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La morale est-elle la meilleure politique ?

Publié le 02/10/2005

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morale
Le principe moral ne s'éteint jamais en l'homme  1. La morale et le droit TEXTE Kant, Vers la Paix perpétuelle " Le moraliste politique peut dire que le gouvernant et le peuple ou le peuple et le peuple ne se font pas réciproquement tort quand ils emploient la force ou la ruse pour se combattre, bien qu'ils aient tort en général de refuser tout respect à l'idée du droit qui seule pourrait fonder une paix perpétuelle. Car, puisque l'un viole son devoir envers l'autre qui est aussi mal intentionné à son égard, il leur arrive à tous deux une chose juste lorsqu'ils s'autodétruisent, de telle façon, cependant, qu'il reste assez de cette race pour faire durer ce jeu jusque dans les temps les plus lointains et fournir ainsi à la postérité un avertissement exemplaire. La Providence qui règle le cours du monde est ici justifiée;car le principe moral ne s'éteint jamais en l'homme, et pratiquement la raison qui s'enrichit d'une culture toujours en progrès le rend sans cesse plus apte à réaliser conformément à ce principe, les idées juridiques mais aussi plus coupable quand il les transgresse."  2. L'angoisse de la conscience morale TEXTE Hegel Phénoménologie de l'esprit " Ainsi, la majesté de son élévation au-dessus de la loi déterminée de tout contenu du devoir, la bonne conscience met un contenu arbitraire dans son savoir et son vouloir;elle est génialité morale qui sait que la voix intérieure de son savoir immédiat est la voix divine.[...] La conscience vit dans l'angoisse de souiller la splendeur de son intériorité par l'action et l'être-là, et pour préserver la pureté de son coeur elle fuit le contact de l'effectivité et persiste dans l'impuissance entêtée, impuissance à renoncer à son Soi affiné jusqu'au suprême degré d'abstraction, à se donner la substantialité, à transformer sa pensée en être et à se confier à la différence absolue. L'objet creux qu'elle crée pour soi-même rement donc maintenant dans la conscience du vide."   TRANSITION Les rapports entre morale et politique sont complexes et confus. Parfois l'action politique défie toute morale.

La conception de la politique comme ordre autonome a conduit à définir une compétence spécifique, distincte de lavertu morale. Y a-t-ilpour autant contradiction entre lapolitique et lamorale? Peutèon voir en lamorale un ensemble deprincipes qui doivent servir de fondement voire être les meilleurs, à la poltique? Ou faut-il reconaître un écart irréductible entre l'ordre delaconviction morale et celui del'action politique?

morale

« met un contenu arbitraire dans son savoir et son vouloir;elle est génialité morale qui sait que la voix intérieure deson savoir immédiat est la voix divine.[...] La conscience vit dans l'angoisse de souiller la splendeur de son intériorité par l'action et l'être-là, et pour préserverla pureté de son coeur elle fuit le contact de l'effectivité et persiste dans l'impuissance entêtée, impuissance àrenoncer à son Soi affiné jusqu'au suprême degré d'abstraction, à se donner la substantialité, à transformer sapensée en être et à se confier à la différence absolue.

L'objet creux qu'elle crée pour soi-même rement doncmaintenant dans la conscience du vide." TRANSITION Les rapports entre morale et politique sont complexes et confus.

Parfois l'action politique défie toute morale.

Quefaire alors des principes moraux qui émergent en la conscience et comment guider l'action politique ? III.

Le problème de la liberté 1.

La liberté est d'abord et toujours politique TEXTE H.

Arendt La crise de la culture " Pour la question de la politique,le problème de la liberté est crucial, et aucune théorie politique ne peut prétendredemeurer indifférente au fait que ce problème conduit au coeur "du bois obscur où la philosophie s'est égarée." C'estla thèse des considérations suivantes que la raison de cette obscurité est que le phénomène de la liberté n'apparaîtpas du tout dans le domaine de la pensée,que ni la liberté ni son contraire ne sont expérimentés dans le dialogueentre moi et moi-même au cours duquel surgissent les grandes questions philosophiques et métaphysiques et que latradition philosophique, dont nous considérerons plus tard l'origine à ce point de vue, a faussé, au lieu de laclarifier,l'idée même de la liberté telle qu'elle est donnée dans l'expérience humaine en la transposant de son champoriginel, le domaine de la politique et des affaires humaines en général à un domaine intérieur où elle serait ouverte àl'introspection.[...]" 2.

Il n'y a de pensée que dans un homme libre TEXTE Alain Propos sur l'éducation " Il n'y a de pensée que dans un homme libre;dans un homme qui n'a rien promis, qui se retire, qui se fait solitaire,qui ne s'occupe point de plaire ou de déplaire.

L'exécutant n'est point libre, le chef n'est point libre.

Cette folleentreprise de l'union les occupe tous deux.

Laisser ce qui divise, choisir ce qui rassemble, ce n'est point penser.

Ouplutôt c'est penser à s'unir et rester unis; c'est ne rien penser d'autre.

La loi de puissance est une loi de fer.[...]" CONCLUSION La morale et la politique entretiennent dés leur émergence des rapports conflictuels tant l'action politique se veutlibre et libérée de toutes contraintes, y compris morales.

Or cette "autonomie" du politique risque de nuire, deblesser voire d'anéantir la liberté:en effet, ne plus se référer à la morale c'est en appeler à tous les principes etmotifs pour agir voire justifier les choix et actions politiques.

Le politique peut menacer la liberté et la moralelorsqu'aucune aucun motif moral ne vient s'ériger comme contenu de l'action politique: pour sauver la liberté, larésistance devient donc un droit. SECONDE CORRECTION Analyse du sujet : ● Le sujet met en oeuvre deux notions (la morale et la politique) et l'on se demande si la première permet dedéfinir la perfection de la seconde.

Donc soit la morale est une forme dégradée de la politique, soit elle estquelque chose de distinct de la politique, soit elle s'identifie purement et simplement à elle, soit elle en est laforme achevée. ● La morale : domaine dans lequel notre action est guidée par des règles du bien, lesquelles trouvent leursource soit dans la société (les mœurs) soit dans l'intériorité d'une conscience individuelle.

La morale, sousles différentes formes qu'elle prend, nous dicte notre devoir et nos obligations.

Elle suppose alors la liberté defaire ou non notre devoir, de suivre ou non nos obligations. ● La politique : domaine dans lequel l'action est guidée par le bien commun, soit dans la construction des lois. »

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