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La pensée grecque

Publié le 18/10/2011

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Pour nous, au point de vue de la littérature, la plus ancienne pensée grecque commence par XÉNOPHANE de Colophon, lui aussi émigré en Grande Grèce. Les quelques fragments que nous avons de lui nous montrent un adversaire sarcastique de la conception anthropomorphique que les Grecs se faisaient de leurs dieux ; il concevait d'ailleurs la divinité comme unique et éternelle. PARMÉNIDE, né à Elée dans l'Italie du Sud - d'où le nom d'Eléates fréquemment donné à lui-même et à ses disciples - a été le théoricien de l'Etre, immuable et seul objet de connaissance en face des mouvantes apparenees.

 

« H6racllta d'Ephèse sous les traits d'un Romain Ces physiciens, qui volontiers affectent de présenter comme une révélation religieuse leur propre message, écrivent généralement en vers, dans l'ionien qui semble avoir été alors une sorte de langue commune ; puis à partir du v1• siècle, ils font de plus en plus (et enfin exclusivement) usage de la prose, qui s'est formée comme genre littéraire de l'histoire et de l'éloquence judiciaire, et qui a, grâce aux sophistes, conquis plus tardivement ses droits.

Assurément les Grecs, comme Monsieur Jour­ dain, ont fait de la prose sans le savoir ; mais il leur a fallu beaucoup de temps pour se forger l'incomparable instrument d'analyse qu'est la prose littéraire, d'abord ionienne, puis attique.

De ce mouvement puissant de recherche sys­ tématique, nous ne connaissons que quelques noms, derrière lesquels nous ne pouvo .ns le plus souvent mettre que quelques brefs frag­ ments et des résumés antiques de doxographie plus ou moins exacts .

A la fin du vn• siècle et au début du VI• se signale l'Ecole de Milet, dont le chef semble avoir été THALÈs : ce sont des physiciens qui cherchent à fonder la nature sur un principe unique dont ils déduisent l'univers : l'eau pour THALÈs, l'infini pour ANAXIMANDRE, l'air pour ANAXIMÈNE.

Nous ne savons rien de certain sur PYTHAGORE, né à Samos, mais qui vint s'établir en Grande Grèce, à Crotone : il semble ne pas avoir écrit, mais avoir transmis un enseignement ésoté­ rique dans des cercles très fermés.

Mathéma­ ticien à la différence des « physiciens » de Milet, Pythagore a beaucoup spéculé sur les nombres et sur les rapports qui existent entre eux.

On sait par ailleurs qu'il imposait à ses disciples de nombreux interdits alimentaires et qu'il croyait à la métempsychose ; mais il est probable qu'on a attribué au chef de la secte, comme il arrive souvent, des idées qui, en fait, ne se sont fait jour que bien après lui.

LES DEBUTS DE LA PHILOSOPHIE Pour nous, au point de vue de la littérature , la plus ancienne pensée grecque commence par XÉNOPHANE de Colophon, lui aussi émigré en Grande Grèce.

Les quelques fragments que nous avons de lui nous montrent un adversaire sar· castique de la conception anthropomorphique que les Grecs se faisaient de leurs dieux ; il concevait d'ailleurs la divinité comme unique et éternelle.

PARMÉNIDE, né à Elée dans l'Italie du Sud - d'où le nom d'Eléates fréquemment donné à lui-même et à ses disciples - a été le théoricien de l'Etre, immuable et seul objet de connaissance en face des mouvantes appa· renees.

Nous avons de lui d'importants frag· ments d'un magnifique poème : De la Nature .

HÉRACLITE d'Ephèse, en face des Eléates ivres d'une unité formelle, a vu au contraire, sous l'apparence d'un éternel devenir, toutes choses en perpétuel changement, et on a de lui, en prose, des aphorismes assez fulgurants.

Enfin une des plu s curieuses figures de ces temps est celle d'EMPÉDOCLE d'Agrigente, qui tente une audacieuse synthèse des tendances pythagori· ciennes et éléatiques et pose quatre principes à l'origine de toutes choses.

Ces divers philoso· phes ont écrit en ionien littéraire, même ceux qui, comme Empédocle, étaient nés dans une cité parlant le dorien.

LA SOPHISTIQUE Nous ·ne dirons qu'un mot, parce qu'il ne concerne pas directement la production litté­ raire, de ce qu'on appelle le mouvement sophis· tique, encore que, sans lui, la philosophie grec· que, Platon en particulier , n'aurait pas eu le même visage.

Le progrès de toutes les techni­ ques a amené dans le cours du v• siècle des hommes, qui s'appelaient eux-mêmes les «doctes » (c'est le sens propre de sophiste), à proclamer leur universalité dans toutes les branches du savoir , et, en particulier à sou­ tenir qu'ils étaient des maîtres dans l'art de persuader.

En général, les sophistes n 'étaient pas des Athéniens ; mais venaient faire à Athè· nes (où quelquefois ils se fixaient), de grandes démonstrations oratoires qui éblouissaient un public de choix - leurs leçons n'étaient pas gratuites - par la virtuosité de leur esprit, également experts à soutenir une thèse et la thèse contraire.

Sensibles à la multiplicité,. »

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