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La liberté est-elle notre bien le plus précieux ?

Publié le 27/02/2008

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    II/ La liberté fait de nous des hommes :     Quoi qu?il en soit, c?est notre liberté qui fait de nous des hommes, et nous rend différent des autres animaux. La liberté est ce qui fonde notre spécificité, et c?est la raison pour laquelle elle est notre bien le plus précieux. Ainsi, renoncer à sa liberté reviendrait à renoncer à son humanité, à son essence, à son identité. ● C'est ce qu'explique Rousseau dans Le contrat social : « l'homme est né libre » CS, I, 1. Selon lui, la liberté est la caractéristique principale de l?homme son essence, et il ne doit absolument pas s?en départir sous peine de perdre sa dignité d?homme. C?est la raison pour laquelle il place cette liberté au centre de sa théorie, et qu?il cherche à tout prix à la sauvegarder malgré les inconvénients de la vie en communauté. Son but est ainsi de « trouver une forme d?association par laquelle chacun s?unissant à tous, n?obéisse pourtant qu?à lui-même et reste aussi libre qu?auparavant. » CS, I, IV. ● Pour Rousseau notre liberté est donc notre bien le plus précieux, il la place au centre de sa réflexion sur l?Etat : il cherche à trouver une nouvelle forme de liberté, qui soit en accord avec la nouvelle manière de vivre. Ainsi, l'homme en société ne mettrait pas en danger sa qualité d'homme, et resterait toujours fidèle à son essence.

« ● C'est ce qu'explique Rousseau dans Le contrat social : « l'homme est né libre » CS, I, 1.

Selon lui, la liberté est la caractéristique principale del'homme son essence, et il ne doit absolument pas s'en départir sous peine deperdre sa dignité d'homme.

C'est la raison pour laquelle il place cette libertéau centre de sa théorie, et qu'il cherche à tout prix à la sauvegarder malgréles inconvénients de la vie en communauté.

Son but est ainsi de « trouverune forme d'association par laquelle chacun s'unissant à tous, n'obéissepourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant.

» CS, I, IV. ● Pour Rousseau notre liberté est donc notre bien le plus précieux, il la place au centre de sa réflexion sur l'Etat : il cherche à trouver une nouvelleforme de liberté, qui soit en accord avec la nouvelle manière de vivre.

Ainsi,l'homme en société ne mettrait pas en danger sa qualité d'homme, et resteraittoujours fidèle à son essence.

A l'état de nature, la liberté se caractérisaitpar l'égalité et l'autonomie, si l'homme continue à vivre selon ces valeurs,alors il restera libre et ne perdra pas son essence et sa qualité d'homme.

Lecontrat social permet de parvenir à ce résultat, il fait en sorte qu'aucunhomme ne soit soumis à l'arbitraire d'une volonté particulière –les hommessont donc égaux- et il permet aux hommes de n'obéir qu'à eux-mêmes –ilsfont la loi et y obéissent. è Tout doit donc être fait pour que notre liberté soit sauvegardée, puisque c'est elle qui fait de nous des hommes. III/ Nous n'avons pas choisi d'être libre : Mais depuis le début, nous parlons de la liberté comme étant un choix.

Autrement dit, nous pouvons choisird'être ou de ne pas être libre, nous pouvons nous défaire de notre liberté en choisissant telle voie plutôt que telleautre, et c'est la raison pour laquelle nous pouvons parler de « bien ».

Le bien est en effet ce qui est « susceptibled'appropriation ».

Cependant, si nous considérons que la liberté est notre essence, il semble contradictoire que l'onpuisse s'en défaire, et dans ce cas, il n'est pas exact de parler de « bien ». ● C'est ce qu'explique Sartre dans L'Etre et le néant : « nous sommes condamnés à être libre ».

Ainsi, nous ne pouvons pas renoncer à notre liberté, et nous ne pouvons pas renoncer à notre qualité d'homme.

La liberté étantune dimension constitutive de notre être nous ne pouvons pas nous en débarrasser, c'est la raison pour laquellenous sommes "condamnés" à être libre.

Terme qui souligne non pas la vision romantique de la liberté, mais bienl'angoisse qui l'accompagne.

La liberté n'est donc pas un bien, elle est une dimension constitutive de notre être.

Iln'en reste pas moins qu'elle est précieuse, puisque c'est grâce à elle que nous pouvons choisir de nous déterminerde telle ou telle manière. Dans « L'existentialisme est un humanisme », tirant les conséquences « morales » du principe existentialiste : « L'existence précède l'essence », Sartre en conclut que nous sommes radicalement libres, et par suite radicalement responsables.

Si « nous sommes condamnés à être libres », c'est que nous devons assumer une liberté que nous n'avons pas choisie, maisqui nous définit.La philosophie de Sartre est un philosophie de la liberté, dont les prémisses reposent sur la fameuse formule : « L'existence précède l'essence ». La conséquence la plus immédiate de ce principe est que « l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait ».

Nous sommes tout entier liberté, libres –dans les limites de notre condition, de notre situation- de nous faire.

Aucunenature humaine, aucun destin ne dicte notre conduite.

La liberté est icil'absence de norme qui préexisterait à notre action.Or, cette conscience de notre liberté ou de notre totale responsabilité peutprovoquer soit l'angoisse qui s'empare de nous face à cette responsabilité,soit toutes les conduites de « mauvaise foi » qui visent à nous dissimuler cette liberté, à nous démettre de nos responsabilités en accusant le destin,les circonstances, ou la pression d'autrui.

C'est pourquoi « nous sommescondamnés à être libres.

»Bien saisir la conception sartrienne de la liberté, de l'angoisse et de lamauvaise foi, présuppose que l'on ait saisi ce que signifiait : « L'existence précède l'essence ». Tout objet fabriqué a d'abord été conçu.

Pour reprendre l'exemple de Sartre , un coupe-papier est un objet fabriqué par un artisan, selon une idée préalable dont il déduit la façon de fabriquer l'objet.

Aucun objet technique n'estproduit sans que son utilité n'ait d'abord été définie, sans que sa nature ou son essence (« c'est-à-dire l'ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et de le définir ») ne soit posée. Autrement dit, ici, l'essence précède l'existence.

Chaque coupe-papier existant n'est qu'un exemplaire du conceptou de l'essence de coupe-papier.Dans la conception traditionnelle, l'homme est créé par Dieu, il est produit selon une définition de la naturehumaine.

Ainsi chaque homme existant n'est qu'une réplique ou une version d'une nature humaine, d'une essence. »

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