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La joie rend-elle le bonheur INUTILE ?

Publié le 25/01/2020

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joie

La joie est, par-delà tristesse et gaieté, le sentiment d'une plénitude qui dépasse toutes les raisons d'être - en quoi elle accueille la gratuité de l'Être : «la Rose est sans pourquoi, fleurit parce qu'elle fleurit», écrivait le poète mystique Angélus Silesius. La joie peut survenir par inadvertance, rendant toute poursuite du. bonheur inutile. Nathalie Sarraute (Enfance) évoque ce moment passé sur un banc du jardin anglais du Luxembourg, en préférant aux mots «bonheur», «félicité», «exaltation» ou «extase», ce petit mot modeste : «joie», qui peut effleurer sans pouvoir recueillir entièrement cette expérience - « cette sorte d'intensité-là, pour rien, parce que c'est là, parce que je suis dans cela ». Le bonheur est ce que l'on cherche et la joie ce que l'on trouve sans chercher.

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« suggèrent maints textes bouddhistes -ne serait-il pas l'art de sup­ porter sa propre vacuité, la transmutation de l'ennui en allégresse? •L'extinction du désir apparaît comme un intermédiaire nécessaire Ill pour connaître la sérénité ou l'ataraxie des épicuriens, c'est-à-dire ~ l'absence de trouble de l'âme.

Cette solution n'est-elle pas désespé- 11:: rante, pour ceux qui refuseraient la sagesse et ses chemins escarpés, 0 voire élitistes, qui débouchent sur un bonheur en dehors du monde? ~ et .J Ill.

La joie, acceptation de la gratuité de l'être • Pour Spinoza, la joie correspond au passage d'une moindre à une plus grande puissance d'agir: ne plus être séparé de ce que je peux, telle est la joie -comme lorsque j'arrive enfin à un accomplissement.

Cependant, cette puissance ne peut s'agrandir en se scindant du reste de l'univers, car elle se ferait alors impuissance de plus en plus grande.

Bien plutôt, l'âme du sage est active dans la seule mesure où elle n'est plus affectée par les contingences de tout ce qui lui arrive dans la durée d'une vie.

La joie est réservée à celui qui sait que tout arrive suivant les lois éternelles de la nature, et qu'il n'y a donc rien qui soit digne de haine, de raillerie ou de mépris.

•On peut utiliser le mot joie quand nous réussissons à dépasser la contingence de nos expériences, et qu'un moment est tel qu'il devrait être ou, comme dit le poète Mallarmé, tel qu'en lui-même l'éternité le change.

Dans la joie, l'émotion individuelle et la raison universelle sont réconciliées, car la joie est l'émotion du Tout, qui nous met au diapason de l'Univers.

• La joie est, par-delà tristesse et gaieté, le sentiment d'une pléni­ tude qui dépasse toutes les raisons d'être -en quoi elle accueille la gratuité de l'Être : «la Rose est sans pourquoi, fleurit parce qu'elle fleurit», écrivait le poète mystique Angel us Silesius.

La joie peut survenir par inadvertance, rendant toute poursuite du.

bonheur inutile.

Nathalie Sarraute (Enfance) évoque ce moment passé sur un banc du jardin anglais du Luxembourg, en préférant aux mots «bonheur», «félicité», «exaltation» ou «extase», ce petit mot modeste : «joie», qui peut effleurer sans pouvoir recueillir entière­ ment cette expérience -«cette sorte d'intensité-là, pour rien, parce que c'est là, parce que je suis dans cela».

Le bonheur est ce que l'on cherche et la joie ce que l'on trouve sans chercher.

> Flash bac p.

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