la pensée et le mouvant
Publié le 14/04/2013
Extrait du document
«
guides.
Mais pourquoi le commun des mortels n'a-t-il qu'une connaissance partielle de
la réalité ? L'auteur semble suggérer que c'est parce-qu'il est conçu pour pratiquer une
sorte de travail de sélection.
En effet, avant de philosopher, il faut vivre ; et la vie exige
que nous nous mettions des œillères pour ne pas nous distraire de notre but.
Ainsi c'est
droit devant que nous regardons, dans la direction où nous devons marcher et nous ne
nous laissons pas distraire par « des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens
et notre conscience ».L'art requiert un acte conscient pour être perçu, compris et
apprécié.
Bergson amène une réflexion sur la perception, notre rapport au réel.
C'est par
elle que nous pouvons nous imaginer et nous représenter, des paysages ou des objets
inconnus.
Le regard que nous portons sur le monde est partiel, il ne retient que tout ce
qui intéresse notre action sur les choses pendant que nous négligeons le reste.
En
conséquence, c'est le rôle des artistes de nous montrer ce dernier car ils ont l'esprit plus
ouvert et qu'ils parviennent à voir directement la réalité même des objets.
Grâce à leurs
œuvres ils expriment des « choses » que l'on arrivent pas à atteindre sans leur aide.
Ce
sont « des nuances d'émotion et de pensée » profondément enfouies en nous comme les
photographies qui n'ont pas encore été plongées dans le bain où elles se révéleront.
Les
artistes sont ces révélateurs.
« Le poète et le romancier expriment un état d'âme ».
En
effet, la littérature enrichit la conscience de la vie intérieure.
A travers leurs œuvres, les
auteurs expriment leurs sentiments et leurs états d'âme.
Ils créent en fonction de leurs
perceptions et les textes qui en résultent servent en quelque sortes de miroirs aux
lecteurs qui se retrouvent dans les écrits.
« Ne le créent certes pas de toutes pièces »
autrement dit, l'écrivain ne crée pas totalement ce qu'il dépeint, mais il ne se contente
pas non plus de l'imiter.
Il se trouve au juste milieu entre le modèle qui l'inspire et la
création fantaisiste.
L'artiste est en constant renouveau dans son travail.
En effet, se
contenter de reproduire les mêmes schémas ou la réalité ne pourrait pas lui permettre de
transposer ces sentiments et nuances dans la littérature et la poésie entre autres.
En
conclusion, certaines grandes œuvres ont aperçu dans la nature beaucoup d'aspects sous-
jacents que nous ne remarquions pas et c'est pour cela qu'elles nous attirent et nous
séduisent : elles arrivent à représenter l’intangible.
Dans certaines œuvres : ce que nous
acceptons et admirons, n'est en fait que quelque chose de ce qu'ils nous montrent que
nous avions déjà perçu auparavant.
Mais nous l'avions perçu sans apercevoir car ce
n'était, pour nous qu'une vision fugace.
Le peintre a isolée cette dernière et il l'a si bien.
»
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