait ces deux der­ nières se complètent pour n'en former qu'une seule.

45 D'après tes dires, la première correspondrait donc à cette autoconnaissance qui apparemment s'oppose à la seconde.

En effet, le but de cette connaissance est de mieux te connaître avec le mal et le bien que cela implique; tu auras d'ailleurs tendance à y trouver plus 50 de bien.

Quoi qu'il en soit, de mon côté j'apprendrais à te connaître, par tes gestes, tes dires, tes goûts ou tes attitudes.

Mais lorsque je te pose des questions, c'est que naît en moi ce désir qu'a l'homme de s'in­ terroger pour mieux se connaître, dans nos discus- 5 5 sions, je m'apprendrais à travers toi.

Il t'est certaine­ ment déjà arrivé de trouver dans un de tes amis bien des signes que tu pensais te caractériser.

N'est-ce pas Freud qui, dans ses essais sur la psycha­ nalyse, nous en parle si justement? - 66 -. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles