La Philosophie grecque jusqu'à Socrate

« Anax imène (v.

585-v.

525 av.

J-C. ), disciple d'Anax imandre fut l e dernier des grands repré­ sentants de l'école de Milet.

Sa cos mogo nie fait de l'air le principe de l' univers.

matière qui connaît des phénomènes de condensation et d e dilatat ion, et qui ainsi est capab le de m aîtris er et de transformer le feu , l'eau et la te rr e.

Après sa mort , la ville de Milet to mb a sous la domination des Perses et l'école fondée par Thal ès ne trou va plus un terra in propice à son développement.

De Pythagore à Héraclite Pythagore (v.

570-v.

480 av.

J-C.) est un e a utre grande figure de la pensée grecque.

Il fond e une éco le, dont l'influ e nce s 'étend d'abord en Itali e du Sud, puis en Grèce.

Son nom reste lié à l'arith­ métique et à la géométrie , et tout pa rti culi èr e­ ment à cer tains théorèmes.

On lui attribue aussi la table de multiplication , l es principes de la compos ition musi cale e t une mystique qui fait des nombres le principe de tout e ch ose et la loi de l'harmonie universelle.

En effet, ses rech er­ ches ne portent pas seulement sur l es sciences mais auss i sur la re ligi on, la politique et l a philo­ sophie.

Il cro it notamment en l a ré incarnati o n .

Xénophane vécut dans le s ud de l 'Italie à la même époque que Py thagore.

Il es_t cons idé ré comme le fondateur de l'école d'Eiée.

On lui doit, paraît- il, la première formula tion d'un Dieu unique et tout puissant.

Il a raillé et dénoncé l es poèmes d'Homère et d'Hésiode qui proposent, selon lui, des alibis divins à tous l es vices humains.

Pour lui, Dieu , unique et parfait, se révèle à tous comme une express ion de l'esprit.

Dès la fin du vr sièc le av.

J-C., la Grèce abrita une pléiade de philosophes qui devaient influen­ cer la pensée de Soc rate.

L eurs œuvres e t doc­ trines ne nous sont parvenues que sous form e de compila tions tardi ves.

Il est donc assez difficile d'apprécie r l eur origin alit é e t l eur imp o rtance.

Le plus célèbre d'entre e ux fut sans aucun doute Héracli te d'Éphèse (v.

550-v.

480 av.

J-C.).

En effet, depuis Hege l, qui lui voua it une int e nse admira tion, il est cons idéré com me le père de la dia lect iqu e .

Pour lui , le principe fondamental de la vie et de l'univers est , cette fo is-ci, l e fe u - fac­ teur moteur du monde, y comp ris de l 'âme humaine .

L' univers s'ordon ne dans une cos molo­ gie fondée sur les cont ra ir es et reliée par le prin­ cipe du logos , concep t qui appa raît pour la pr~­ mière fo is dans l e vocabu la ir e des philosophes.

A la fois divers et unitaire.

le monde se trou ve dans un continue l mouvement mais à chaque ch an ge­ ment correspond un changement cont ra ir e qui le neutralise.

M ê me si H érac lit e acco rde aux sens la .......

Mosajque roma me découverte en Allemagne et représentant Anaximandre.

Contrairement à Thalès , Anaximandre croyait que l'air était le principe dirigeant l'univers.

Il s'agit du premier penseur grec à rédiger un livre de philosophie dont seuls de très rares fragments sont parvenus à nous .

Anaximandre de ......

Milet est , entre autres , l'inventeur probable du cadran solaire , attribut avec lequel ce philosophe est très souvent représenté .

capacité de nous faire connaître le monde , sa confian ce va plutôt à la raison.

Il exprime ainsi sa pré fé re n ce pour l es lois écrites- celles qui génè­ rent un régime juridiqu e raisonnable et raisonné -plut ôt qu 'aux coutum es, aussi anciennes soient-elles.

Il distingue au sein de la raison diffé­ r ents nivea ux de compréhension.

L'école d'Élée Les philosophes se réclamant de cette école développèrent leurs idées dans la ville d'Élée , en Grande-Grèce (l'ensemble des colon i es grecques .l Cette gravure sur bois du Moyen Âge a recense les découvertes faites dans le domaine de l'harmonie et de la musique et dues , selon une tradition vieille de plu s de 2 000 ans , au philosophe grec P ytha g ore.

fondées en Italie du Sud et en Sicile à partir du VIII' s iècle av.

J-C. ).

Sur les traces de Xénophane, les doct rines des Éléates (éco le d'Élée), contrai­ rement à celles des Ionie n s (éco le de Milet ), affir­ ment l'identité éterne lle de l'être.

Les premières délimit a tions clairement défi­ nies entre la métaphysique, la logique et l e lan­ gage furent établi es par Parménid e (v.

515- v.

440 av.

J-C.), le disciple de Xénophane.

qui combattit la philosophie des matérialistes.

Il nous est parvenu une cinquanta ine cie vers de son poème De /o noture , où il traite de la vérité et de l'éternité de l ' homme.

C'est la raison pour laquel­ le il peut êtr e considéré comme un des fonda­ te ur s cie l'ontolog ie (co nnaissance cie l'être en lui-m ême).

La connaissance par la voie sensor ie l­ l e - " la voi e cie notre simple opini on" -, selon laque lle le monde n'est que diversité et mouve­ ment , est bien trompeuse, considérait Parménide.

L'être hum ain et son existence ne peuvent être connus et compr is qu'avec l'aide de la raison ou par la «vo ie de la vér it é».

Il sépare a insi la logique des sens et établit les bases théoriques des lo is de la logiqu e formelle , telle qu'Aristote l'ex posera et l'enseignera au IV' s iècle av.

J-C.

Il formula de manière tellement stricte et parfa ite l es distinctions à f a ir e entre les réalités et l'appa ­ rence , entre l'apparence et l a vérité ou entre la logique du monde réel et cel le du langage, que Platon , dans un de ses dialogues , qualifie Parm é­ nide «cl'a us.. »