Devoir de Philosophie

LA PHILOSOPHIE ET LES REPRÉSENTATIONS DE LA MORT

Publié le 25/03/2015

Extrait du document

philosophie

— Bonne définition de l'implication biologique vie/mort qui fait de la mort un aspect de la vie. L'idée d'un dépérisse¬ment organique nécessaire au cycle vital aurait pu être développée et illustrée davantage.

— Remarque sur une très bonne transition, qui se décom¬pose ainsi :

· On souligne le caractère inéluctable et nécessaire de la mort en tant que fait biologique.

· On remarque l'effort constamment renouvelé de l'homme pour différer, voire nier la mort.

· On s'interroge sur les motivations de ce rejet (lignes 37 à

49).

· La distinction des trois formes de mort (en première, deuxième et troisième personne) est excellente, mais ne semble pas suffisamment exploitée, ce qui est dommage. Les implications pour le sujet en étaient très riches (par exemple : la mort, perçue comme norme biologique lorsqu'elle est anonyme, devient scandale lorsqu'elle concerne un être cher, etc.). Ici, une variation des plans et des points de vue aurait sans doute complété la réflexion.

· On prêtera attention à une analyse très pertinente des variables culturelles et des contextes qui soit valorisent la mort et l'incorporent comme donnée explicite à la cons¬cience de soi d'une culture ou d'un groupe, soit la bana¬lisent, soit même l'occultent et la « futilisent « comme dans les hôpitaux modernes. Bonne mise en perspective de don¬nées diverses, donc difficiles à mobiliser dans le même axe conceptuel.

· Si la référence à la pensée tragique (conscience de la finitude humaine) est bien utilisée pour montrer que le senti-ment de la mort prochaine peut encourager la création comme volonté de dépassement, par contre la référence finale à l'imaginaire chrétien (signification de l'au-delà) semble un peu hâtive.

— 101 —

 

En bref

Très bonne copie, bien diversifiée, rigoureuse et pré¬cise, argumentée avec finesse.

De nombreux passages auraient demandé à être dé-loppés. Mais la problématique d'ensemble est bien conduite.

philosophie

« zo tentieux car si chacun a fait l'expérience ou fera l'expérience de la mort, il est trop tard, ou trop tôt pour qu'il puisse en rendre compte.

Mais nous pou­ vons cependant dire en quoi celle-ci est naturelle.

Elle est naturelle parce qu'elle est comprise dans la nais- 25 sance, autrement dit parce qu'elle est dialectique liée à la vie : il n'y a pas de vie sans dépérissement de celle-ci; la vie de l'homme au regard de l'éternité n'est qu'un petit segment.

Sans la mort sa condition d'homme ne serait pas remplie, il ne serait pas l'homme 30 mais Dieu.

La mort est un terme de la vie, elle est une nécessité et de la même manière que la terre tourne sur elle-même, l'homme est mortel par définition.

Nous pouvons dire sans nous tromper que la mort est une donnée irréductible de la vie et qu'il n'appartient pas H à l'homme de la refuser puisqu'elle se trouve naturel­ lement en lui.

S'il est en apparence évident de trouver la mort naturelle puisque l'homme ne dispose d'aucun moyen pour qu'il en soit autrement, en pratique l'on s'acharne 40 à faire reculer la mort.

La mise au point de techniques médicales très élaborées est en mesure aujourd'hui de garantir la vie d'un enfant prématuré.

Ceci prouve en partie la volonté humaine de ne pas concevoir la mort comme naturelle car s'il en était ainsi jamais 45 personne n'eût essayé d'aller à l'encontre de la nature: on eût alors regardé mourir ses proches avec calme et sans émotion.

Mais alors, de quoi provient ce refus de la mort? De quelle manière les hommes sont-ils arrivés -en conscience - à vouloir garantir la vie? •o Il faut distinguer trois formes de mort: la mort en ?remière personne, la mort en deuxième personne et ·nfin la mort en troisième personne.

La mort en pre­ mière personne, sa propre mort, n'émeut que très peu le sujet car on s'imagine très difficilement soi-même 5 5 mort.

La mort en troisième personne, la mort d'autrui, ne nous touche pas sentimentalement davantage : c'est la mort de « untel » rapportée par celui-ci ou celui-là.

Par contre la mort en deuxième personne, la mort de l'autre, nous touche le plus profondément : 60 c'est la disparition de sa mère, de son frère, de sa -98 -. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles