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La philosophie d'Aristote

Publié le 22/02/2012

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Nicomaque, le père d'Aristote, était le médecin particulier et l'ami du roi de Macédoine. Ceci peut sans doute expliquer en partie l'intérêt d'Aristote pour les sciences biologiques. Il perdit très jeune ses parents et fut confié à la tutelle d'un oncle dont, par reconnaissance, il adopta plus tard le fils. A dix-sept ans, il partit pour Athènes où il s'inscrivit à l'Académie de Platon. Pendant vingt ans il y travailla, recevant et discutant l'enseignement de son maître, dans le même temps qu'il poursuivait sa propre recherche. On prétend que Platon l'aurait surnommé Nous, c.à.d. Intelligence, tellement était remarquable sa vivacité d'esprit. Pendant longtemps Aristote fut de Platon le disciple fervent. D'après certains fragments de dialogues conservés, on peut constater qu'il écrivait à la manière du maître et qu'il renchérissait même sur le sentiment religieux de ce dernier. On a de lui ce fragment de jeunesse d'un accent tel qu'il l'apparente à Job : «La meilleure de toutes les choses est de ne pas naître et la mort est préférable à la vie» (Eudème, fragment 6). Dans un autre fragment, il compare l'union de l'âme au corps au supplice qu'infligeaient à leurs victimes certains brigands « liant étroitement face à face le vivant et le mort». A la mort de Platon (348), Aristote quitta l'Académie et fonda une école à Axos où il resta trois ans. Après la mort de sa première femme, il eut une union durable avec une femme de sa ville natale ; elle lui donna un fils, qu'il appela du nom de son père : Nicomaque. C'est pour ce fils qu'il écrivit plus tard l'Ethique à Nicomaque. Ayant quitté Axos, il ouvrit une autre école à Mytilène, dans l'île de Lesbos. En 342 il fut invité par Philippe, roi de Macédoine, à être le précepteur du jeune Alexandre, âgé alors de treize ans. D'avoir approché de si près le roi, dont il devint l'intime, d'avoir été le précepteur de son fils, et d'avoir côtoyé cette cour brillante, eut certainement une influence sur ses idées politiques. Sept ans plus tard, Alexandre, âgé de vingt ans, succéda à son père, et Aristote quitta la cour de Macédoine. De retour à Athènes, il y fonda en 335, a près de cinquante ans, son Lycée. Les cours qu'il y donnait étaient différents selon le public auquel ils étaient destinés. Cours ésotériques, limités au cercle des élèves du Lycée, cours exotériques destinés à un auditoire plus large. On raconte qu'il aimait se promener dans les allées entourant l'Ecole, d'où le nom de péripatéticiens (les «promeneurs») donné aux élèves du Lycée qui ne pouvaient faire autrement que de déambuler avec le maître, et le nom de péripatéticienne donné à l'Ecole (35). Ami d'Alexandre (36), Aristote rêvait d'une unification de la Grèce, fût-ce sous la férule macédonienne. Les «nationalistes» grecs, dirigés par Démosthène, lui en voulaient de ce qu'ils considéraient comme une trahison. A la mort d'Alexandre (323) on porta contre Aristote, pour le disqualifier, l'accusation habituelle et passe-partout d'impiété, telle qu'on l'avait, soixante ans plus tôt, portée contre Socrate. Aristote quitta Athènes sur-le-champ pour éviter, dit-il, que les Athéniens ne péchassent deux fois contre la philosophie. Retiré à Chalcis petite ville de la péninsule chalcidique, près de la Macédoine, il y mourut l'année suivante d'une maladie d'estomac dont il souffrait depuis longtemps.
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« Nous n'insisterons que sur un point qui nous semble le plus fondamental : l'abandon, par Aristote, de la théorie desIdées (réalités invisibles auxquelles le sensible participe), et son remplacement par une théorie de l'immanence, dans le monde sensible lui-même, des formes intelligibles. «Les choses les plus hautes et les plus difficiles» Le rôle du philosophe.

selon Aristote, consiste à la fois à connaître les choses de notre univers mouvant etchangeant et à tenir un discours sur l'être.

A la fois viser à tout savoir de l'univers dans lequel nous vivons et quipossède son autonomie propre, et à la fois savoir le tout de ce qui est pensable de l'être. Dans le classement des œuvres d'Aristote qu'on doit à Andronicos de Rhodes, les oeuvres traitant du PremierMoteur, de Dieu, des causes, font suite aux oeuvres sur la nature (la physique).

C'est pourquoi leur a été donné lenom collectif de métaphysique (« après la physique»; le préfixe grec meta signifiant, entre autres : après). Ce terme est évidemment ambigu car cet «après la physique » peut être entendu soit comme «post-physique »)c.à.d.

prolongement en plus abstrait de celle-ci, soit comme «trans-physique », c.à.d.

au-delà, au-dessus de laphysique. Nous ne pouvons ici faire plus que de signaler que, de toute façon, la partie de la métaphysique qui traite de Dieune peut-être que «transphysique» et que celle qui traite de l'être commun ne peut être que «post-physique», etque l'articulation qui pourrait exister entre les deux problématiques n'est ni évidente ni nécessairement possible.Essayons, pour notre part, de présenter en quelques mots cette science de l'être sans trop errer. Pour Aristote, toute chose est une substance (l'être qui subsiste, le «substantif») au sein de laquelle fe trouvent unies matière et forme.

La substance ést une chose concrète, qui existe en soi, qui subsiste sous les changementsqu'elle subit, qui est séparée des autres substances, qui reçoit des attributs, mais n'est attribut d'aucune autresubstance.

Par exemple : la substance Socrate «reçoit» des attributs «essentiels» comme : humain, raisonnable,mortel, ou «accidentels» comme : grec, grand, laid, mais de nulle chose on ne dira qu'elle est Socrate.

De même,la substance (la chose concrète) cette table-ci peut recevoir tel ou tel attribut (grande, belle, longue...) mais neservira d'attribut pour nulle chose. Car la forme est ce qui détermine la matière à être telle substance et non une autre.

Si la forme est la première cause de la substance et la matière la seconde, Aristote ajoute encore deux autres causes : la cause efficiente (ce par quoi quelque chose est ce qu'elle est), et la cause finale (ce en vue de quoi quelque chose est).

Mais, en fait, on peut dire sans trop se tromper que ces deux causes, l'efficiente et la finale, sont déjà contenues dans laforme qui détermine la matière et permet d'opérer le passage de la puissance à l'acte.

La puissance étant entendue comme ce que la forme permet que le devenir, le changement réalise, actualise.

Ainsi, un pommierpasse pleinement de la puis sance à l'acte en donnant des pommes, une femme en enfantant, un animal capable de raison en devenant un être vertueux. Mais, selon Aristote, pour que ces changements en qualité et en quantité, ce devenir, ce mouvement soient possibles, il faut qu'ils aient leur origine, leur principe, leur source, en un Premier Moteur, en un Acte Pur, en Dieu. Ce Premier Moteur est cet Etre suprême qui est au principe des choses, même s'il est clair, pour Aristote commepour les philosophes grecs en général, que la matière est éternelle.

Il est ce Premier Moteur, le principe immobiledu mouvement auquel d'ailleurs se subordonnent les astres, comme êtres éternels.

Il est Acte Pur car pleinement réalisé, sans puissance (au sens déjà vu d'aptitude au changement), sans devenir.

Il fait l'objet d'une science àpart : la théologie, comme partie de la métaphysique dans sa problématique «trans-physique».

Autrement dit, ilest au-delà de la nature, de la physique, des phénomènes mesurables, qualifiables, objets d'expérimentation.

Mais,tout se passe comme si, ayant reconnu sa nécessité, le Dieu d'Aristote et des philosophes, comme dit Pascal,n'intervenait plus en rien dans notre monde sublunaire, dont la science physique rend compte.

Ce Dieu était à cepoint abstrait qu'il n'a pas du tout «gêné» Aristote dans sa philosophie morale immanente, ni ne l'a empêché d'êtreun vrai savant au savoir encyclopédique tel qu'il fera autorité jusqu'à Descartes.

« Aristote l'a dit» a longtempsservi, sinon de preuve, à tout le moins d'argument d'autorité et de compétence, à quoi il fut longtemps, à tortévidemment, difficile de répliquer. Le père de la logique Le terme de logique fut inventé plus tard par les Stoïciens.

Aristote, lui, parlait d'organon, c'est-à-dire instrument, outil, organe.

Et, à proprement parler, la logique n'est pas une science au sens habituel de ce terme, mais une manière générale de traiter les choses, une technique dudiscours correct.

A l'heure actuelle, on pourrait dire que les spécialistes de la logique, les logiciens, ne sont pas desphilosophes mais des spécialistes d'une discipline de plus en plus formelle. Avant que de pouvoir fonctionner, la logique se doit de reconnaître le langage et ce qu'il tend à réaliser toutd'abord : nommer, classer, définir, attribuer un caractère (attribut, prédicat) au sujet. Les prédicats les plus généraux sont les dix catégories que relève Aristote. 1.. »

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