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La justice vient-elle de Dieu ?

Publié le 29/09/2005

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justice
  Troisième partie : Un monde juste n'exclut pas toute injustice et loin d'être réalisé il reste à réaliser.   3.1 Dieu ne crée pas un monde parfait mais le meilleur des mondes possibles. La justice doit être alors comprise comme harmonie ou proportion et de ce fait comprend des injustices.   « Ils [les péchés] entrent parmi les actions dont Dieu découvre qu'elles interviennent comme conséquence dans le tout de la meilleure harmonie qu'il a choisie, et parce que dans la série totale de l'harmonie, leur existence est compensée par de plus grands biens : aussi tolère-t-il, admet-il les péchés encore qu'il les eût éliminés pourvu qu'il eût été possible, absolument, de le faire, c'est-à-dire de choisir une autre série de chose meilleure sans eux. » LEIBNIZ, La Profession de Foi du philosophe, p49.   3.2 La justice ne peut être qu'approchée.   « Si nous découvrons ce qu'est la justice, estimerons-nous que l'homme juste ne doit en rien différer d'elle, mais lui être parfaitement identique- ou bien nous contenterons-nous qu'il s'en approche le plus possible, et participe d'elle dans une plus grande mesure que les autres ?[...] penses-tu que l'habileté d'un peintre se trouve diminuée si, après avoir peint le plus beau modèle d'homme qui soit, et donné à sa peinture tous les traits qui conviennent, il est incapable de démontrer qu'un tel homme puisse exister ?

Si l’origine de la justice est divine, alors les hommes, pour être justes, doivent prendre exemple sur eux. Mais cette imitation est-elle possible dans la mesure où les hommes et Dieu sont de nature différente ? D’autre part si justice divine il y a, elle doit se manifester ici-bas puisque Dieu est créateur de ce monde. Or bien des injustices remettent en cause cette justice. Mais si la théodicée (la justice de Dieu) est exclue alors doit-on en conclure que la justice est une illusion ?

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« Transition : Les injustices d'ici-bas remettent en cause la justice divine dans la mesure où elles en sont les effets. Deuxième partie : Les objections à la théodicée.

S'il n'y a de justice que divine et que cette justiceest remise en cause alors c'est l'existence même de la justice qui est interrogée. 2.1 Dieu auteur du mal puisque créateur du monde.

Dieu serait-il injuste ? « LE THÉOLOGIEN- Si Dieu se réjouit de la félicité de tous, pourquoi ne les a-t-il pas rendus tous heureux ?S'il les aime tous, comment en damne-t-il de si nombreux ? S'il est juste, comment se montre-t-il tellementinéquitable que, d'une manière en tout égale, d'un même limon, il forme des vases destinés les uns à unusage glorieux, les autres à un usage ignominieux ? Et comment n'est-il pas fauteur du péché, si, alors qu'ilaurait pu l'éliminer du monde il l'a sciemment admis ou toléré ? Bien plus, comment n'en est-il pas l'auteur, s'ila tout créé en sorte que le péché en suivrait ? Et qu'en devient-il du libre-arbitre si on pose la nécessité depécher, de la justice de la peine, si l'on supprime le libre arbitre ? De la récompense, s'il a résulté de la grâceseule que les uns aient été distingués des autres ? Enfin, si Dieu est la raison dernière des choses, qu'imputeraux hommes et aux diables ? » LEIBNIZ, La Profession de Foi du philosophe , p35. 2.2 Job : figure de l'injustice, du châtiment sans faute. « Toi qui fus aux jours de ta puissance l'épée de l'opprimé, le soutien du vieillard et l'appui de celui quisuccombe, tu n'as pas fraudé les hommes quand tout s'effondrait autour de toi : alors ta voix fut celle dusouffrant, le cri de l'écrasé, la clameur de l'angoissé et un apaisement pour tous ceux à qui la douleur clôt labouche ; tu fus le fidèle témoin de toute la détresse et de tous les déchirements que peut receler le coeur,le sincère porte-parole qui ose se plaindre « dans l'amertume de son coeur » et contester avec Dieu.

»KIERKEGAARD, La Reprise , p745. 2.3 L'injustice comme désordre se manifeste par le malheur des justes ou le bonheur des méchants. « Il faut avouer cependant qu'il y a des désordres dans cette vie, qui se font voir particulièrement dans laprospérité de plusieurs méchants et dans l'infélicité de beaucoup de gens de bien.

» LEIBNIZ, Essais de Théodicée , 16. Transition : Les objections faites à la justice divine remettent en cause la possibilité de la justice.

Si Dieu n'est pas juste qui pourra l'être ? Il faut s'interroger alors sur l'expression que la justice peut prendre ici-bas. Troisième partie : Un monde juste n'exclut pas toute injustice et loin d'être réalisé il reste à réaliser. 3.1 Dieu ne crée pas un monde parfait mais le meilleur des mondes possibles.

La justice doit être alors comprise comme harmonie ou proportion et de ce fait comprend des injustices. « Ils [les péchés] entrent parmi les actions dont Dieu découvre qu'elles interviennent comme conséquencedans le tout de la meilleure harmonie qu'il a choisie, et parce que dans la série totale de l'harmonie, leurexistence est compensée par de plus grands biens : aussi tolère-t-il, admet-il les péchés encore qu'il les eûtéliminés pourvu qu'il eût été possible, absolument, de le faire, c'est-à-dire de choisir une autre série de chosemeilleure sans eux.

» LEIBNIZ, La Profession de Foi du philosophe , p49. 3.2 La justice ne peut être qu'approchée.. »

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