La perception. L'espace. La réalité du monde sensible
Publié le 22/02/2012
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En somme, on pourrait évoquer à ee propos la connaissance selon Kant, laquelle est toujours du type perceptif par la collaboration des sens et de l'entendement; mais elle ne s'accomplit qu'autant que l'objet se trouve subsumé, c'est-à-dire placé sous le concept. Sans nier la valeur des indications précédentes, une autre étude de la perception permet pourtant d'offrir d'autres points d'appui à nos activités esthétiques et utilitaires : il s'agit alors d'un jeu spontané, d'un échange formel, fondamental entre le monde et nous, tel qu'il déterminerait à la fois un sujet et un objet dans une attitude susceptible de comporter une double signification. Cette étude est possible à partir de la notion de lorme.

«
temps passe, et on peut admettre que, par là-même, toutes choses
changent.
Mais les hommes font aussi de ce temps leur durée propre :
ils ne cessent, à travers les âges, de marquer les lieux qu'ils habitent.
Ils se
sont transmis des acquisitions et se sont modifiés ainsi eux
mêmes.
Bacon définit l'art (entendez par là les techniques) comme
l'homme ajouté à la nature.
Les hommes se sont donc ajoutés à la
nature el, en ce sens, la culture correspond à une surnature, à une
dénature aussi, c'est-à-dire à une construction à partir de la nature
certes, mais qui la dépasse et se sépare d'elle en quelque sorte.
C'est
pourquoi Balzac nous dit que la société est une nature dans la nature.
Vercors intitule un de ses ouvrages Les animaux dénaturés.
Ces ani
maux ce sont les hommes, non pas dévoyés ou dépravés, mais qui se
distinguent de la nature, s'opposent à elle, en sortent pour la dominer,
pour juger le fait selon la valeur.
La culture se traduit par un accroissement de puissance, voire de
conscience, saisissable à travers les générations successives.
Aussi
Pascal considérait-il l'humanité comme un seul et même être suscep
tible de progresser indéfiniment.
On aperçoit immédiatement que la culture humaine se manifeste
avant même qu'apparaisse l'idée de cullure : l'existence d'un langnge,
d'outils, d'objets d'art, mais aussi les rites, les connaissances codifiées
-en somme la présence d'institutions- donnent toujours des témoi
gnages de culture à quelque niveau qu'on les rencontre.
Si bien que les
mots
technique, art, religion, science ne font que développer l'indi
cation contenue dans l'expression : la culture humaine.
Technique.
C'est l'ensemble des réalisations ou inventions
mslrumenlalcs que l'homme a élaboré, élabore
ou est susceptible d'élaborer pour servir ses desseins, alleindre les buts
qu'il se propose : subsister, créer, connaître.
Ainsi les techniques repré
sentent-elles à Ja fois des « savoir-faire » et des méthodes, des recettes
et des règles d'action.
Elles se caractérisent par la fabl'ic:tlion et
l'emploi d'outils, de machines, de machines-outils.
Bref, elles nous
offrent des moyens avec l'art d'en user.
Par la technique l'homme se présente d'abord comme un c homo
faber
», un artisan dont l'intelligence est liée à la manipulation.
Le
praticien, soucieux de trouver la bonne façon de faire,
est amené à
réformer, améliorer, préciser - à réfléchir.
En ce sens l'homo (nbrr
est l'ancêtre de l'homo tmpiens.
Comme on peut légitimement supposer
que les premières techniques cherchèrent directement et avant tout.
»
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