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La justice ne peut-elle être considérée que comme un idéal ?

Publié le 11/02/2015

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La justice ne peut-elle être considérée que comme un idéal ? Couramment, nous qualifions d' «  idéal » ce qui est proche de la perfection. Ce terme met une certaine distance entre la réalité et ce que l'on qualifie d'idéal comme si sa réalisation ne pouvait se faire concrètement. Ne considérer la justice que comme un idéal revient à ne pas la considérer comme une chose accomplie (et qui ne le sera peut-être jamais) et concrète et a affirmer que nous vivons dans un monde injuste. Par conséquent, on peut se demander si la justice ne peut être considérée que comme un idéal. La justice concerne l'ensemble de notre société ; certains connaissent des injustices quant d'autre en sont à l'origine. De ce fait, la justice est-elle réelle ? N'est-elle qu'une idée abstraite ou peut-elle également être une chose concrète et matérielle ? La justice est une vertu morale caractérisée par le droit naturel, mais, elle est aussi incarnée dans l'Etat. Et, ne considérer le principe de la justice seulement comme un idéal n'est pas sans conséquence. La justice est un idéal. La justice, inscrite dans la nature de l'homme est une vertu morale. La justice, principe qui consiste à donner à chacun ce qui lui est du est naturelle à l'homme en tant que par leur nature, les hommes doivent savoir ce qui est juste de faire ou non. De ce fait, ce ne sont pas les hommes qui dictent ce qui est juste ; est juste ce qui l'est par la nature des choses. C'est précisément ce qu'exprime Rousseau dans Du contrat social, « Ce qui est bien est tel par la nature des choses et indépendamment des conventions humaines ». Par exemple, aujourd'hui, le travail des enfants est considéré comme étant injuste car il n'est pas conforme à la nature d'un enfant de travailler mais il est juste qu'il reçoive, par nature, une éducation. Ce principe qu'est la justice apparait donc comme une vertu dans la mesure où el...
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« Une corrélation existe donc entre le droit naturel et la raison qui est définis par Descartes comme étant « la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d’avec le faux » en tant qu’elle « est naturellement égale à tous les hommes » ( Discours de la méthode ) ce qui rejoint l’idée que tout homme à la faculté d’être juste de par sa nature.

Le fait d’enfreindre une loi naturelle ne peut cependant pas être sanctionné d’un point de vu juridique d’où la mise en place d’un droit positif appliqué par une autorité afin que justice soit faite. 2.

Cependant, la justice est belle et bien réelle notamment à travers le droit positif et son application. 2.1 Le droit positif. Dans un sens général, le droit désigne l’ensemble des lois qui régissent une société donnée.

Contrairement au droit naturel, le droit positif désigne l’ensemble des lois écrites (« positif » signifie ici : ce qui est, ce qui existe, ce qui est observable concrètement) et des règles juridiques en vigueur dans un Etat et relève de ce qui est légal (décision humaine) alors que le droit naturel relève de ce qui est légitime (selon la nature des choses).

Le droit positif est donc constitué des lois mises en place dans un Etat et donc, de l’ensemble des documents juridiques officiels tels que les codes, décrets qui, en cas de non respect, engendre une sanction matérielle.

Ces lois sont notamment variables selon les sociétés ; la peine de mort est autorisée dans certains Etats et selon l’époque ; auparavant, le mariage de personnes du même sexe n’était autorisé que dans très peu d’Etats alors qu’aujourd’hui cela est assez courant.

2.2 La justice comme institution. Nul ne saurait se faire justice soi-même, car ce serait confondre justice et vengeance.

Ceci implique donc la présence d’une autorité qui promulgue le droit à travers les lois et vise à les faire respecter.

Si je vol dans un magasin, je me heurte à la forte possibilité d’être arrêté et sanctionné par un tribunal car le vol est interdit.

Ainsi, le droit positif est corrélatif d’une autorité chargée de faire respecter la loi.

On pense directement aux juges, magistrats, avocats mais il faut aussi parler de la police par exemple qui, lorsqu’un individu est à l’origine d’une action non conforme à la loi, l’intercepte en le confrontant à sa faute.

Cet individus sera alors appelé à comparaitre afin d’expliquer son geste et de recevoir la sanction qui lui sera donnée.

Dans notre société, un grand nombre de personnes visent à l’application de la loi afin que notre environnement institutionnel soit conforme à la loi, au droit positif qui est lui-même fondé sur le droit naturel. Par différentes instances Bien que cette idée ne puisse être complètement réalisée, elle est un modèle, un maximum auquel il ne faut cesser de se référer si l’on vise un perfectionnement. 3.

Ne considérer la justice que comme un idéal peut avoir des conséquences auxquels il faut remédier. 3.1 Cette considération peut entrainer le découragement d’une société juste, un sentiment de frustration. Penser que la justice n’est que chimérique ; qu’elle n’est et ne sera pas réalisé concrètement peut mener à être déçu.

Si, selon moi, la justice n’est pas réelle, il est compréhensible que je me dise « A quoi bon ? Pourquoi être juste alors que l’injustice n’est pas punie matériellement ? ».

En effet, ce sentiment de découragement peut-être expliqué par le fait que l’individu ne croit pas en le droit positif mais uniquement en le droit naturel dont les lois ne sont pas écrites et donc, leur transgression ne peut être sanctionnée.

Ceci peut notamment être en rapport avec le fait que certains criminels ne reçoivent pas une sanction à la hauteur de leur crime ou que certaines personnes peuvent être condamnées à tord ce qui engendre un sentiment d’injustice.

Par conséquent, cette croyance peut créer un véritable sentiment de frustration qui, au fil du 45 50 55 60 65 70 75 80. »

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