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La parole est-elle le propre de l'homme

Publié le 20/03/2004

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Si on observe par exemple la danse des abeilles, on se rend compte qu'elle leur sert à communiquer des informations quant à la localisation de pollen. Montaigne soutient que les animaux parlent tout autant que les humains. « qu'est-ce autre chose que parler, cette faculté que nous leur voyons de se plaindre, de se réjouir, de s'entr'appeler au secours, se convier à l'amour, comme ils font par l'usage de leur voix? » (Montaigne). Le langage verbal n'est donc pas distingué des autres types de signes, les animaux signifient aussi bien par leur corps que les hommes signifient avec des mots. On peut dire que le langage n'est pas le propre de l'homme, qu'il appartient à la nature. La signification peut être considérée comme entièrement naturelle et ne pas constituer la différence spécifique de l'homme. La fumée peut signaler un feu sans la médiation du langage humain. Le renard peut suivre la trace de la perdrix, la trace a un sens pour le renard, elle appartient au langage de la nature. III : La parole humaine Descartes reconnaît que les animaux ont des systèmes de communication très complexes, mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils « parlent ».

« • Formulation de l'objection : d'autres animaux expriment et se communiquent leurs sensations (plaisir etdouleur) ;• Réfutation de cette objection, du fait que celle-ci se réfère à une conception trop restrictive du langage etpeut ainsi en reconnaître la possession à un ensemble. Le langage peut être considéré comme le fondement de la culture.

Il permet en effet de transformer la natureen un monde de significations.

Les cultures sont bâties sur la structure du langage, c'est pourquoi on peut direque le langage est le propre de l'homme. 3. II : Les animaux ont un langage aussi Les animaux communiquent entre eux en manipulant des signes, on peut donc dire qu'ils ont un langage.

Si onobserve par exemple la danse des abeilles, on se rend compte qu'elle leur sert à communiquer des informationsquant à la localisation de pollen. 1. Montaigne soutient que les animaux parlent tout autant que les humains.

« qu'est-ce autre chose que parler, cette faculté que nous leur voyons de se plaindre, de se réjouir, de s'entr'appeler au secours, se convier àl'amour, comme ils font par l'usage de leur voix? » (Montaigne).

Le langage verbal n'est donc pas distingué des autres types de signes, les animaux signifient aussi bien par leur corps que les hommes signifient avec desmots. 2. On peut dire que le langage n'est pas le propre de l'homme, qu'il appartient à la nature.

La signification peutêtre considérée comme entièrement naturelle et ne pas constituer la différence spécifique de l'homme.

Lafumée peut signaler un feu sans la médiation du langage humain.

Le renard peut suivre la trace de la perdrix, latrace a un sens pour le renard, elle appartient au langage de la nature. 3. III : La parole humaine Descartes reconnaît que les animaux ont des systèmes de communication très complexes, mais cela ne signifiepas pour autant qu'ils « parlent ».

En effet, pour qu'il y ait une véritable parole, il faut que celle ci exprime despensées.

Un perroquet peut prononcer les mêmes mots que les hommes, il n'en exprime pas pour autant sespensées.

Tous les hommes sans exception, même fous ou stupides, sont capables de parler ou d'employer dessignes pour faire connaître leur pensée.

Au contraire, il n'existe aucun animal qui soit capable d'employer lelangage, sinon pour le répéter sans le comprendre (les pies ou les perroquets par exemple).

Si les animaux neparlent pas, ce n'est donc pas par défaut d'organes convenables - les imitations peuvent être très bonnespour certains oiseaux -, mais ils ne pensent pas ce qu'ils disent, et ne sont pas capables d'inventer un systèmede signes pour se faire comprendre.

Seul l'homme dispose d'une raison, les animaux n'en ont aucune.

Mêmel'animal le plus doué n'est pas capable d'égaler l'enfant le plus stupide.

Enfin, si les animaux avaient la moindretrace de raison, ils seraient en mesure de nous le faire savoir, ce qui n'a jamais eu lieu.

La faculté de langageest donc étroitement liée à la raison : elle y trouve son origine et sa capacité de développement.

Parler neconsiste donc pas à associer des mots, mais à penser ce que l'on dit, et à dire ce que l'on pense.

Descartesdira: "De tous les arguments qui nous persuadent que les bêtes sont dénuéesde pensée, le principal, à mon avis, est que bien que les unes soient plusparfaites que les autres dans une même espèce, tout de même que chezles hommes, comme on peut voir chez les chevaux et chez les chiens,dont les uns apprennent beaucoup plus aisément que d'autres ce qu'onleur enseigne ; et bien que toutes nous signifient très facilement leursimpulsions naturelles, telles que la colère, la crainte, la faim, ou d'autresétats semblables, par la voix ou par d'autres mouvements du corps,jamais cependant jusqu'à ce jour on n'a pu observer qu'aucun animal ensoit venu à ce point de perfection d'user d'un véritable langage c'est-à-dire d'exprimer soit par la voix, soit par les gestes quelque chose quipuisse se rapporter à la seule pensée et non à l'impulsion naturelle.

Celangage est en effet le seul signe certain d'une pensée latente dans lecorps ; tous les hommes en usent, même ceux qui sont stupides ouprivés d'esprit, ceux auxquels manquent la langue et les organes de lavoix, mais aucune bête ne peut en user ; c'est pourquoi il est permis deprendre le langage pour la vraie différence entre les hommes et lesbêtes." 1. 2.. »

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