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La liberté de chacun s'arrête t elle où commence celle d'autrui?

Publié le 25/01/2005

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Introduction:"Ma liberté s'arrête là où commence celle d'autrui": cette affirmation paraît comme une évidence. Pourtant la philosophie nous engage à nous méfier des évidences. Le sujet proposé nous invite précisément à penser cette évidence "allant de soi" pour tenter de la remettre en question. Cette affirmation répond en fait à la problématique suivante: comment les libertés des uns et des autres peuvent-elles coexister ensemble au sein d'une même société ? Ou encore, la liberté des uns n'est-elle pas inconciliable avec celle des autres ? Car si l'une commence là où s'arrête celle de l'autre, les libertés semblent ne pouvoir s'accepter et se reconnaître mutuellement l'une l'autre. Première partie: Coexistence des libertés et tolérance (plan détaillé)"La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui" est-il écrit dans la "Déclaration universelle des droits de l'homme" de 1789.  Ce qui signifie que seule la liberté doit arrêter la liberté. Ce n'est qu'au nom de la liberté qu'il est admissible, légitime et nécessaire de poser des limites à la liberté. Cette limitation mutuelle des libertés se base sur un principe de tolérance réciproque.

« A) L'instauration de la liberté civile suppose non pas une limitation dela liberté naturelle mais son abandon pur et simple.

(Rousseau) 1) Sur le plan politique, la liberté ne peut être que collective.

C'est un peupletout entier qui est libre ou qui ne l'est pas.• Ex.: libération de la France à l'issue de la Seconde Guerre Mondiale. 2) Dans la sphère privée, c'est une relation qui est libre ou qui ne l'est pas.L'un des membres du couple ne peut être libre si l'autre ne l'est paségalement.

La liberté ne peut consister à asservir autrui. B) Les libertés, loin de se combattre, s'appellent et s'éveillentmutuellement.

(Lévinas) 1) La liberté ne peut être conçue de façon quantitative.• Elle ne se « partage » pas, comme les parts d'un gâteau ou les parcellesd'un terrain entre les différents héritiers.

On ne peut lui appliquer la formule :« plus l'un sera libre, moins l'autre le sera ». 2) Tout au contraire, la liberté est partagée par les différents individus.• Plus l'autre prend de liberté à mon égard, plus il m'ouvre un espace deliberté en retour. 3) Ma liberté et celle de l'autre ne peuvent se soustraire mais plutôt se conjuguer et s'éveiller mutuellement.• Rencontrer un homme libre (Gandhi, Jésus, etc.) n'est pas une menace pour ma liberté mais au contraire commeune invitation à vivre moi-même en homme libre. Conclusion La phrase repose sur une confusion entre liberté d'une part, et possession, pouvoir, ou domination de l'autre.

C'estdans le rapport de forces que plus l'un prend d'ascendant, plus l'autre subit sa férule.

Le tyran n'est pas libre tantque le peuple ne l'est pas.

Sa conduite lui est dictée par sa position de tyran.

La liberté ne peut consister à asservirautrui.

Celui qui veut dominer autrui est lui-même esclave de son besoin de domination, besoin qui s'ancre lui-mêmesans doute dans une peur de l'autre, qu'on veut dominer pour n'avoir plus à le redouter comme autre.. »

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