La morale est-elle la science du bonheur ?
Publié le 18/03/2004
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II. ANTITHÈSE : La morale se désintéresse du bonheur : elle n'est que la
science du bien. - Pour fixer quelle doit être la conduite de l'homme, elle
n'a pas à prévoir les conséquences heureuses ou malheureuses qui en
résulteront pour lui. La grande maxime de la morale est : fais ce que dois,
advienne que pourra.Cette formule rappelle
immédiatement l'idée Kantienne de l'impératif catégorique. Premier
rapprochement à faire, mais aussi précision à établir : le point commun est
bien l'idée que le devoir s'impose absolument; mais Kant insiste autant et
plus sur cette autre idée que la notion de devoir se suffit à elle-même,
idée que la formule proposée n'implique pas. La formule est par contre très
voisine de celle de Corneille : « Faites votre devoir, et laissez faire aux
dieux », et ce nouveau rapprochement fait ressortir l'idée qu'il y a lieu de
négliger les conséquences lointaines, pour songer uniquement à l'impératif
présent : se soumettre à des décrets qui nous dépassent, c.-à-d., plus ou
moins nettement, fatalisme. Mais pour que l'application de cette idée soit
possible, il faut admettre que nous connaîtrions sans équivoque ce qu'est
notre devoir.
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