La nature me dit-elle ce qui est juste ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Elle était vécue auparavant comme une fatalité, or, la médecine
expérimentale développe l?idée selon laquelle la maladie n?est qu?un écart par
rapport à l?état normal, aussi, la maladie n?est plus qu?un état provisoire,
puisque ne consistant que dans un écart par rapport à la situation physiologique
saine. De fatalité la maladie devient synonyme d?injustice. Une simple évolution
des représentations collectives peut faire basculer l?injuste dans l?injustice,
et il apparaît que de plus en plus la société contemporaine perçoive l?injuste
de la nature comme une injustice (cf. les procès contre des obstétriciens
n?ayant pas diagnostiqué telle ou telle malformation du f?tus).
Pour revenir au texte de Platon donnant la parole à Calliclès, nous
pouvons en faire une lecture négative, c'est-à-dire en retenir ce qui est
dénoncé précisément comme négatif par le sophiste, à savoir l?invention de lois.
Celles-ci sont motivées par le sentiment partagé de ce que l?ordre naturel est
injuste pour une majorité. La création de lois permet, en idéal, de soumettre
tout un chacun aux mêmes règles que les autres. L?injustice primaire
correspondant au règne du plus fort est donc réparée.
III- La nature peut nous guider dans la
connaissance du juste.
Cependant, si l?état de nature est chaotique et non pas juste pour
qui le vit (c?est ce que montrent chacun à leur manière Rousseau dans le
second discours et Hobbes dans le Léviathan), il ne faut pas
confondre le juste en soi et ses acceptions morales et juridiques.
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