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SOCIETE ET MORALE (A. Schopenhauer, Le Monde Comme Volonté Et Comme Représentation)

Publié le 13/03/2011

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societe

 

 

         Depuis toujours, l'Homme s'organise en société. Cela démontre un engouement général pour entretenir des projets communs. L'organisation de ces sociétés en Etats a montré des avantages convaincants pour les citoyens. Un Etat est ainsi définit comme un ensemble d'Hommes partageant les mêmes valeurs et la même culture (même si il existe des exemples contradictoires), mais également un havre de paix et de sécurité. En effet, son but premier est de garantir la sécurité de ses citoyens. Cependant, dans son œuvre Arthur Schopenhauer entretien le rôle de deux justices différentes qui régissent la société. Alors l'Etat doit-il jouer le rôle de justicier à part entière ou la justice morale doit-elle être différenciée de la justice politique?

Une réponse cohérente s'organiserai de telle sorte : d'abord une approche au sens large de ces deux justices permettrait de cerner leurs niveaux d'action; puis la référence au régime despotique puis anarchique préciserait ces différences.

 

         Dans son œuvre, Schopenhauer définit la justice politique comme justice de l'acte. En effet, le but premier de l'Etat est de garantir la sécurité des citoyens. Cependant, Schopenhauer met avant l'absence de mesures visant à condamner une pensée néfaste ou dangereuse. Non, l'Etat cherche seulement à éviter que l'Homme passe à l'acte, et y parvient avec la mise en place de moyens cohérents en rapport avec l'acte sur le point d'être entrepris. Schopenhauer pose ainsi les limites de la justice politique : l’Etat ne se soucie pas des pensées des gens mais uniquement de l'acte en lui-même. Il ne s’agit pas de partir de l’auteur de l’injustice mais de la victime et de sa souffrance, et ensuite appliquer les sanctions en rapport avec le préjudice porté.

        La justice morale, quant-à elle, regarde aux intentions des citoyens, et aux actes en second plan. La seule pensée néfaste envers une personne ou une organisation quelconque peut être perçue comme une atteinte à la société elle-même. Selon Schopenhauer, une pensée néfaste est déjà un délit, l'Homme ne devrait jamais avoir à manifester de tels projets car le bonheur d'un Homme fait le malheur d'un autre. Cependant, aucune société n'est parfaite et plusieurs facteurs peuvent influencer les pensées d'un Homme. En effet, la vengeance, le plaisir de faire du mal ou la simple entreprise personnelle mènent à des pensées purement néfastes.

 

 

         La société moderne se base sur un régime démocratique où la liberté  a la plus grande valeur aux yeux des citoyens. Cependant, il existe des régimes où la notion de justice est diamétralement opposée à celle de la démocratie. L'existence du régime despotique montre toute l'ampleur que prend un Etat où la justice morale et politique se voit considérablement augmentée. La propagande omniprésente et la peur incessante des sanctions marquent les esprits et entraînent des changements dans l'attitude de l'Homme. Sa notionde liberté s'en voit éprouvée et la paix qui règne dans une quelconque société démocratique est ici bafouée en proie à des nombreux conflits internes.

    Il en est de même pour un régime anarchique où la justice morale et politique sont inexistants. En effet, l'Homme, en l'abscence d'Etat pour le gouverner, de lois pour le guider et de sanctions en cas d'écarts de conduite se voit réduit à l'état d'animal où sa seule préoccupation est sa satisfaction personnelle. Or, le bonheur de l'un entraîne le malheur de l'autre et un cercle vicieux se met ainsi en place où la société se dissout et deviens un ensemble d'Hommes désorientés.

 

       Les précisions apportées aux  justices morale et politique ont montré les différences importantes entre celles-ci. En effet, la justice morale se concentre sur les pensées de l'Homme, celui-ci pouvant être jugé dangereux pour la société à la suite d'une simple pensée néfaste, tandis que la justice politique ne se préoccupe que de l'acte engendré par cette même pensée et focalise ses efforts sur la prévention et les sanctions en cas d'écarts. L'étude des régimes despotiques et anarchiques a montré la société déconfite que serait le régime démocratique sans les justices morale et politique.

Cependant, l'Homme n'est-il pas foncièrement mauvais ?

 

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