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La liberté est-elle toujours compatible avec l'égalité?

Publié le 17/03/2005

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Cependant, cela ne signifie pas que l'une et l'autre soient toujours compatibles.   2.      Le sont-elles toujours, ou y a-t-il des situations ne permettant pas leur compatibilité ? ·         Si l'on peut envisager sans aucune contrainte l'idée que l'on puisse connaitre à la fois l'égalité et la liberté, on peut aussi voir certaines périodes, certains moments, ou certaines situations durant lesquelles l'une et l'autre ne peuvent être compatible. ·         Si chacun peut avoir la même liberté, par nature du moins, cela ne permet pour autant de poser la compatibilité automatique de celle-ci à l'égalité. En effet, la volonté de voir l'égalité entre tous peut parfois s'opposer à la liberté. « Ils (les Français) veulent l'égalité dans la liberté et, s'ils ne peuvent l'obtenir, ils la veulent encore dans l'esclavage. » Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution. ·         Selon Tocqueville, il est clair que l'égalité peut faire renoncer l'homme à sa propre liberté. On ne voit pas là une volonté consciente de cet abandon, mais tout de même un constat d'échec de la compatibilité de la liberté et de l'égalité.

Les exigences de justice et de liberté ont fondé nos démocraties modernes. Ce sont sur ces deux valeurs que repose le socle républicain. Mais l'une comme l'autre, valeurs morales suprèmes, ne sont-elles pas incompatibles ? Nous verrons que poser ces deux "exigences" comme opposables relève d'une erreur : l'existence de l'une nécessite la protection de l'autre, c'est ce qui fait leur equilibre précaire.

« · Si chacun peut avoir la même liberté, par nature du moins, cela ne permet pour autant de poser la compatibilité automatique de celle-ci à l'égalité.

En effet, la volonté de voir l'égalité entre tous peutparfois s'opposer à la liberté. « Ils (les Français) veulent l'égalité dans la liberté et, s'ils ne peuvent l'obtenir, ils la veulent encore dansl'esclavage.

» Alexis de Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution . · Selon Tocqueville, il est clair que l'égalité peut faire renoncer l'homme à sa propre liberté.

On ne voit pas là une volonté consciente de cet abandon, mais tout de même un constat d'échec de lacompatibilité de la liberté et de l'égalité. · L'égalité est un sentiment qui, par ce qu'il se ressent, ne peut pas rester toujours compatible avec la liberté.

Nous comprenons là que lez risque est grand pour l'homme, pour privilégier l'égalité,abandonne sa liberté. 3.

Au final, ne devrait-on pas vouloir que l'une et l'autre soient toujours compatibles ? · Nous avons vu que la liberté et l'égalité sont, par nature, compatibles.

Cependant, la définition de la liberté pose problème. « Par liberté, j'entends l'absence d'entraves extérieures, entravesqui, souvent, peuvent détourner une part de la puissance de fairece que l'on voudrait […].

Parce que la condition humaine est unétat de guerre de tous contre tous, où chacun est gouverné parsa propre raison, […] il s'ensuit que dans un tel état, chacun a undroit sur toute chose.

»Hobbes, Léviathan . · Dans la liberté, il y a égalité.

Mais cette égalité est destructrice selon Hobbes, c'est un droit de chacun à posséder, oudétruire toute chose.

Or, ces choses ne sont pas en quantitéillimitées.

L'égalité n'est pas là une justice.

C'est un même droit. · On comprend qu'il existe un problème concernant le statut de compatibilité de la liberté et de l'égalité.

Cependant, Hobbes, parcette démonstration, cherche à démontrer la nécessité de lacréation de l'état. · C'est une fois que l'état est mis en place que la liberté et l'égalité peuvent ne plus être compatibles.

Or, il faut pouvoirrevenir à une nécessaire compatibilité des deux termes, sou peinede quoi, nous risquons de perdre l'un et l'autre. Conclusion. Nous avons donc pu constater que la liberté et l'égalité sont deux termes tout à fait compatibles.

Cependant, leurcompatibilité n'est pas nécessaire.

Il arrive que les deux termes ne puissent aller de paire.

Cependant, nous nepouvons pas en rester à un tel constat.

L faut pouvoir penser l'utilité de leur compatibilité, voir la nécessité decette compatibilité.

Car si l'égalité peut, à un moment ou à un autre, s'opposer à la liberté, le risque est grandqu'elle-même disparaisse. SECONDE CORRECTION Introduction. Les notions d'égalité et de liberté sont deux éléments essentiels de l'idéal démocratique.

Certains auteurs se sont plu cependant à les opposer ou, du moins, à les présenter comme l'expression de deux courantsdistincts, issus de sources tout à fait différentes, qui se seraient rencontrés par suite de circonstances historiques,mais sans convergence réelle. I.

Opposition apparente de l'égalité et de la liberté. A.

— Cette thèse a été soutenue notamment par G.

Gurvitch (voir son article Le principe démocratique et ladémocratie future, dans la Revue de Métaphysique et de Morale, juil.-sept.

1929, p.

403 et suiv.).

Selon cet auteur,l'idée d'égalité aurait son origine dans la politique de nivellement pratiquée par la monarchie dans sa lutte contre laféodalité, plus tard dans les théories du droit naturel.

L'idée de liberté viendrait, au contraire, de l'action de la secteanglaise des Indépendants fondée vers 1580 par Robert Browne et illustrée par Cromwell; développée sur le plan. »

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