LA MORALE DE SCHOPENHAUER
Publié le 29/05/2012
Extrait du document

Maintenant la formule de Schopenhauer peut être comprise. L'homme n'est pas s.eulemeut un groupe d'apparences liées dans le temps et l'espace par la causalité; il est une manifestation de la chose en soi, de l'être, et comme tel il a en elle sa réalité. En tant qu'il agit () il n'est qu'un phénomène comme les autres et comme eux nécessité. En tant qu'il est (esse) il est en dehors du temps, de l'espace, de la causalité, de toutes les formes de la nécessité...
On considère généralement la morale comme la parti pratique de la philosophie; mais pour Schopenhauer, laphilosophie tout entière est théorique, la morale comme le reste. « La vertu ne s'apprend pas plus que le génie; les notions abstraites sont aussi infructeuses pour elle que pour l'art. Il serait aussi insensé de croire que nos systèmes de morale et nos éthiques produiront des gens vertueux et des saints, que de penser que nos esthétiques feront naître des poètes, des musiciens et des peintres. " En morale, comme ailleurs, le philosophe n'a qu'une chose à faire: prendre les faits tels qu'ils lui sont donnés in concreto, c'est-à-dire tels que chacun les sent, les interpréter, les éclair~:ir par la conuaissance abstraite de la raison.

«
tradiction.
Nous ne parlerons en aucune façon de devoir:
~ela est bon pour les enfanta et les peuples dans leur
enfance ; mais non pour ceux qui se sont approprié la
eulture qu'on possède à l'âge de la majorité 1
• •
Voyons d'abord comment la morale de Schopenhauer
se rattache
au principe de sa philosophie et comment
elle s'en déduit.
La volonté qui, prise en elle-même, est un désir
aveugle
et inconscient de vivre, après s'être developpée
dans la nature inorganique, le
règne végétal et le règne
animal, arrive dans le cerveau humain à la conscience
elaire d'elle-même.
Alors
se produit un fait merveilleux.
L'homme comprend que la réalité est
une illusion, la vie
une
douleur; que le mieux pour la volonté, c'est de se
nier elle-même; car du même coup tombent l'effort et
la souffrance qui en est inséparable.
Il n'y a pas
en effet
d'autre alternative:
il faut ou bien que la volonté prenant
au
sérieux tout le monde qui l'entoure, veuille mainte
nant avec une connaissance pleine et entière, ce qu'elle
n'avait voulu jusque-là que sans connaissance, comme
appétit aveugle, et qu'elle s'attache de plus
en plus à la
vie: c'est l'affirmation du vouloir-vivre (elie B.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- FONDEMENT DE LA MORALE (LE), Arthur Schopenhauer
- SCHOPENHAUER: le pessimisme, l'art et la morale
- SOCIETE ET MORALE (A. Schopenhauer, Le Monde Comme Volonté Et Comme Représentation)
- ARTHUR SCHOPENHAUER : LE FONDEMENT DE LA MORALE (Résumé & Analyse)
- Une pitié sans bornes pour tous les êtres vivants, c'est le gage le plus ferme et le plus sûr de la conduite morale... Pensées et fragments Schopenhauer, Arthur. Commentez cette citation.