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La nécessité est-elle mère de liberté ?

Publié le 27/07/2005

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EXPOSÉ   Pour les Stoïciens, l'existence humaine est placée sous le signe de l'absolue nécessité, qui est l'expression de l'ordre parfait du Cosmos, à laquelle l'homme ne peut pas se soustraire. Dans ces conditions, la liberté ne peut résider que dans la compréhension et l'acceptation de cette nécessité, sans chercher vainement à y échapper : être libre, c'est se plier à l'ordre parfait de l'univers parce que l'on en comprend la perfection Cl). Pour Spinoza (1632-1677), l'homme n'est pas non plus "un empire dans son empire" ; il ne peut pas se soustraire au déterminisme universel qui régit la Nature. Pour lui, la liberté commune n'est donc qu'une illusion qui résulte de l'ignorance des causes qui nous poussent à agir. Elle ne devient réalité que pour autant qu'à l'action des facteurs extérieurs nous substituons celle des facteurs propres à notre nature : est libre l'homme qui agit conformément à la nécessité de sa propre nature.   CRITIQUE   Cette conception est discutable pour des raisons à la fois : THÉORIQUES Elle postule l'existence d'un déterminisme universel et absolu. Or les différentes sciences nous ont appris que les déterminismes sont partiels et relatifs et que l'action humaine peut profiter du « jeu » qui existe entre eux. PRATIQUES En proposant de transformer l'homme en esclave volontaire d'une nécessité universelle, elle revient à encourager le fatalisme, l'antique croyance au destin et à la providence, qui justifie tous les renoncements à lutter pour la transformation de l'amélioration de la condition humaine.

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