La Paranoïa

« tes deux cas sur te phénomène de dissociation (Spat­ tung).

5 tt faudra attendre l'analyse par Freud du « cas Schre­ ber» (1911) pour que les causes de ta paranoïa soient mises en pleine lumière.

tt s'agit toujours, selon lui, d'une défense contre l'homosexuaiHé.

La publication des mémoires de Daniel-Paul Schreber, ancien président de la cour d'appel de Dresde, avait vivement intéressé les psychiatres.

Dans l'analyse qu'il réalise à partir de ces mémoires, Freud met en évidence le rôle de l'homosexua­ lité refoulée et montre comment se relient les quatre délires paranoïaques à travers te processus de la pro­ jection.

6 « La paranoïa divise tandis que t'hystérie condense ~· écrit Freud.

Dans une phrase comme ..

je l'aime "• chacun des trois mots peut être nié séparément.

La négation du verbe donne « je ne J'aime pas, je Je , hais "• mais la projection vers l'extérieur empêche que la conscience soit atteinte et la phrase est traduite par « Il me hait ».

D'où le délire de persécution.

La négation de t'objet donne " je ne l'aime pas, lui, c'est elle que j'aime "• transformé par projection en ..

elle m'aime "• ce qui donne naissance au délire érotique.

La négation du sujet donne " ce n'est pas moi qui l'aime, lui, c'est elle ,.

et le délire de jalousie (sans nécessité de projection puisque les deux autres personnes sont déjà extérieures).

Une quatrième possibilité est la négation en bloc : ..

je n'aime pas du tout, je n'aime personne "• retournée sur le sujet en délire des gran· deurs ou mégalomanie •. »