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LA PHILOSOPHIE - LA RAISON - LE MYTHE LEÇON 2 : LA VALEUR DE LA PHILOSOPHIE

Publié le 02/02/2022

Extrait du document

PLAN

 INTRODUCTION

I- CARACTÉRISATION DE LA PHILOSOPHIE, DE LA RAISON ET DU MYTHE

 A- La philosophie, une quête perpétuelle de savoir rationnel et de vertu.

 B- La raison, une faculté de connaissance et de jugement.

 C- Le mythe, un récit imaginaire et fabuleux.

II-LES RAPPORTS ENTRE LA RAISON ET LE MYTHE

 A- L’opposition entre la raison et le mythe.

 B- La nécessaire complémentarité entre la raison et le mythe.

III- LA VALEUR DE LA PHILOSOPHIE DANS L’HISTOIRE DE L’HUMANITÉ

 A- La raison et le mythe comme fondements de la philosophie.

 B- Le rôle de la philosophie dans l’histoire de l’humanité.

 CONCLUSION

AUTEURS À CONSULTER

PLATON (427-347 av. J-C), La République, le Banquet.

ARISTOTE (384-322 av. J-C), Métaphysique.

DESCARTES (1596-1650), Les Principes de la Philosophie.

B. PASCAL (1623-1662), Les pensées.

KANT (1724-1804), Logique.

AUGUSTE COMTE (1798-1857), Cours de Philosophie Positive.

EDITH HAMILTON (1867-1963), La Mythologie.

GEORGES GUSDORF(1912), Mythe et Métaphysique.

ROGER CALLOIS (1913-1978), Le Mythe et l’Homme.

Jean PIERRE VERNANT (1914-2007), Mythe et Société.

TERMINALE A C D

PHILOSOPHIE

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CONTENU

SITUATION D’APPRENTISSAGE

De retour du Centre de documentation et d’information, un élève de la Tle A de l’E.M.P.T de

Bingerville arrive en classe avec Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus. Commentant le titre

de l’œuvre, certains élèves affirment que le mythe est un conte. Les autres réfutent cette

assertion en soutenant que le mythe est un récit philosophique. Pour dissiper tout doute, ils

décident de connaître les caractéristiques du mythe, d’établir les relations entre la philosophie,

le mythe et la raison et d’apprécier la valeur de la philosophie dans l’histoire de l’humanité.

INTRODUCTION

L’histoire de l’humanité, nous révèle que l’être humain a toujours tenté de

comprendre et de transformer le monde, pour un plus grand bien-être. Dans cette

tentative de compréhension de l’univers, l’on se rend à l’évidence que l’homme a

aussi bien eu recours aux productions rationnelles et critiques comme la philosophie,

qu’aux productions imaginaires et fabuleuses comme le mythe.

 Or, une première analyse de ces deux productions, laisse entrevoir qu’elles

entretiennent un rapport d’exclusion, un rapport d’opposition.

Dès lors, sommes-nous en mesure de dire de l’activité philosophique qu’elle se

détourne systématiquement du mythe ? Mieux, la rationalité triomphante dans la

pensée philosophique est-elle nécessaire et suffisante pour comprendre toute

l’histoire de l’humanité ? Par ailleurs, la philosophie elle-même, dans sa quête de

vérité et de bien-être, n’intègre-t-elle pas le discours mythique ?

En définitive, quel est le rôle de la philosophie dans l’histoire de l’humanité ?

I-CARACTERISATION DE LA PHILOSOPHIE, DE LA RAISON ET DU

MYTHE

A- La philosophie, une quête perpétuelle de savoir rationnel et de vertu.

La philosophie est un savoir rationnel qui émergea vers le VIe Siècle avant J-C.

Etymologiquement, elle signifie « amour de la sagesse » selon Pythagore de Samos

(580-496 av. J-C). En tant que telle, elle est un usage et un exercice critique de la

raison en quête de vérité pour fonder en raison, l’instruction et les valeurs. C’est donc

à juste titre que Platon (427-347 av J.C) dans le Gorgias dit « qu’elle sert à

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l’instruction » c'est-à-dire qu’elle est source de connaissance. Et Descartes (1596-

1650), dans Les Principes de la Philosophie affirme qu’elle permet de « régler nos

mœurs » autrement dit, de canaliser les pratiques humaines. Ainsi, par la philosophie

en tant qu’activité de réflexion et de discernement, les savoirs et vertus se fondent

essentiellement sur la faculté qu’est la raison. Toute chose qui permet à Heidegger

(1889-1976) de conclure, dans qu’est-ce que la philosophie que : « La philosophie

est œuvre de la raison ».

Mais qu’entendons-nous par la raison ?

B- La raison, une faculté de connaissance et de jugement.

La raison est la faculté humaine qui permet de connaître, de juger et d’agir

conformément à des principes. Etymologiquement, elle dérive de deux mots à savoir :

- du grec « logos » qui désigne le discours cohérent, logique c’est-à-dire l’énonciation

de ce qui est sensé.

- du latin « ratio » qui signifie le calcul. Elle est donc la faculté de calculer, de compter,

de bien juger, de présenter des justifications ou des preuves dans la connaissance

du réel.

Partant de ces deux acceptions, l’on peut retenir avec Descartes (1596-1650) dans

le Discours de la méthode que : « la raison est la puissance de bien juger et de

distinguer le vrai d’avec le faux ». Autrement dit, elle est la faculté qui nous permet

d’atteindre la vérité avec discernement. Voilà pourquoi elle sert de matrice à la

science et à la philosophie, toutes deux en quête de vérité. Mais, peut-on en dire

autant du mythe ?

C- Le mythe, un récit imaginaire et fabuleux.

Le mot mythe dérive de l’étymologie grecque « muthos » qui signifie récit, parole que

l’entendement n’appréhende que par des symboles, des signes, des images.

Le mythe est une production de la faculté qu’est l’imagination (en tant que faculté qui

produit ou invente les images) ; il est donc un récit imaginaire et symbolique des

origines du monde, et de l’humanité ou de leurs fins.

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En tant que tel, il est inhérent à la culture et aux croyances qui jalonnent l’histoire de

l’humanité car il est l’élément sur lequel les peuples essayent de perpétuer leurs

traditions et de fournir une explication des phénomènes naturels et humains. Ainsi,

les mythes du poète grec Homère (VIIIe S av. J-C) par exemple, servaient de fond

de pensées dans l’Antiquité car ils révélaient la structure de la réalité du monde. Voilà

pourquoi pour l’historienne Edith Hamilton (1867-1963) dans la Mythologie « Le

mythe est la science des premiers âges » c’est-à-dire, la connaissance des temps

primordiaux.

Or, peut-on parler de science là où la raison semble faire place à l’imagination ?

Quels rapports le mythe entretient-il véritablement avec la raison ?

II-RAPPORTS ENTRE LA RAISON ET LE MYTHE

En tant que fruit de l’imagination, la connaissance mythique semble s’opposer à la

connaissance rationnelle, comme l’imagination à la raison.

A- L’opposition entre la raison et le mythe.

L’opposition entre la raison et le mythe trouve ses justifications dans les arguments

suivants :

- tandis que la raison, en tant que faculté cognitive se rapporte au réel pour fournir

des explications, fonder la connaissance et le jugement, le mythe se fonde sur

l’imagination, faculté de produire ou d’inventer des images qui contredisent ou

transcendent le réel.

Or, pour les rationalistes (pour les philosophes qui pensent que la raison est la seule

source crédible), le fruit de l’imagination est le témoignage de notre servitude au

corps, à la sensibilité, aux sens, qui sont trompeurs. Ainsi, pour Blaise Pascal (1623-

1662) en particulier, l’imagination est : « maîtresse d’erreurs et de faussetés », elle

est « ennemie de la raison. » Pensées.

- en outre, la connaissance rationnelle, dans sa démarche, abandonne toute

approche théologique et métaphysique du réel pour une approche plus rigoureuse,

plus objective et scientifique qui envisage l’étude des vrais principes et des critères

objectifs.

Cette démarche s’oppose à celle du mythe qui baigne encore dans la subjectivité et

la métaphysique. Pour le positiviste Auguste Comte (1798-1857), la démarche

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rationnelle l’emporte de loin sur la démarche mythique ; elle est de loin plus crédible,

plus rigoureuse, plus scientifique que celle du mythe. C’est ce qu’établit ‘‘la loi des

trois états’’, dans Cours de philosophie positive. Dans cette œuvre, la

connaissance rationnelle montre la caducité du mythe considéré comme une

connaissance dépassée, car irrationnelle, prélogique, primitive ; une connaissance

qui manque d’objectivité et de rigueur. Plus encore, dans le Discours sur l’esprit

positif, il dit que le mythe est comme « l’enfance de l’esprit » c'est-à-dire le

balbutiement de l’esprit qui a tâtonné depuis l’ère théologique (l’ère où pour expliquer

les phénomènes l’on cherchait leurs origines en les attribuant aux divinités) et

métaphysique (l’ère où l’on attribuait l’explication des phénomènes aux entités

abstraites) par l’explication de l’origine des choses, explication non scientifique, pour

en venir à l’ère positive ou scientifique qui cherche les causes véritables des

phénomènes.

- enfin, notons que la raison s’oppose au mythe car elle exige des preuves, des

vérifications par le biais de démonstrations logiques ou expérimentales

provisoires tandis que le mythe repose sur la croyance, sur la foi. Le recours au

mythe dans la religion en est une preuve palpable. On croit à l’explication que

fournit le mythe. Toutefois, cette opposition a-t-elle sa raison d’être ? Le Mythe

ne peut-il pas être un auxiliaire, un adjuvant de la raison ?

B- La nécessaire complémentarité entre la raison et le mythe.

La raison et le mythe procèdent différemment, mais sont loin de s’opposer

radicalement dans la compréhension et l’explication des phénomènes de la nature et

de l’histoire de l’humanité. Mieux, raison et mythe, s’inscrivent dans un mouvement

dialectique qui prouve leur féconde complémentarité. En effet, lorsque nous

remontons dans la culture hellénique (culture de la Grèce), nous voyons que c’est

oralement et sous forme de mythes que se transmettaient dès le XIème siècle av. JC, les savoirs, les coutumes, et l’histoire. D’où l’importance intellectuelle du mythe qui

tout comme la raison est une manière de penser le monde, un effort pour le

comprendre et l’expliquer. Or, qui dit comprendre et expliquer, dit forcément

intervention de la raison. Le mythe est donc aussi le fruit de la raison. C’est la raison

pour laquelle l’historien et anthropologue Jean Pierre Vernant (1914-2007) nous dit

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que le mythe est : « comme une ébauche de discours rationnel : à travers ses fables,

on percevait le premier balbutiement du logos. » Mythe et société. Autrement dit, le

mythe est la première forme d’expression de la raison. Par ailleurs, notons qu’il existe

un rapport de complémentarité très fructueux et enrichissant entre le mythe et la

raison car, lorsque la raison confesse son impuissance à expliquer des phénomènes

de l’univers et ceux relatifs aux origines et aux fins de l’histoire de l’humanité, elle

produit le mythe pour résoudre ce qui demeure énigmatique pour elle. Le mythe étaye

ce que « les lumières » laissent de ténébreux ou d’obscur dans leur déploiement,

tandis que la raison illumine le mythe en lui donnant de la cohérence, de la logique.

Le biologiste François Jacob (1980-2013) a raison de dire : « à certains égards,

mythe et science remplissent une même fonction. Ils fournissent tous deux, à l’esprit

humain, une certaine représentation du monde et des forces qui l’animent.» Le Jeu

des possibles.

En somme, le mythe et la raison sont des moyens d’explication et de compréhension

de l’histoire des hommes. Et c’est bien la philosophie qui va nous en donner la plus

haute et la plus belle des illustrations.

III- LA VALEUR DE LA PHILOSOPHIE DANS L’HISTOIRE DE L’HUMANITE

A- La raison et le mythe comme fondements de la philosophie.

En tant que discours rationnel (axé sur la raison), la philosophie n’a nullement rejeté

systématiquement le discours mythique car, la raison est loin de revendiquer un

pouvoir absolu dans la compréhension et l’explication de la réalité. Pour

l’épistémologue Georges Gusdorf (1912...) : « la philosophie naît par épuration du

mythe. » Mythe et société. Autrement dit, le discours philosophique a émergé en

raffinant le discours mythique. Chez Platon (427-348 av. J-C), le mythe trouve un

intérêt assez remarquable car il l’utilise dans ses dialogues philosophiques pour

exprimer l’ineffable (qu’on ne peut exprimer par des mots), expliquer ce qui dépasse

l’entendement humain. De plus, le mythe sert à enseigner. Le mythe chez lui, a une

valeur cognitive, didactique, le mythe est pédagogique. Tel ‘‘le mythe de la Caverne’’,

au livre VII de la République qui explique la théorie de la Connaissance, la théorie

des Idées. Tel le ‘‘mythe d’Er’’ au livre X, qui explique la transmigration et la

récompense des âmes. Etienne Borne (1907-1993) pouvait renchérir : « on sait

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aujourd’hui que le mythe ne peut être jeté hors de la pensée, œuvre de l’homme, le

mythe doit nous éclairer sur l’homme. Et dans la mesure où la philosophie est de plus

en plus une anthropologie (...) elle ne peut se passer d’une doctrine du mythe ». Le

problème du mal. En outre, le mythe permet à la philosophie de définir et d’expliquer

certaines spécificités très profondes de l’homme que la raison elle-même et la science

ne sauraient expliquer. Et l’écrivain Roger Callois (1913-1978) a raison de conclure

que « C’est dans le mythe que l’on saisit mieux à vif la collusion des postulations les

plus secrètes (...) du psychisme individuel (...) et de l’existence sociale. » Le Mythe

et l’homme. Cette idée était perceptible déjà chez Platon qui, dans ‘‘le Mythe de

l’androgyne’’ expliquait l’origine des désirs de l’homme et celle de sa nature insatiable.

Cf. Le Banquet. Ainsi, en tant que production humaine, la philosophie repose bel et

bien sur la raison et le mythe.

Quel rôle joue-t-elle dans l’histoire de l’humanité ?

B- Le rôle de la philosophie dans l’histoire de l’humanité.

L’histoire de l’humanité nous révèle que depuis l’Antiquité grecque jusqu’à l’époque

contemporaine, la philosophie s’est illustrée comme un effort pour penser par soimême, pour s’interroger sur l’homme et sur le monde par le biais de la raison.

Sur le plan intellectuel, la philosophie en tant que quête perpétuelle de la vérité, du

savoir, est une activité très utile à l’humanité car elle nous délivre de l’ignorance.

Aristote (384-322 av. J-C), révélait que : « ce fut bien pour échapper à l’ignorance

que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie. » Métaphysique.

Autrement dit, la valeur de la philosophie s’observe dans le fait qu’elle est source de

savoir. Le mathématicien Bertrand Russell (1872-1970), ne dit pas autre chose :

« Celui qui n’a aucune teinture de philosophie traverse l’existence, emprisonné dans

les préjugés qui lui viennent du sens commun. » Problème de philosophie. La

philosophie délivre donc l’homme des pseudos-connaissances.

Sur le plan moral, la philosophie à la particularité de fonder les valeurs sur des

principes rationnels et de rendre l’homme vertueux. Ainsi, en se référant à la doctrine

d’Epicure (341-270 av. J-C), la finalité pratique de la réflexion philosophique doit

conduire l’homme a une vie heureuse, conforme à la morale qui prône la satisfaction

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des seuls « désirs naturels et nécessaires. » Lettre à Ménécée. La philosophie

prémunit donc contre les vices.

Sur le plan social et politique, la philosophie, par la lumière, la science et la

clairvoyance qu’elle est censée apporter au roi, au gouvernant, peut mettre fin aux

maux de la société. Platon (427-347 av J-C) à ce sujet est intransigeant : « tant que

les philosophes ne seront pas rois dans les cités ou ceux qu’on appelle aujourd’hui

souverains ne seront pas vraiment et sérieusement philosophes (...), il n’y aura de

cesse (...) aux maux des cités ni à ceux du genre humain. » La République.

Par ailleurs, sur le plan existentiel, bien que la philosophie n’ait pas pour finalité une

fin pratique et utilitaire, elle a le mérite de poser et d’exposer les préoccupations

existentielles de l’homme en général. Car s’adonner à la réflexion philosophique c’est

étudier l’homme et tout ce qui l’intéresse, à savoir : sa connaissance, ses espérances

et les fins de ses pratiques. La philosophie est donc une anthropologie au point où

Emmanuel Kant (1724-1804) a affirmé que la réflexion philosophique en réalité a

pour finalité de répondre à la fondamentale question : « Qu’est- ce que l’homme » ?

Logique.

Enfin, l’importance de la philosophie doit être observée dans le fait qu’elle est une

permanente source de dynamisme et de progrès au sein des savoirs et des activités

de l’homme. Pour Hegel (1770-1831) cela ne fait aucun doute : « la philosophie doit

être nécessairement enseignée et apprise aussi bien que toute autre science. L’étude

de la philosophie est en soi et pour soi, une activité personnelle. De telle sorte que

toutes les sciences, les arts, les talents et les techniques qui veulent faire des progrès

en se passant de la philosophie, « il ne peut y avoir en eux ni vie, ni esprit, ni

vérité sans la philosophie. » Préface de la Phénoménologie de l’esprit. Plus

clairement, sans l’esprit philosophique qui va du non-savoir au savoir et du savoir au

non-savoir, aucun pas en avant n’est possible dans les productions spirituelles et

matérielles de l’humanité. Et Claude Bernard (1813-1878) a raison lorsqu’il

affirme : « la philosophie entretient la soif de la connaissance de l’inconnu et le feu

sacré de la recherche. » Introduction à l’étude de la médecine expérimentale.

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CONCLUSION

Au demeurant, la question relative à la valeur de la philosophie dans

l’histoire de l’humanité a mis en relief les liens dialectiques entre la raison

et le mythe qui, bien que procédant différemment, ne s’excluent pas

systématiquement. Bien au contraire, le discours philosophique permet de

démontrer que la raison et le mythe sont complémentaires en vue de

démystifier le réel pour une meilleure compréhension et explication de

l’histoire de l’humanité et de tout ce qui intéresse l’homme.

Ainsi, parce qu’elle illumine et examine de façon critique l’homme, son

monde, ses connaissances, ses productions, ses activités et ses valeurs,

la philosophie reste et demeure une activité indispensable à l’histoire de

l’humanité et au progrès. Mais qu’est-ce que le progrès ? Est-il en mesure

de rendre l’homme heureux ? 

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ACTIVITE D’APPLICATION

DISSERTATION PHILOSOPHIQUE

Sujet : La philosophie est-elle un luxe ?

I-DEFINITION DES TERMES ET EXPRESSIONS ESSENTIELS

- La philosophie : l’amour de la sagesse, la quête perpétuelle de vérité, la

pensée rationnelle, critique et éthique.

- Un luxe : ce qui est superflu, un excès, ce qui n’est pas nécessaire, ce qui n’est

pas indispensable à la vie, ce dont on peut se passer.

II-PROBLEME À ANALYSER

La philosophie est- elle nécessaire ?

III-AXES D’ANALYSE ET REFERENCES POSSIBLES

AXE 1 : LA PHILOSOPHIE, UNE ACTIVITE SUPERFLUE

Argument 1 : À l’origine, la philosophie est une quête de savoirs purs, une quête

désintéressée de la vérité. En cela, s’adonner à une telle activité paraît superflu.

Cf. : Aristote : Les premiers philosophes poursuivaient le savoir : « en vue de

connaitre et non pour une fin utilitaire. » Métaphysique.

Argument 2 : L’activité philosophique est inachevée, remise en cause perpétuelle

et controversée.

Cf. : J. J. Rousseau : « Tous les philosophes sont des charlatans. » Discours sur

les sciences et les arts.

Argument 3 : La philosophie se discrédite par son verbiage creux à la différence

de la technoscience qui apporte des solutions concrètes, pratiques aux

préoccupations quotidiennes des hommes.

Cf. : Karl Marx : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de diverses

manières, ce qui importe à présent, c’est de le transformer. » Idéologie Allemande,

11ème Thèse sur Feuerbach.

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J-C), La République, le Banquet. ARISTOTE (384-322 av.

J-C), Métaphysique. DESCARTES (1596-1650), Les Principes de la Philosophie. B.

PASCAL (1623-1662), Les pensées. KANT (1724-1804), Logique. AUGUSTE COMTE (1798-1857), Cours de Philosophie Positive. EDITH HAMILTON (1867-1963), La Mythologie. GEORGES GUSDORF(1912), Mythe et Métaphysique. ROGER CALLOIS (1913-1978), Le Mythe et l’Homme. Jean PIERRE VERNANT (1914-2007), Mythe et Société. ecole-ci.online Page 1 sur 11 Ce document est la propriété du MENETFP.

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