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La nature est-elle cruelle ?

Publié le 22/07/2005

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Dieu, en effet, n'est pas un être qui se plaît à changer ce qu'il a une fois institué (la matière) et à contredire ainsi la sagesse de ses créations.Par conséquent, ces changements ne proviennent pas de lui mais de la mécanique interne à la matière à laquelle il donne cohérence et permanence, grâce aux lois invariables qu'il a mises en elle. Ce sont ces lois qui ordonnent le monde à chaque seconde et le protègent du chaos.Ces règles immuables, qui ne dépendent pas d'une volonté divine changeante et qui peuvent être étudiées dans l'indépendance de leur fixité, sont précisément ce que Descartes nomme les « lois de la Nature «.  2 Y a t il une seconde nature ? Texte Blaise Pascal, Pensées (1657-1662), fragments n° 92 et 93 de l'éd. Brunschvicg, Garnier-Flammarion, 1976, pp. 77-78. "Qu'est-ce que nos principes naturels, sinon nos principes accoutumés ? Et dans les enfants, ceux qu'ils ont reçus de la coutume de leurs pères, comme la chasse dans les animaux ?

C’est d’abord un ensemble d’éléments naturels (faune, flore…) et c’est ensuite une terre que l’on cultive : telles sont les figures de la nature. La nature est ce qui a en elle son principe de vie et de mouvement (la phusis en grec). La nature revêt aussi une dimension sauvage : elle présente ses dangers. En quel sens peut-on dire  que la nature ? Comment faut-il entendre cette cruauté naturelle ? Ou au contraire n’est-ce pas l’homme qui est cruel ?

« nécessité qu'il doit y avoir plusieurs changements en ses parties, lesquels ne pouvant, ce me semble, êtreproprement attribuées à l'action de Dieu, parce qu'elle ne change point, je les attribue à la Nature ; et les règlessuivant lesquelles se font ces changements, je les nomme les lois de la Nature." 2 Y a t il une seconde nature ? Texte Blaise Pascal , Pensées (1657-1662), fragments n° 92 et 93 de l'éd.

Brunschvicg, Garnier-Flammarion, 1976, pp.

77-78. "Qu'est-ce que nos principes naturels, sinon nos principes accoutumés ? Et dans les enfants, ceux qu'ils ont reçusde la coutume de leurs pères, comme la chasse dans les animaux ? Une différente coutume nous donnera d'autresprincipes naturels, cela se voit par expérience ; et s'il y en a d'ineffaçables à la coutume, il y en a aussi de lacoutume contre la nature, ineffaçables à la nature, et à une seconde coutume.

Cela dépend de la disposition.Les pères craignent que l'amour naturel des enfants ne s'efface.

Quelle est donc cette nature, sujette à êtreeffacée ? La coutume est une seconde nature qui détruit la première.

Mais qu'est-ce que nature ? Pourquoi lacoutume n'est-elle pas naturelle ? J'ai grand'peur que cette nature ne soit elle-même qu'une première coutume,comme la coutume est une seconde nature." 3 Transition Si la nature se présente comme cruelle, comment faut-il comprendre cette idée de cruauté ? III La nature est d'abord un état de nature premier 1 un état de rudesse Texte G.

W.

F.

Hegel , Propédeutique philosophique (), trad.

M.

de Gandillac, Éd.

de Minuit, coll.

Arguments, 1963, p.

55. "L'état de nature est l'état de rudesse, de violence et d'injustice.

Il faut que les hommes sortent de cet état pour constituer une société qui soit un État, car c'est seulement là que la relation de droit possède une effective réalité.Éclaircissement .

On décrit souvent l'état de nature comme un état parfait de l'homme, en ce qui concerne tant le bonheur que la bonté morale.

ll faut d'abord noter que l' innocence est dépourvue comme telle de toute valeur morale, dans la mesure où elle est ignorance du mal et tient à l'absence des besoins d'où peut naître la méchanceté.D'autre part, cet état est bien plutôt celui où règnent la violence et l' injustice , précisément parce que les hommes ne s'y considèrent que du seul point de vue de la nature.

Or, de ce point de vue-là, ils sont inégaux tout à la fois quant aux forces du corps et quant aux dispositions de l'esprit, et c'est par la violence et la ruse qu'ils font valoirl'un comme l'autre leur différence.

Sans doute la raison appartient aussi à l'état de nature, mais c'est l'élémentnaturel qui a en lui prééminence.

I1 est donc indispensable que les hommes échappent à cet état pour accéder à unautre état, où prédomine le vouloir raisonnable." 2 Peut-on vivre en accord avec la nature ? Texte Friedrich Nietzsche , Par-delà bien et mal (1886), Partie I, § 9, trad.

C.

Heim, Gallimard, coll.

Folio-Essais, 1987, p.

27. "Vous voulez vivre " en accord avec la nature " ? Ô nobles Stoïciens, comme vous vous payez de mots ! Imaginez unêtre pareil à la nature, prodigue sans mesure, indifférent sans mesure, sans desseins ni égards, sans pitié ni justice,fécond, stérile et incertain tout à la fois, concevez l'indifférence elle-même en tant qu'elle est une puissance,comment pourriez-vous vivre en accord avec cette indifférence ? Vivre n'est-ce pas justement vouloir être autrechose que cette nature ? La vie ne consiste-t-elle pas à juger, préférer, être injuste, limité, à vouloir être différent? Et à supposer que votre maxime " vivre en accord avec la nature " signifie au fond " vivre en accord avec la vie ",comment pourrait-il en être autrement ?" CONCLUSION L'état de nature est souvent décrit comme un état de rudesse, de loi du plus fort, état où la vie est sans cessemise en danger.

La cruauté de la nature vient du fait que nous nous sommes éloignés d'elle au point que la terre, lesarbres nous sont devenus étrangers.

Et ce qui est étranger nous fait peur au point de la trouver crue. SECONDE CORRECTION La nature est l'ensemble des choses et des êtres qui constituent l'univers, le concept de nature se confond enpartie avec celui de réalité.

En un sens plus restreint, la nature est l‘ensemble du monde physique, considéré endehors de l'homme, dépourvu de l'empreinte de ce dernier.. »

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