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La notion de pensée

Publié le 12/05/2012

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b) Empirisme et idéalisme. On voit dès lors combien sont arbitraires les problèmes que les empiristes et les idéalistes situent communément au principe de la psychologie de l'intelligence. Partant, non de la pensée, mais de ses formes logiques, ils s'efforcent de déterminer quelle est la plus primitive et la plus essentielle. Pour PLATON, c'est l'intuition des Idées, c'est-à-dire, selon sa doctrine, l'intuition des Formes pures ou Essences du monde intelligible. Pour DESCARTES et pour KANT, et aussi pour de nombreux philosophes modernes, l'essence de la pensée consiste dans le jugement. WuNDT estime que c'est le raisonnement qui est la fonction première et essentielle de la pensée.

« 430 LA PENSÉE et comparer, s'applique à des opérations mentales très variées : analyse et synthèse, association et dissociation, comparaison et liaison, invention et organisation, intuition et discours, etc.

Les logiciens, depuis PLATON et ARISTOTE, la définissent essen­ tiellement par les trois opérations de concevoir des idées, de juger et de raisonner.

Mais s'il est vrai que concevoir, juger et raisonner sont incontestablement des opérations intellectuelles· qui se retrouvent constamment dans le jeu de la pensée, celle-ci, envisagée psychologiquement, est quelque chose de plus simple et de plus général, qu'il faut tâcher de décrire d'abord d'une manière objective dans los conditions de fait de ses manifesta­ tions.

C'est ensuite seulement que nous aurons à .l'étudier dans ses moyens universels, qui sont l'idée, le jugement et le raison­ nement.

b) Empirisme et idéalisme.

On voit dès lors combien sont arbitraires les problèmes que les empiristes et les idéalistes situent communément au principe de la psychologie de l'intel­ ligence.

Partant, non de la pensée, mais de ses formes logiques, ils s'efforcent de déterminer quelle est la plus primitive et la plus essentielle.

Pour PLATON, c'est l'intuition des Idées, c'est-à­ dire, selon sa doctrine, l'intuition des Formes pures ou Essences du monde intelligible.

Pour DESCARTES et pour KANT, et aussi pour de nombreux philosophes moderp.es, l'essence de la pensée consiste dans le jugement.

WuNDT estime que c'est le raisonne­ ment qui est la fonction première et essentielle de la pensée.

Ces discussions relèvent d'un postulat contestable, qu'on retrouve identique dans l'empirisme et dans l'idéalisme, à savoir que le donné n'est fait que de termes-atomes.

II s'agit d'expliquer les rapports par lesquels c.es termes sont liés entre eux : ils seraient, pour les empiristes, le résultat de pures asso­ ciations mécaniques des images, et pour les idéalistes, le fait d'une raison imposant souverainement au chaos sensible son ordre et ses lois propres.

Or, l'étude de la perception a montré ce qu'il y a d'arbitraire dans ces doctrines.

D'une part, en effet, il n'y a pas d'objets purs, rf atomes de perception: tout objet implique une organisation ou est impliqué dans une organisa­ tion (143, 211).

D'autre part, il existe des relations qui sont per­ çues primitivement, alors que leurs termes, considérés isolément, n'ont aucune réalité psychologique (GuiLLAUME, PS?.Jchologie de la Forme, p.

165).

Nous n'avons donc pas ici à nous embarrasser de problèmes spécifiquement philosophiques, mais uniquement à étudier la pensée dans ses conditions les plus générales.. »

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