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La nature de l'Un chez Plotin.

Publié le 30/08/2009

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Nous allons étudier la nature de l’Un chez Plotin d’après les « ennéades « du philosophe. Nous savons que l’Un est ainsi que le dit le penseur, « l’Un est la chose la plus grande de toutes non pas par sa dimension mais par sa puissance «.  Le second Un est la synthèse de l’Un et de l’étant par participation du premier Un. Ce qui permet au second Un d’être, c’est l’essence même de la donation du premier Un; nous avons deux états de l’intelligence selon qu’on se réfère au premier Un et au second Un. Le second nous renvoie à la réflexion de la pensée sur elle-même, car l’Un étant intelligence, l’étant est intelligible. C’est l’interprétation qu’en donne Aristote. Le Dieu d’Aristote correspond à la seconde hypostase. L’Un se manifeste dans l’intelligence et l’intelligence ne cesse de faire retour à l’Un. Nous avons une réciprocité de l’étant et de l’intelligence de l’étant, nous obtenons ainsi une trilogie, l’Un, l’Intelligence et l’âme. Nous arrivons ainsi à la troisième hypostase, il y a retour à l’Un. Il faut chercher à travers l’âme, la stase qui donnera naissance à des êtres individués. Il y a prolifération des vivants car ils vivent une conversion qui les ramène au premier principe. Nous allons tenter d’élucider à partir de ces premières explications la nature de l’Un. L’Un comme nature génératrice est il ce qu’il engendre, est il intelligible? Peut il se placer du côté du pensant ou du penser? Nous renvoie t-il à la contemplation?

 

« Plotin, né en 205 à Lycopolis, en Haute-Égypte, écoute à vingt-huit ans, à Alexandrie, le discours du philosopheplatonicien Ammonios Saccas.

« Voilà l'homme que je cherchais », tel aurait été le dire de Plotin, lors de sarencontre avec Ammonios Saccas.

Vers 245, Plotin part pour Rome, après s'être initié à la sagesse indienne ensuivant l'expédition de l'empereur Gordien III.

Pendant dix ans, l'enseignement de Plotin sera exclusivement oral, puisil se décide à rédiger ses traités, chargeant Porphyre de les corriger et de les publier.

Malade, abandonné de latotalité de ses amis, Plotin meurt près de Naples en 270.

Sa philosophie est accessible dans les Ennéades (six livres de neuf traités). Au sommet, l'Un, pure transcendance : le monde sensible, mais aussi le monde intelligible, ne tiendraient-ils pas leurunité de ce principe auquel notre âme peut s'unir, si elle se purifie suffisamment ? L'Un-Bien, parfait et ineffable, n'apas de nom et nul ne saurait donc exprimer son être par le langage : « [L'Un] est ineffable : quoi que vous disiez, vous direz quelque chose.

Or ce qui est au-delà de toutes choses [...] n'a pas de nom, car ce nom serait autre chose que lui [...].

Comment alors parler de lui ? Nous pouvonsparler de lui, mais non pas l'exprimer lui-même.

Nous n'avons de lui ni connaissance ni pensée [...].

Nous disonsce qu'il n'est pas : nous ne disons pas ce qu'il est » (Plotin, Ennéades, livre V, Belles Lettres, p.

66 sq.). Tout naît et procède de l'Un, premier niveau d'unité que Plotin nomme hypostase, qui signifie aussi principe.

La plus haute émanation de l'Un, c'est l'Intellect, deuxième hypostase, désignant le monde intelligible.

L'Âme ? La troisièmehypostase, correspondant à l'Âme du monde, distribuant l'unité qu'elle porte dans tout le sein du vivant.

Ainsi l'Unapparaît comme un rayonnement involontaire, une source, une illumination, une vibration lumineuse, en quelquesorte, un déploiement spirituel.

L'Un ne serait-il pas la puissance d'où toute création est issue ? Le dernier terme decette procession est représenté par le monde matériel, la matière, forme dégradée de l'Un et son ultime reflet, car très éloigné de sa lumière.

Plotin ne parle-t-il pas de l'obscurité de la matière ? La laideur de notre âme provient d'unmélange avec la matière. L'âme individuelle ne peut-elle se retrouver elle-même ? Quand elle coïncide avec le divin, avec l'Un, elle connaîtl'extase, la plongée dans la contemplation du Bien.

La contemplation est, chez Plotin, la fin de l'action.

Alors sereine,l'âme ne cherche plus rien : il y a identité entre le sujet connaissant et l'objet connu. Avec Plotin, le grand mystique de la fin de l'Antiquité, nous sommes à mille lieues du monde et de l'homme modernes.L'amour du Bien et de l'Un, voilà ce qui anime la philosophie de Plotin : « De l'appel de Plotin, l'homme moderne se défie.

Séduisant comme un chant de Sirène, n'est-il pas trompeur etdangereux ? L'homme moderne craint d'être mystifié [..].

Il refuse le mirage du "spirituel pur".

Il a découvert la forcede la matière, la puissance de tout ce monde inférieur que Plotin considérait comme faible, comme impuissant,comme proche du néant » (Pierre Hadot, Plotin ou la simplicité du regard, Études augustiniennes, p.

157).. »

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