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LA PHILOSOPHIE EST-ELLE LA TENTATIVE POUR PENSER AUSSI LOIN QUE POSSIBLE ?

Publié le 31/01/2011

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1 - L'expérience proposée par la philosophie

Ce terme de philosophie signifie sagesse, art de vivre ; il signifie aussi une morale et selon l'expression du penseur grec Aristote, la philosophie est : « la science des premiers principes et des causes premières «. La science et la sagesse forment, du temps des Grecs, un ensemble harmonieux et nécessaire.

• La science n'a qu'un but bénéfique, celui de nous conduire à une vie sage; L'idée même de la faute ou de l'erreur prend un sens tout à fait particulier. Socrate estime que « nul n'est méchant volontairement «. Il est impossible d'imaginer que l'être humain pourrait tendre vers le mal. Mais en plus de cette certitude, il faut relever une notion particulière, celle de tension vers quelque chose. Le philosophe, dira Pythagore, recherche plus qu'il ne possède.

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« Pour permettre à l'homme d'aller aussi loin que possible dans son aventure, il est nécessaire de lui faire connaître lesmécanismes qui sont à sa disposition.

Ainsi la conscience se présente comme la base même- de toute connaissancepsychologique.

Cette « intuition qu'a l'esprit de ses états et de ses actes » est un peu cette lumière qui éclairetoutes les cavernes intérieures où s'opèrent les secrets de ma vie, et où l'esprit veut mettre une lumièredéfinitivement claire. • Longtemps d'ailleurs, cette idée d'une conscience-reflet, d'une conscience-miroir fut suffisante.

Les psychologueset les médecins jugeaient satisfaisante cette motion d'un pouvoir de regard intérieur, mais ils estimaient que cepouvoir n'allait pas très loin.

Quand l'être humain prenait conscience, il prouvait qu'il venait de réagir à quelquechose.

Cela s'appelait quelque chose de supplémentaire : épiphénomène ; on l'estimait en plus.

Mais ce supplémentn'apportait rien de vraiment significatif.Or, P.

Janet montrera que cette simple preuve gratuite n'est pas aussi nulle qu'on l'affirme.

Et l'action, dans lamesure où je la ressens, a une valeur modifiée, puisque ce fameux miroir ne la perçoit que par cette singularité. • Les phénoménologues vont inventer le mot « intentionnalité » pour préciser cette spécificité de la conscience.Husserl dira simplement que « toute conscience est conscience de quelque chose ».

Nous approfondissons notre moiintérieur, à partir de ces états où nous nous voyons alertés par nous-mêmes.

Si je réagis, c'est que je me reconnaisvulnérable, atteint et touché par quelque chose d'étranger à la conscience.

Elle s'en empare et me propose decomprendre cette situation où je me trouve. • Etapes de la conscience psychologiqueJe commence par me séparer de tout le reste de mes occupations, parce que je me vois et me sais préoccupé parune seule de mes représentations.

Ma conscience a d'abord ce pouvoir de séparer et d'isoler.Je pose face à moi ce monde qui m'étonne et qui m'oblige à l'explorer.

Car je suis un sujet capable de le faire et jeperçois qu'en le faisant, je me sépare aussi de moi.

C'est l'intérêt de Sartre d'avoir posé le problème ainsi.

Je suisl'objet qui se fait analyser et je suis aussi le spectateur-spectacle. 4 - Le vécu de la conscience L'attention, c'est-à-dire cette manière pour l'esprit de se concentrer sur un objet et d'y réfléchir, constitue le débutde la longue enquête de l'esprit s'informant sur lui-même.

Nous sommes peu responsables de ce qui se passe : unesélection s'opère en nous, automatiquement.

Nous gardons des images et des idées et notre esprit est en pleineactivité.

Mais cette façon de procéder semblerait indiquer que nous ne sommes que le réceptacle des sensations.Jadis, Condillac affirmait, avec certitude et calme : « Une sensation devient attention, soit parce qu'elle est seule,soit parce qu'elle est plus vive que toutes les autres, sans qu'il soit nécessaire de supposer rien de plus dans l'âme».

• Ainsi les psychologues ont-ils analysé, isolé et raconté les formes successives prises par la conscience lorsqu'elleest en état d'attention.

Des figures, ou des formes précises, soutiennent mon attention, mais je ne peux pastoujours percevoir au nom de quelle logique s'opèrent cette sélection et ces combinaisons.

De nombreuses analysesde psychologie ont permis de connaître assez bien ces itinéraires de la conscience psychique.

W.

James dans sonPrécis de psychologie a raconté de nombreux détails pour illustrer ces cheminements.Nous savons que nous pouvons organiser notre vie intérieure, quels que soient les excitants extérieurs, ces « stimuli».

Il y a donc un pouvoir de concentration. • Les psychologues ont veillé à mieux découvrir les mécanismes biologiques de ces phénomènes.

Ainsi, Ribot penseque « l'attention agit par des muscles sur des muscles ».

Notre capacité de réflexion a un support biologique quipeut atteindre des seuils très différenciés : spontané, réfléchi, immédiat et volontaire...Nous pénétrons dans une zone nécessaire à élucider, mais c'est par l'inconscient que nous allons le plus loin.

AuXVIIe, comme au XIXe, tous les penseurs ont pressenti un monde mystérieux, complexe et protéiforme.

Freud sauradonner la théorie de « la plus grande découverte du XIXe ». • La vie affectiveLes désirs et toutes ces « machineries » de nos sensibilités aboutissent à des éclairs, à des actes et à des logiques.Nous sommes armés pour répertorier tout cet horizon.

Et les malades, en ce domaine du psychisme, ont permis decorriger et de nuancer les aspérités rigoureuses de la théorie.La pensée s'exprime à travers ce vécu et cette connaissance de base reste la source élémentaire de touteobservation.

Même si des théories complexes expriment et définissent les aléas de ma vie, je peux d'abord éprouverce que je suis et en particulier par la douleur.

La singularité de la vie commence bien là.

Je suis à ma propre racineen analysant et jugeant ce qui me fait souffrir.

Je peux communiquer avec autrui sur les problèmes de pensée etd'idée, je peux aussi établir des liens sur l'espace et le temps, mais cette douleur physique, qui est la mienne, restele privilège de mon autonomie et donc de ma destinée.. »

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