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La personnalité. Ses éléments ; sa nature.

Publié le 22/02/2012

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La conscience atteint directement le moi et ses actes ; chacun de nous connaît sa vie intérieure et se considère comme une personnalité distincte. On peut remarquer toutefois que seul l'adulte possède une connaissance claire de son moi ; l'enfant, semblable on cela aux animaux, a seulement un sentiment très vif do son moi, et non pas une idée nette de sa personne. Ce n'est que petit à petit, et principalement sous l'influence des sensations organiques, que l'enfant prend conscience de son moi et saisit ses états intimes et, par extension, ceux des personnes qui l'approchent. C'est donc seulement au sujet de ce moi nettement senti par l'adolescent et par l'adulte que nous chercherons de quels éléments il est constitué. En prenant le terme dans son extension la plus large, nous pouvons distinguer, dans le moi, le « mien », le moi corporel, le moi psychique, et le « je » qui englobe et connaît tout le reste.

« en société, il est attaché à son milieu et en subit l'influence ; « si la vie de l'esprit a ses racines dans la biologie, ellene se développe que dans les faits sociaux » (Ribot).

Ainsi le milieu social va-t-il imposer au moi certainescontraintes; chacun des groupes dont nous faisons partie a ses exigences auxquelles nous obéissons.

Nous sommesce que veut notre situation sociale, et à côté de notre moi véritable, il y a des moi secondaires parfois en oppositionavec le premier.

Nous trouvons là, dans la vie normale, une ébauche de ce qui à l'état pathologique deviendra ledédoublement de la personnalité.Tels sont les principaux éléments de la personnalité et les différents facteurs qui exercent leur influence sur laconscience que nous prenons de nous-mêmes.

Pour expliquer les caractères et la nature de la personnalité, lesphilosophes ont eu recours à des théories que l'on peut ramener à quatre types principaux.

Théories organiques.

— Pour Ribot et les physiologistes « le problème du moi est, sous sa forme ultime, un problèmebiologique ».

Sans aller jusque-là, on ne peut nier le rapport qui existe entre l'unité physiologique et l'unitéorganique, mais ce rapport est loin d'être nettement défini.

Théories associationnistes.

— Les associationnistes, Hume, Taine, Stuart Mill prétendent que le moi n'est qu'unesuccession ou un agrégat de phénomènes.

« En fait d'éléments réels et de matériaux positifs, dit 'l'aine, je ne trouvepour constituer mon être que mes événements et mes états futurs, présents, passés ».

Pour.

Stuart Mill, de mêmeque les objets sont des possibilités permanentes de sensations, de même l'esprit répond à l'idée de la série des étatsde conscience actuels enrichie de celles des possibilités infinies d'autres états de conscience.Mais cette théorie aboutit, de l'aveu de Stuart Mill lui-même, à une impasse.

Dans un passage de sa Philosophie deHamilton, il montre que, du moment que le moi est une série de sentiments qui se connaît elle-même, comme passéeet comme future, on est réduit à cette alternative : ou d'admettre (contrairement aux principes de la doctrine) quele moi est quelque chose de différent de la série de ses sentiments actuels ou possibles, ou d'accepter l'hypothèseparadoxale et contradictoire d'une série se connaissant elle-même en tant que série.La synthèse mentale.

— S'il en est ainsi, on est amené à admettre l'existence d'une force qui maintient ensemble lesdifférents éléments de la vie psychique et en fait le contenu d'une seule et même conscience.

Le moi n'est doncplus un élément particulier de la conscience, mais la liaison active des états de conscience.Théories de la continuité.

—Enfin, pour d'autres philosophes, les faits psychiques distincts ne sont plus à aucundegré les données immédiates de la conscience ; ce qui est donné, c'est leur liaison, leur continuité, le « Stream ofthought » (W.

James).

Le moi est à chaque instant présent à lui-même tout entier.

Sans doute James repoussetoute velléité métaphysique, mais ce moi, donnée immédiate, permanente et continue du courant de la conscience,nous achemine vers l'intuition bergsonienne, c'est-à-dire à la négation de la psychologie, comme science et au pointinitial (l'une métaphysique nouvelle. Conclusion. Cette rapide revue des théories de la personnalité -permet de saisir pourquoi le problème du moi a pu être considéré comme insoluble.

« L'individualité psychique, dit Höffding, est l'une dos limites de la science », et M.Claparède ajoute : « La faculté qu'ont les états de conscience de s'agréger à un moi qui persiste et se sent lemême, à travers le temps, est un postulat de la psychologie, comme l'existence d'un espace est un postulat de lagéométrie ».. »

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