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La loi en nous s'appelle conscience.

Publié le 01/10/2012

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conscience
La loi en nous s'appelle conscience. A proprement parler la conscience est l'application de nos actions à cette loi. Les reproches de la conscience demeureront sans effet, si on ne les pense pas comme les représentants de Dieu, qui a établi son siège sublime au-dessus de nous, mais qui a aussi établi en nous un tribunal. Mais si la religion ne se joint pas à la délicatesse de la conscience morale, elle est sans effet. La religion sans la conscience morale n'est qu'un culte superstitieux. On croit servir Dieu lorsque par exemple on le loue, on célèbre sa puissance, sa sagesse, sans penser à la manière d'obéir aux lois divines, sans même connaître et étudier la puissance et la sagesse de Dieu. Pour certaines gens les cantiques sont un opium pour la conscience et un oreiller sur lequel on peut tranquillement dormir. E. KANT Introduction Les relations entre morale et religion ont fréquemment été pensées sur le mode d'une détermination de la première par la seconde. Elles sont présentées de façon plus intime, mais aussi plus subtile, par Kant. I. La conscience représente la loi divine en nous — Pour Kant, la conscience...
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« Dieu lorsque par exemple on le loue, on célèbre sa puissance, sa sagesse, sans penser à la manière d'obéir aux lois divines, sans même connaître et étudier la puissance et la sagesse de Dieu.

Pour certaines gens les cantiques sont un opium pour la conscience et un oreiller sur lequel on peut tranquillement dormir.

E.KANT Introduction Les relations entre morale et religion ont fréquemment été pensées sur Je mode d'une détermination de la première par la seconde.

Elles sont présentées de façon plus intime, mais aussi plus subtile, par Kant.

I.

La conscience représente la loi divine en nous - Pour Kant, la conscience morale se définit radicalement par la présence de la loi: elle est ce qui nous appelle à régler notre conduite en fonction des exigences de la loi (par définition universelle).

Mais d'où cette conscience tire-t-elle sa force? • d'aucune pression de la société (cela s'oppose notamment aux théories sociologiques ultérieures sur la morale 1); • d'aucune subjectivité (cela contredit par exemple Épicure); • elle nous contraint parce que ses reproches sont les représentants de Dieu.

Cela semble d'abord rejoindre une position classiquement théologique, mais en fait, Dieu est ici situé simultanément au-dessus de nous et en nous.

S'il n'était qu'au-dessus, il nous contraindrait de l'extérieur, c'est au contraire parce qu'il'' a aussi établi en nous un tribunal" qui est la conscience elle-même que la loi nous est intérieure.

Virage d'une détermination hétéronomique de la volonté à la conception proprement kantienne, c'est-à-dire à l'autonomie de la volonté: l'autonomie, fondamentalement, c'est en effet la présence de la loi dans chaque sujet.

II.

Insuffisance de la seule apparence de religion - La seconde partie du texte indique que la morale doit d'exister dans un sujet beaucoup plus à la présence de la conscience morale (c'est-à-dire de la loi) qu'à la religion.

- En effet, Kant fait ici une critique de l'attitude religieuse comme simple conformisme: la prière, les cantiques n'ont en eux-mêmes aucune portée morale si la conscience ne leur ajoute pas la réflexion sur l'obéissance aux lois divines ou J'étude de la puissance et la sagesse de Dieu.

-Kant inverse en fait le rapport morale-religion puisque c'est la première qui donne sa réalité et sa richesse à la seconde: il ne suffit pas de considérer la croyance comme un refuge ou comme autorisant la suspension de tout problème moral, il faut au contraire, si l'on entend vraiment servir Dieu, commencer par être moral pour comprendre la signification de sa loi.. »

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